Paris en patron au Parnasse

Le Paris Saint-Germain allait jouer dans un Parnasse plein face à une équipe de Nîmes amoindrie. Après une deuxième mi-temps accrochée, les coéquipiers de Nikola Karabatic s'imposent 28-34.

On était prévenu, la différence entre les deux équipes allait être grande. L'USAM sans Hallgrimsson (cheville), Saurina (abdos) et Haon (malade de dernière minute) a dû composer avec ses jeunes, Grandjean (19 ans), Alexandre (19 ans), George (20 ans) et Canton (21 ans). Et pourtant, on sait que cette équipe capable de tout dans sa salle lorsqu'elle est survoltée. Le début de match est plein d'envie, on voit une formation gardoise qui livre un vrai combat aux Parisiens. Franck Maurice mise sur une 2-4 très agressive pour lutter contre la base arrière impressionnante du PSG. Chassez le, le naturel revient au galop! Les Parisiens augmentent leur rythme de jeu face à des Nîmois qui cherchent un second souffle. A la mi-temps l'addition est lourde, 10-20.

Nîmes et ses jeunes pousses

Si tout semble fait en première période, les coéquipiers d'Hansen vont se voir accrochés dans la seconde. Ils étaient prévenus, Nîmes a beau être derrière mais ne lâche jamais "En temps normal je n'aurais pas été fier mais là je le suis parce qu'on n'était pas au complet" souligne justement Yassine Idrissi (14 arrêts en seconde période). Les Parisiens vont se voir remontés au score sans pour autant être inquiétés. Les Franciliens baissent un peu le pied et les locaux en profitent. Avec un bon Benjamin Gallego (5/6), la Green Team réduit l'écart pour finalement échouer à 6 buts grâce à Gudjonsson sur le buzzer (28-34, FM). "On est très bien rentrés dans le match, on a très bien défendu, on savait que Nîmes allait jouer jusqu'à la dernière minute. Ils ont mis beaucoup d'intensité jusqu'au bout" précise Thierry Omeyer qui termine la rencontre avec 21 arrêts soit 43%. Les hommes de Serdarusic voient une formation gardoise décomplexée qui joue tous les coups à fond. En attaque, les solutions sont trouvées et cela leur permet de ne pas prendre autant de buts en montée de balle que dans le premier acte. Les réservistes comme Alexandre, Canton et Grandjean jouent leur jeu sans rougir face aux grandes stars du PSG "C'est très difficile, pour un premier match où j'ai du temps de jeu, je pense que je ne peux pas rêver mieux, c'est magique dans un Parnasse rempli. Tout le monde était derrière nous et nous a dit de jouer à 300%, qu'on n'avait rien à perdre et que ce serait un très beau moment pour nous" conclut Ayhan Alexandre qui en a profité pour inscrire son premier but en LNH. La victoire n'est pas encore là en 2016 pour les Gardois mais la confiance assure peut-être son retour.

Les réactions: 

Benjamin Gallego: En première mi-temps on ne démarre pas si mal. Après on se relâche physiquement. On a un temps faible assez important. En seconde mi-temps on s'accroche un peu plus, c'est donc mieux. Les jeunes ont montré un super visage, ils ont envoyé ce qu'il fallait, on est content d'eux!"

Luka Karabatic: " On fait une prestation incomplète, on fait une très bonne première mi-temps. On a pas montré un beau visage, on s'est relâché, on a été moins agressif en défense, on a perdu des ballons. Nîmes est revenu et a bien joué le coup. J'en profite pour faire un clin d'oeil à Benjamin Gallego contre qui je n'ai jamais perdu quand j'étais à Frontignan-Thau et qu'il jouait à Clermont. Je voulais rectifier cela!(rires)"

Maxime Cohen