La Pologne ne veut pas polémiquer

Michael Biegler, l’entraîneur allemand de la sélection polonaise, s’est montré agacé jeudi des questions posées sur les nombreuses naturalisations de son adversaire en demi-finale, le Qatar.

C’est le sujet qui fait le plus parler lors des championnats du monde à Doha. Le Qatar a-t-il poussé à l’extrême l’utilisation des règlements de l’IHF au point de construire une équipe nationale plus proche d’un « all stars » que d’une vraie sélection au sens classique du terme ? Le sélectionneur de la Pologne, Michael Biegler, n’a pas voulu polémiquer. « Ce n’est pas nouveau, explique-t-il au sujet des naturalisations. Vous savez, je suis allemand et j’entraîne la sélection polonaise. Ce n’est pas à moi de porter un jugement sur ce sujet. Dans le cas du Qatar, c’est extrême car ils ont naturalisé beaucoup de joueurs en très peu de temps. Mais ce genre d’histoire n’a rien de nouveau. »

« Le chemin est encore long »

La présence des polonais et des qataris va-t-il chambouler l’ordre mondial au sommet du handball international ? Pour Michael Biegler, le quarté France-Espagne-Croatie-Danemark reste encore devant. « C’est trop tôt pour parler de changement, confie-t-il. On a pu voir lors des quarts de finale que les équipes qualifiées étaient assez proches les unes des autres. Selon moi, la France est un cran au-dessus de ses adversaires. Ensuite, entre l’Espagne, le Danemark et la Croatie, le niveau est très proche. Il y a ensuite des équipes avec un niveau homogène, comme l’Allemagne, la Suède, la Slovénie, la Pologne ou encore la Hongrie qui n’était pas qualifiée pour ce Mondial. » Et de conclure : « Chacune de ces équipes essaye de réduire l’écart avec le deuxième groupe, mais le chemin est encore long. »