EdF (M)
Les Bleus ne résistent pas à la Pologne
Dans leur troisième et dernier match de poule, les Français se sont inclinés face à des Polonais transcendés (25-31).
Les Français prennent la marée rouge et blanche en pleine face dès le début de match. Slawomir Szmal arrête tous les ballons qui lui sont envoyés et de l'autre côté Karol Bielecki fait feu de tout bois. L'arrière gauche, lâchement marqué par la défense française, arrose un Thierry Omeyer sans défense. Pire, on sent les bleus paniquer, perdre des ballons et offrir des solutions à leurs adversaires pour creuser l'écart, ce qu'ils font sans se faire prier, d'autant plus que les arbitres leur donnent un petit coup de pouce ici et là. Sur une énième contre-attaque, l'ailier gauche Krajewski donne sept buts d'avance aux Polonais, alors que les Français sont au fond du trou en attaque (5-12, 19'). Le staff français décide alors de changer son fusil d'épaule en faisant entrer Kentin Mahé, et le petit lutin de Flensburg va transformer le visage de l'équipe de France. Il gène, par sa défense avancée, les grands gabarits polonais qui n'arrivent plus à se lancer, et en attaque, il apporte du peps là où Nikola Karabatic et Valentin Porte prennent leurs balles arrêtés. Résultat, les Bleus refont leur retard et reviennent dans le match. Ils sont même à deux buts des Polonais en vue de la mi-temps, avant que Lijewski ne redonne trois buts d'avance aux Polonais à la pause (12-15, MT).
Des Français sans solutions en attaque
Malheureusement pour les Bleus, Slawomir Szmal revient des vestiaires comme il était entré sur le terrain, c'est à dire en faisant des arrêts. En plus, les Français, de Nikola Karabatic à Daniel Narcisse, forcent les situations, et les arbitres ne les aident pas des masses. Dans une atmosphère redevenue assourdissante, la Pologne creuse de nouveau le trou (14-20, 39'). Mais plus que les arbitres, pourtant franchement pas aidants, plus que le public, le souci est que la plupart des Français sont loin du niveau auquel on les attend. Nikola Karabatic et Daniel Narcisse ratent shoot sur shoot, l'attaque se retrouve sans solution face au bloc défensif polonais, et même Thierry Omeyer d'habitude si prompt à sauver l'embarcation du naufrage, est en difficulté. Bielecki et Krajewski viennent le tromper à plus de dix mètres, et même si les Polonais marquent le pas au grès de leurs rotations, l'écart ne se réduit pas (19-25, 50'). Dans une nouvelle tentative de changer le cours du match, Didier Dinart envoie alors Olivier Nyokas au front, et bien lui en prend puisqu'avec son dynamisme, il aide les Français à revenir. Deux buts plus tard, Michael Biegler, sentant le vent tourner, pose son temps-mort (23-26, 54'). Les Polonais se ressaisissent, et Bielecki remet la machine en marche. Le baroud d'honneur de Nyokas n'y changera rien, les Français s'inclinent 25-31.
POLOGNE : FRANCE 31:25 (15:12) POLOGNE : Szmal (17/42 dont 2/4 pén), Wyszorminski; Lijeski (5/9), Krajewski (6/8), Bielecki (9/13 dont 1/1 pén), Wisniewski, M. Jurecki (2/4), Konitz (1/2), Grabarczyk, Glisnki, Syprzak (6/6), Daszek, Gebala, Lucak (1/2), Szyba (0/2), Chrapkowski (1/2) FRANCE : Gérard, Omeyer (11/42 dont 0/1 pén); Rémili, O. Nyokas (4/5), Narcisse (1/5), Honrubia, N. Karabatic (1/7), Mahé (5/6 dont 1/2 pén), Abalo (5/8), Sorhaindo (2/5), Guigou (3/4 dont 1/2 pén), L. Karabatic (2/2), Fabregas, Derot, Porte (2/6), KounkoudA Cracovie, Kevin Domas