LNH - J13
Qui pourra arrêter l'USAM ?
L'USAM a été chercher sa deuxième victoire à l'extérieur de la saison du côté de Tremblay hier soir (36-27). Une belle prestation qui leur permet de consolider leur quatrième place tandis que les Tremblaysiens sont en dangereuse posture désormais.
Il n'y avait certainement pas neuf buts d'écart entre Tremblay et Nîmes hier soir. Pour preuve, à dix-huit minutes de la fin les Gardois ne menaient encore que de deux buts (25-27, 42'). Ce qu'il y avait, en revanche, c'est une différence d'état d'esprit et de combativité et c'est finalement un peu logique que Tremblay ait complétement coulé dans le dernier quart d'heure. "Ce qui fait le plus mal, c'est qu'on se soit désunis au fur et à mesure du match, les uns, les autres, on n'a pas été capable de se prendre la main et de se dire qu'on allait y arriver" déplorait Rémy Salou, le capitaine tremblaysien. Dès que Nîmes a haussé le ton en défense et que son gardien Rémy Desbonnet a fait des arrêts, les Tremblaysiens ont explosé, au point d'encaisser un 0-8 rédhibitoire en dix minutes (25-35, 53'). Pas de solutions en attaque, pas de repli défensif, une équipe nîmoise encore une fois à la justesse impressionnante sur le jeu rapide et le jeu de transition ont suffi à faire le trou, pour une victoire finalement méritée. "On était un peu désordonnés dans notre organisation alors il a fallu qu'on fasse un peu mieux, ce qui nous a donné des ballons de but faciles" notait Franck Maurice, dont le temps-mort à 25-27, quand son équipe perdait à perdre le fil s'est avéré décisif. "On fait un match cohérent, surtout en deuxième, grâce notamment à notre intensité défensive. En première, on avait tellement envie de mettre de l'intensité, de montrer qu'on pouvait gagner des matchs loin de chez nous qu'on était sans doute un peu trop nerveux, on a su plus se poser par la suite".
Un USAM qui aurait sa place en Bundesliga
En termes d'intensité en tout cas, si on doit vous conseiller d'aller voir une équipe, c'est cet USAM, au jeu rapide digne de la Bundesliga. Vingt-deux buts inscrits en trente minutes, tous les ballons joués à fond, et tout cela orchestré par Snorri Gudjonsson, qui prend un pied fou dans un projet de jeu qui lui correspond parfaitement. Steven George et Julien Rebichon cavalent pendant une heure, Pawel Podsiadlo apporte du danger de loin et Rémy Desbonnet n'hésite pas à montrer ses talents de quarter-back pour lancer les contre-attaques. C'est sur une contre-attaque, d'ailleurs, que le match avait basculé pour la première fois. Sorti aux devants de Thomas Tésorière sur une contre-attaque, le gardien tremblaysien Szilveszter Liszkai percutait le défenseur nîmois et se voyait expulser. Un coup dur de plus, après les blessures de Rezai et d'Ivezic plus tôt "Ce fait de jeu nous fait du mal" convenait Rémy Salou, avant d'insister sur les défaillances de se propre équipe. "On perd trop de ballons, on néglige le repli défensif et on les laisse marquer des buts faciles". Dans cette première mi-temps complétement folle, Tremblay avait pourtant les armes pour rivaliser, avec Arnaud Bingo et Dika Mem, bien plus à l'aise quand il s'agit de courir. Mais à force de cavaler, les franciliens perdaient pied, avec la suite qu'on sait. "On a peut être profité du contexte à Tremblay, du fait aussi qu'ils avaient coché le match d'Ivry de samedi. On a su laisser passer l'orage en première, quand le match s'est enflammé, pour mieux en profiter en deuxième période".
Statistiques
Tremblay : Liszkai (2 arrêts / 11 tirs), Soumaré (11/39 dont 1/3 pén); Tomas, Salou (2/4), Miklavcic (0/1), Junisbekov (2/5), Mem (6/8), Bingo (4/8), Bundalo (1/1), Bojinovic (7/11 dont 5/7 pén), Sako (1/6), Darras (4/6 dont 0/1 pén), Tuzolana (1/4)
Nîmes : Haon (4/4), Gallego (7/7), Rebichon (3/3), George (4/6), Podsiadlo (10/14 dont 2/2 pén), Hallgrimsson (4/6), Saurina (0/1), Dupuy (1/2), Brun (0/1), Gudjonsson (6/10 dont 0/1 pén), Nouguier, Tésorière
Kevin Domas