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Les vérités de Toni Garcia
Une saison seulement après son arrivée sur le banc de Toulouse, Toni Garcia a dû céder sa place à Philippe Gardent, qui occupera la double fonction d’entraîneur et de manager général. Très discret depuis l’annonce de son départ, Toni Garcia se confie à Handnews sur les évènements de ces dernières semaines.
Toni, quelles ont été les explications de Philippe Dallard, le président du Fenix, pour justifier ton départ ?
Le président m’a dit qu’il avait besoin d’une autre organisation pour le club.
Ce fut une surprise pour toi ?
Cela n’a pas été une saison facile, sur tous les plans. Je crois que nous avons travaillé à la limite de ce qui était possible à bien des moments. Durant ces difficultés, j’ai eu la sensation qu’il y avait des progrès et que l’équipe s'améliorait au fil de la saison. J’ai toujours pensé que le club aurait suffisamment de patience. Certes, il nous a manqué de la régularité et de la continuité dans la performance. Mais je ne m’attendais pas à cela à la fin.
Y avait-il eu des signaux qui laissaient présager la fin de l’aventure à Toulouse ?
Lorsque le club a l’impression qu’il y a de mauvais résultats, tout est possible.
Tu es déçu que cela se termine ainsi ?
Oui, sur la forme et dans la façon dont s’est réalisé le processus de mon départ, au dernier moment. C’est surtout difficile pour ma famille qui s’était très bien adaptée à la vie à Toulouse. Cependant, il faut reconnaître que même si cela a été une année assez dure, ce fut une bonne expérience. J’espère que cela me servira dans le futur. J’aimerais avoir une autre opportunité d’entraîner en France.
« Avec Gardent, nous aurions formé un bon tandem »
Cette expérience à Toulouse t’a-t-elle transformé en tant qu’entraîneur ?
Oui. Je crois qu’avec tout ce que j’ai vécu jusqu’à présent, je serai un meilleur entraîneur à l’avenir. Je suis convaincu que je peux apporter des choses différentes. Je pense que nous avions bien travaillé pour le futur du club de Toulouse en équilibrant l’équipe pour affronter au mieux la prochaine saison. Je ne peux pas avoir été élu meilleur entraîneur en Espagne il y a un an et servir à rien ici en France.
Aurait-il été envisageable pour toi de travailler dans le staff de Philippe Gardent ?
Oui, assurément. Philippe Gardent est l’un des meilleurs entraîneurs de France. Avec son expérience, nous aurions certainement formé un bon tandem. Le club a besoin de ses deux figures principales : le directeur technique et l’entraîneur pour progresser et assouvir ses ambitions.
Avec le recul, comment analyses-tu ta saison avec Toulouse ?
Nous avons joué à fond sur quatre tableaux. Cela nous a coûté cher au niveau physique, avec de nombreuses blessures. Les joueurs ont maintenu un grand niveau de professionnalisme tout au long de la saison. Le travail avec les jeunes nous a aidés à rester compétitifs. Atteindre la finale de la Coupe de la Ligue fut une expérience grandiose. En championnat, nous avons joué beaucoup de matches accrochés. Si nous avions eu quelques résultats plus favorables, on parlerait aujourd’hui d’une bien meilleure saison pour le Fenix.
La barrière de la langue a-t-elle été un obstacle majeur en début de saison pour communiquer avec ton groupe ?
Cela fut tout le temps une petite barrière. Un entraîneur a besoin de s’exprimer au mieux pour faire passer ses idées aux joueurs. Lors de la dernière partie de la saison, ce fut bien plus simple.
Désormais, vas-tu retourner entraîner en Espagne ?
Non, j’aimerais avoir l’opportunité de continuer à entraîner en France.
Propos recueillis par Olivier Poignard