EdF (M)
Mission accomplie pour les Bleus
Ce voyage en Macédoine était certainement la grosse difficulté des qualifications pour l'Euro 2016 pour l'équipe de France. Malgré de nombreux blessés, les Bleus l'ont emporté, 27 à 25.
La France entamait la rencontre bille en tête, dans le sillage de son duo barcelonnais Nikola Karabatic - Cédric Sorhaindo. Les deux compères exploitaient au mieux les occasions que leur laissait la défense macédonienne pour creuser un premier trou après sept minutes de jeu (2-5). Mais c'est bien le seul moment de la partie où les choses ont pu sembler faciles pour les bleus. Son meneur de jeu sur le banc pour deux minutes, l'équipe de France voyait rapidement les Macédoniens recoller, puis passer devant, dans une ambiance plus que bruyante. Mirkulovski alternait parfaitement jeu au près et vers un Stoilov difficilement maitrisable au poste de pivot, tandis que Lazarov ne se faisait pas prier pour envoyer deux ou trois pralines bien senties (9-8, 17'). Mais si cet emballement était prévu, les hommes de Claude Onesta ont parfaitement su laisser passer l'orage. Karabatic le plus souvent pris en strict, il fallait trouver d'autres solutions. Barachet et Guigou s'y collaient en attaque tandis qu'en défense, Thierry Omeyer alignait quelques parades bien senties. Suffisant pour recréer un écart de deux buts avant la pause, mais insuffisant pour se remettre à l'abri (13-15, MT).
N'Guessan, stoïque dans la tempête
Les Français ont alors eu la bonne idée de ne pas laisser la tornade macédonienne prendre forme au retour des vestiaires. Au contraire, dans le sillage d'un Timothey N'Guessan remonté comme un coucou, les Bleus vont même creuser l'écart. Trois, puis quatre, puis cinq buts d'écart, de quoi climatiser la Boris Trajkowski Halle, un peu surprise par la tournure des événements. Mais quand Omeyer fait le boulot derrière, c'est forcément compliqué pour les adversaires (17-22, 40'). Vexés, les hommes d'Ivica Obrvan reprenaient les mêmes recettes qui avaient fait miracle en première mi-temps. Insistant sur un Stoilov et un Manaskov en verve dans ce deuxième acte, profitant sur les arrêts d'un Petar Angelov pas toujours académique dans ses buts, ils commencaient leur lente remontée. A douze minutes de la fin, ils n'étaient déjà plus menés que de deux buts (22-24, 48'). Mais Claude Onesta l'avait dit, il voulait que Timothey N'Guessan et William Accambray prennent plus de responsabilités. Le second touché au genou et sorti sur blessure, le premier montrait rapidement qu'il avait compris le message, enquillant but sur but dans le second acte, quand l'atmosphère devenait irrespirable. Mais c'est finalement Kentin Mahé qui scellait la victoire des Bleus, sur un tir un peu chanceux, avec un rebond un peu curieux. Peu importe, la France l'emporte 27 à 25 et se trouve dans la meilleure des positions pour valider son ticket pour la Pologne, dès ce dimanche à Toulouse face au même adversaire.
Les buteurs :
Macédoine : Manaskov 5, Stoilov 4, Lazarov 8, Jonovski 1, Mirkulovski 3, Georgievski 4
France : Barachet 2, Joli 1, Karabatic N. 3, Mahé 1, N'Guessan 5, Accambray 1, Abalo 1, Sorhaindo 2, Guigou 6, Karabatic L. 3, Porte 2