Euro 2016
Le Danemark à un point de la demi-finale
Le groupe 2 du tour principal de l'Euro 2016 a offert hier soir un spectacle digne de quarts de finale. Si l'Allemagne reste cependant loin de la demi-finale, le Danemark a lui franchit un pas presque décisif contre l'Espagne.
Dans un début de match déjà très accroché physiquement qui annonçait la couleur pour la rencontre à suivre, les Russes et la puissance de leurs arrières ont mis à mal la défense Allemande, qui n'a pas pu forcément compté sur un grand Wolff dans ses cages, contrairement aux derniers matchs. Laissant passer l'orage, les germaniques sont revenus en deuxième partie de mi-temps grâce à un Dissinger impeccable, notamment à 9m (Il finira la rencontre à 7 buts), son tir en lucarne, offrant même l'avantage à l'Allemagne à la mi-temps (17-16, MT). Probablement mécontents et frustrés de leur première mi-temps ponctuée de beaucoup d'imprécisions et de pertes de balles, les coéquipiers de Tobias Reichmann ont mis un coup d'accélérateur dès le retour des vestiaires, comptant même 3 buts d'avance. Mais ce match était fou et les Russes n'ont jamais rien lâché. La fin de match fut à couper le souffle : malgré un retour au score et la perte de balle des allemands offrant la balle d'égalisation dans les dernières secondes aux Russes, l'Allemagne sort vainqueur de ce combat (30-29, SF).
Les russes pourront regretter beaucoup de choses, comme le dernier tir sur la barre, pris peut être trop rapidement par Zhitnikov, l'éclosion tardive d'Atman dans le match, mais surtout les choix de Timur Dibirov... Encore auteur de coups magiques, il aurait du chercher des finitions plus évidentes dans certains moments cruciaux. À noter côté allemand, la fin du tournoi pour pour Weinhold. Le capitaine s'est tenu l'haine après une chute pourtant anodine et ne pourra pas revenir d'ici le 31 janvier.
Landin l'emporte, Sterbik MVP
Le duel fut intense et les statistiques parlent d'elle-même : Landin finit à 43% d'arrêts (17/40), tandis que Sterbik franchit les 45% et la barre des 20 arrêts (21/47). Mais si le gardien espagnol finira MVP, il repart avec 0 point de ce duel qui aura monopolisé l'attention du match. Pourtant, c'est les espagnols qui prenaient le meilleur départ, forçant Gudmundson au temps-mort et à une colère monstre après 5 minutes (4-1, 5e). Malgré un Sterbik déjà omniprésent, l'Espagne ne crée pas d'écart supérieur à 4 buts. C'est Raul Entrerrios qui s'illustre le plus devant (4/4 en première période), mais c'est Eggert qui clôture le score à la mi-temps (14-11, MT).
La percussion de Antonio Garcia et, encore, le show Sterbik va permettre à l'Espagne de tenir 15 minutes. Mais sur un coup de massue de Mikkel Hansen, les deux équipes reviennent enfin à égalité (18-18, 45e). On sent alors que le KO n'est pas loin, reste à savoir qui tirerait les dernières salves. C'est le néant offensif espagnol, marqué par 12 minutes de disettes, qui va entièrement faire tourner la rencontre. Le temps fut long entre la 41e minute (18-16) et un but de Juan Del Arco (19-23, 52e) pour les espagnols. Entre temps, Damgaard (6/12)aura terminé son oeuvre de démolition, derrière l'espace crée par un déterminant Noddesbo (5/5 en seconde période). La fin de match est une course à la réduction du score, mais Landin se montre impitoyable. Il va falloir retourner au charbon pour l'Espagne, pour assurer la deuxième place du premier tour (23-27, SF).
Classement du groupe 2
Danemark - 6 pts Allemagne - 6 pts (+1 match) Espagne - 4 pts Russie - 3 pts (+1 match) Suède - 1 pt Hongrie - 0 pt
Classement après trois matches joués dans le groupe, la Russie, la Suède et la Hongrie ne peuvent plus accéder aux demis-finale. En cas d'égalité de points entre l'Allemagne et l'Espagne, c'est l'Espagne qui l'emporterait à la différence de but particulière (32-29). Si le Danemark l'emporte contre la Suède ou fait nul contre l'Allemagne, il sera qualifié.
Corentin Carneau et Maxime Thomas