LNH - J14
Franck Maurice: "Je n'ai pas souvenir d'avoir vécu ça à ce niveau"
Toujours invaincu dans son Parnasse, Nîmes recevait sa bête noire, l'US Dunkerque en quête de points pour la course à l'Europe. Aubout d'un match haut en émotions, l'USDK s'est imposé 25-23.
Après leur revers à domicile face à Saint-Raphaël, les Dunkerquois évenaient en reconquête dans le Gard face à une des meilleures équipes à domicile du championnat. Exercice difficile a priori pour la bande de Cazal, bien diminuée par les absences de Baptiste Butto (cheville) et de Pierre Soudry (main). Et pourtant, cela ne les a pas arrêté. Le début de match est très engagé entre les deux formations et on s'y attendait. Comme à leur habitude, les locaux produisent un gros effort en défense qui déstabilise les Nordistes. Autour de Thomas Tésorière, les numéros deux sortent très haut ce qui leur permet de récupérer les ballons et faire le trou (8-5, 13'). L'attaque des Nîmois peut en revanche être blâmée avec seulement 44% de réussite, elle s'est heurté à un très bon Alexandre Demaille. Gudjonsson, le demi-centre de l'USAM encore bon ce soir avec ses six réalisations, ajoute logiquement : "Dunkerque défend bien et on manque quatre pénaltys dans la deuxième mi-temps, je pense qu'on avait nos chances de gagner le match"
La bonne rentrée de Demaille
Il a été l'homme du match côté Dunkerque. "On s'est cassé les dents sur Demaille qui a été vraiment très très bon" reconnait Franck Maurice. Vingt arrêts. Alors que les siens avaient du mal en défense et que William Annotel n'était pas au mieux de sa forme, Patrick Cazal le fait rentrer après un quart d'heure de jeu. La relation entre Afgour et Lamon se fait relativement bien et cela leur permet de trouver des solutions en attaque pour reprendre de l'air. Le jeune portier va permettre aux siens de ne pas prendre l'eau. Avec ses sept arrêts en première mi-temps,cela permet à Dunkerque de se remettre à flot et d'être à deux longueurs des locaux à la mi-temps (15-13). Avec ses 19 arrêts au total, le portier n'oublie pas de mentionner le rôle essentiel de sa défense "On avait le match en main, c'était un match compliqué, ma performance je la dois à ma défense qui a été au top ce soir".
Une fin de match très houleuse
Dunkerque, solide en défense, pose énormément de problèmes aux Gardois. Avec une base arrière en manque d'efficacité, Nîmes ne parvient pas à trouver les solutions et s'en remet à Benjamin Gallego, le pivot qui se faufile de partout et qui régale par son efficacité (6/7). Il est l'homme de la situation du côté de l'USAM. La suite n'est plus la même. Le temps coule et les esprits sont de plus en plus tendus dans un salle survoltée. A l'approche du money-time, les Dunkerquois gardent leur avantage d'un but. Et pourtant, Nîmes n'abdique pas et fait l'effort pour revenir. Sur un engagement rapide, Julien Rebichon se fait littéralement découper par Mickaël Grocaut qui prend son troisième deux minute. Le capitaine gardois est évacué sur la civière puis aux urgences où il a été gardé en observation pour la nuit. La fin de match se passe dans un grand chaos, sous la bronca du Parnasse qui a du mal à comprendre les décisions de Mrs Ferrandier et Anicet. Dunkerque n'a en effet pas "volé son match" comme le signale justement Afgour mais on n'a cependant vu un manque clair de protection des joueurs . "C'est scandaleux" souligne Franck Maurice, "je n'ai pas souvenir d'avoir vécu ça à ce niveau, ce soir j'ai un joueur à l’hôpital qui a été découpé par un mec qui ne prend que deux minutes sur le coup, avec tout le respect que j'ai pour ce joueur, il ne devait plis être sur le terrain depuis un moment". En somme, Dunkerque s'impose au terme d'un très gros match défensif des deux équipes qui n'auront marqué que 8 et 12 buts en seconde période. Nîmes peut avoir des regrets et va prendre le temps de soigner ses blessés du soir, George (cheville) et Rebichon. Dunkerque remonte donc au classement et pointe à la huitième place.
Maxime Cohen