EDF - U19
"Rien de miraculeux"
L'équipe de France génération 1998/1999 reste sur une série de victoires en tournoi impressionnante auquel s'ajoute le tournoi Pierre Tiby 2016. Un tournoi où les effectifs ont été modifiés et où chacune des nations tire un bilan plus ou moins positif de ces trois rencontres en trois jours.
Riadh Bedoui (sélectionneur Tunisie) : Je dois remercier la fédération française pour son invitation qui nous a permis de jouer contre des grandes nations de handball. Pour nous, l'objectif était de voir notre niveau face à ces grandes nations. Le résultat n'a pas tellement d'importance, le but était de découvrir ce haut niveau. Aujourd'hui nous avons quand même un effectif amoindri et une préparation courte, si on se prépare bien, pourquoi pas imaginer faire quelque chose au mondial jeune.
Darius Tomaszewski (sélectionneur Pologne) : Avant la compétition, nous n'étions pas surs de nous, mais nous avons joué trois bons matchs, et c'est plutôt positif. Nous avons réussis à faire douter la France, championne d'Europe, et nous aurions pu gagner. Désormais l'objectif est d'aller de plus en plus loin dans chaque compétition. Malheureusement, avec la nouvelle formule, nous ne jouerons pas les qualifications au mondial 2017. On a raté la marche à l'Euro 2016 et c'est dommage, car je pense que nous avions les moyens de gagner un match et accrocher une place qualificative.
"On arrive à avoir une grande solidarité"
Eric Quintin (sélectionneur France) : La leçon du tournoi va être de faire le rapprochement entre les objectifs de stages et ce qu'on en retire. On avait la volonté de revoir en partie l'effectif, d'avoir un petit noyau dur, réduit. Le premier constat, c'est qu'il a été très bon, et qu'on gagne le tournoi notamment grâce à leurs performances. Sur les gardiens, Daouda [Karaboué] a eu l'occasion de voir des compétences, et sur l'ensemble des joueurs on a aussi vu - malheureusement - quelques limites. Ça répond à notre besoin de connaître les joueurs, ceci-dit, on est satisfait car pour une équipe qui a fait huit entraînements pour faire trois matches de haut niveau, c'est plutôt bien. On est vraiment heureux pour eux, qu'ils aient eu le même esprit de s'accrocher, ne pas abandonner. Ça, c'est satisfaisant.
Tu prends un temps-mort décisif à cinq minutes de la fin, que s'est-il dit ou fait ? La chose essentielle, c'est qu'on a remis les joueurs à expérience plus avéré, avec Yoann [Gibelin], Noah [Gaudin]. Daouda fait aussi un changement important dans les buts qui nous redonne de la solidité. Après, on leur dit de repartir sur des choses simples, aller chercher des joueurs isolés, mettre les moments forts dessus et enchaîner sur nos enclenchements. Il n'y a rien de miraculeux, juste une part de réussite avec un bon travail des joueurs.
Noah Gaudin (MVP compétition) : L'année dernière, je n'avais pas joué car j'étais blessé mais la finale avait déjà été très serrée ! Aujourd'hui on domine longtemps puis ils reviennent bien, ça a donné une fin de folie ! C'était super avec une grosse ambiance, c'était vraiment parfait. On était un groupe qui se connaissait pas du tout, qui n'avait jamais joué ensemble et on arrive à avoir une grande solidarité, dans les moments durs on a jamais lâché... On a gagné aucun match facilement, en arrivant à produire des choses intéressantes. Le prochain MVP, ce sera toi ou Kyllian Villeminot ? [Rire] Je sais pas ! On doit plus regarder le demi-centre, mais ça fait plaisir pour toute l'équipe car on a tous été propre.
À Eaubonne, Maxime Thomas