EdF (M)
Les Bleus ne veulent pas calculer
La défaite face à la Croatie de samedi (28-29) va certainement empêcher les Français de finir premiers de leur poule. Mais vu la situation serrée dans l'autre groupe, aucun intérêt à calculer avant d'affronter le Danemark (14h40, 19h40 heure de Paris).
Après les deux matchs maitrisés, voire dominés par les Bleus face au Qatar (30-25) et à l'Argentine (31-24), le revers face à la Croatie d'avant-hier a ramené tout le monde les pieds sur terre. Pas que les hommes de Claude Onesta avaient été particulièrement pris la grosse tête, non, mais Domagoj Duvnjak et les siens leur ont rappelé que sur un match, les Français pouvaient être battus. "Cette défaite nous rappelle qu'on n'est pas invincibles et qu'il faut continuer à travailler car tout le monde peut battre tout le monde. Il suffit de voir dans les deux poules, c'est un tournoi très relevé" notait Valentin Porte. Certains, à l'image de Michaël Guigou, étaient même plutôt partisans de la méthode consistant à perdre pour mieux réagir ensuite : "Le fait d'avoir perdu peut-être va nous servir aussi pour la suite. Quand on fait match nul, on appuie peut-être moins là où ça fait mal. Là, on va plus regarder notre match." Pour y voir une base arrière en grande difficulté à la finition, à l'exception de Timothey N'Guessan, et une défense pas forcément aussi impériale que sur les trois premiers matchs. "Nous avons été dominé tactiquement" a même asséné Claude Onesta, qui va certainement titiller l'orgueil de ses troupes avant de retrouver le Danemark pour le dernier match de poule ce soir. Une équipe dans laquelle Mikkel Hansen, même s'il a marqué le but de la victoire face au Qatar (26-25) à la dernière seconde il y a deux jours, semble un peu en dedans et qui n'a toujours pas trouvé son rythme de croisière.
"Reprendre notre match en avant"
Du résultat de cette rencontre dépendra le classement des Français. La première place semble inatteignable, puisqu'il faudrait également que les Croates s'inclinent contre des Tunisiens déjà éliminés. En cas de victoire ou de nul, la France se retrouverait donc certainement deuxième et chuterait d'un rang en cas de défaite. Mais qui croiserait alors sa route ? L'Allemagne, capable du pire et du meilleur mais toujours redoutable ? Le Brésil, certainement l'équipe la moins dangereuse sur le papier mais que le soutien de son public a déjà porté vers des victoires de prestige sur l'Allemagne ou la Pologne ? Les Polonais, justement, pas vraiment impressionnante et dont la star Michal Jurecki a été préservée hier, la faute à une cheville tordue face à l'Egypte ? La Slovénie, au jeu quasiment parfait jusque là ? Ou encore l'Egypte, qui pourrait bien s'inviter dans le tableau final en battant l'Allemagne ce soir ? Les Bleus assurent ne pas calculer. "N’importe quelle équipe de l’autre groupe sera aussi forte. Il ne faudra donc pas jouer le match du Danemark pour un meilleur croisement, mais pour reprendre notre marche en avant" répète Nikola Karabatic, dont le discours faisait écho à celui de Valentin Porte : "Cette défaite ne change rien, on reste qualifié pour les quarts, mais il faut gagner contre le Danemark pour s'assurer une bonne place dans la poule. Si on attaque les quarts avec deux défaites de rang, cela peut contaminer la confiance." La France avait jusqu'à samedi matin survolé la meute des prétendants au titre olympique. Il est désormais le temps pour elle de remettre le bleu de chauffe.
FRANCE - DANEMARK, lundi 15.08 à 14h40 (19h40, heure de Paris)
Kevin Domas