LDC (F)
La désillusion de Metz qui manque son ticket pour la finale du Final4
Après une première mi-temps plutôt équilibrée, les Messines ont laissé filer leur ticket pour la finale de Ligue des Champions en deuxième mi-temps. La gardienne de Bietigheim aura surement fait la différence aujourd’hui en remportant son combat face à nos gardiennes françaises. Le score est sans appel (29-36).
C’était pourtant le tirage le plus favorable des demi-finales, avec un club allemand qui s’est qualifié pour la première fois de l’histoire du Final4. Mais les « outsiders » peuvent toujours créer la surprise, car en ne remportant que deux de leurs sept derniers matchs en phase de groupe, les Allemandes ont tout de même réussi à sortir des grosses équipes (Odense et Ikast) dans les phases éliminatoires. Classées deuxième des équipes qui ont le plus marqués dans la compétition, elles savaient que tout était possible, même face aux Messines déjà habituées de l’enjeu.
Metz se présentait aujourd’hui avec un palmarès dont on connaît la renommée, en remportant la Coupe de France et le titre de champion de France pour la 26ème fois. Mais également, à son avantage ou son désavantage, en se présentant pour la troisième fois en demi-finale de ligue des champions.
Alors qui de l’expérimenté messin ou des surprenantes allemandes iront affronter Györ ?
Veronika Mala, Xenia Smits, Kelly Dulfer, Karolina Kudlacz-Gloc, Dorottva Faluvégi et Kaba Gassama sont lancées dans le sept majeur du côté de Bietigheim, avec la meilleure gardienne de la compétition, Gabriela Goncalves Dias Moreschi. Pour les renverser, Emmanuelle Mayonnade peut compter sur son sept majeur habituel, Chloé Valentini, Anne Mette Hansen, Kristina Jörgensen, Louise Katharina Vinter Burgaard, Lucie Granier, et la meilleure buteuse de l’équipe Sarah Bouktit (97 buts).
Trop de précipitation ?
Le match entre les deux meilleures gardiennes de la compétition débute à merveille dès les premières minutes du match, avec déjà trois arrêts pour la gardienne brésilienne (3/5), et un pénalty arrêté pour Hatadou Sako (1/3). La clé du match sera sans doute entre leurs mains aujourd’hui. Les deux équipes sont au coude à coude, malgré les efforts individuels d’Hansen qui transperce une nouvelle fois la défense, laissée sans voix (2-3, 10’). La sortie sur deux minutes de Bouktit, permet aux Allemandes de marquer facilement, et de prendre à leur tour l’avantage (4-5, 14’). Les premières contre-attaques sur le côté droit des Allemandes pourraient être une solution pour les Messines qui leur permet de marquer facilement à deux reprises par Valentini et Djazz Chambertin (7-5, 16’).
Malgré une deuxième exclusion, cette fois-ci pour Burgaard qui a touché la balle allemande dans le cercle fermé des trois mètres, les Messines arrivent à limiter la casse face à une Moreschi en feu (6 arrêts). Le premier temps mort est posé par le coach allemand à la 19ème minute de jeu, entraînant son pivot espagnol vers le chemin du but. Les deux équipes se livrent un beau combat et aucune des deux n’arrivent à se décrocher (8-8, 21’). Et lorsque Moreschi stoppe les deux contre-attaques messines, on peut compter sur Sako pour lui répondre (4/16). Les Messines doivent faire preuve de plus de patience en attaque, et être confiante de leurs forces, du bras de Burgaard par exemple (3/4) ou du travail effectué par Bouktit qui obtient de nouveaux pénaltys transformés par Alina Grijseels (14-13, 28’). Metz repart aux vestiaires avec une longueur d’avance (15-14, mi-temps) et un pourcentage d’efficacité aux tirs moins convaincant (15/25) que les Allemandes (14/22).
La différence Moreschi
De retour des vestiaires, les Danoises (de Metz) retrouvent leur sérénité. L’impact de Burgaard fait même sortir Kudlacz-Gloc sur deux minutes, et à son équipe de mener le (mini) break (19-17, 35’). Mais la future star de Györ, Dulfer, a bien décidé de donner du fil à retorde à ses adversaires en multipliant les un-contre-un (3/4). Les Allemandes recollent au score et même si Sako stoppe la balle de +1 sur contre-attaque, Bietigheim y parvient quelques instants plus tard (20-21, 40’). Mayonnade est forcé de poser son premier temps-mort de la rencontre et de remplacer sa gardienne quelques secondes plus tard. L’efficacité des cadres n’est pas au goût de la rencontre, Valentini (2/6) se faisant une nouvelle fois stoppé par la gardienne de Bietigheim. Le manque d’orgueil des Françaises les conduit au rabais sur le tableau d’affichage (21-24, 45’) tandis que les Allemandes sont au rendez-vous.
De nouveau en supériorité numérique après un manque de lucidité messin, Bietigheim poursuit son 3-0 et force le coach messin à poser son dernier temps-mort. On le sait, rien n’est joué, et il reste heureusement encore quinze minutes à jouer pour renverser la tendance. Pour cela Mayonnade décide de changer sa défense en tentant une 1-5, mais sans que les Messines mettent l’impact physique qu’il faut ou à Camille Depuiset de s’illustrer par une parade (24-28, 49’). Hansen retrouve le chemin du but sur un tir à neuf mètres (que l’on a peu vu) pour relancer son équipe. Mais sans arrêt de nos gardiennes messines dans ce dernier quart d’heure de jeu, la mission semble impossible. Et elle ne conduit pas non plus ses défenseuses à performer, Grijseels en payant les frais sur Smits (26-31, 53’). En supériorité numérique, les Allemandes maintiennent l’écart (27-32, 54’) tandis que la gardienne brésilienne soigne sa 14ème parade (34% d’arrêt) ; deux fois plus que les jaunes et bleus. Dulfer et Smits sont sans pitié, les Messines abattues.
Le score est sans appel, les outsiders du Final4 iront bien en finale demain en s’imposant 36 à 29.