Starligue - J3
Le Fénix s'envole à Nîmes
Malgré ses deux revers initiaux, Toulouse a infligé une sacrée claque à la Green Team de Franck Maurice (22-27). Les Nîmois retombent violemment sur terre après avoir réalisé un début de championnat presque parfait.
Ce mercredi soir au Parnasse, l’objectif n’était on ne peut plus simple pour deux équipes aux dynamiques contraires. La passe de trois succès consécutifs à l’horizon pour l’Usam et une première victoire à aller chercher pour des Toulousains plutôt séduisants lors de leur premier déplacement à Montpellier. Dans un match qui sent la poudre, tout commence plutôt bien pour Nîmes et Asgeir-Orn Hallgrimsson qui ouvrent la marque d’entrée sur un tir puissant aux neuf mètres. Mais cela n’est qu’un feu de paille pour une Green Team vite dépassée par des joueurs toulousains concentrés sur un jeu en contre-attaque performant qui leur permet de rapidement prendre les devants (2-5, 6e). Le bloc défensif des Hauts Garonnais empêche toute tentative de loin de la base arrière obligeant les Nîmois à faire les extérieurs sur les phases offensives.
Signe d’une soirée cauchemardesque, la meilleure attaque du championnat (68 buts en 2 matches), reste en échec dans toutes les zones de tirs (22/54 tirs) et le facteur X islandais Snorri Gudjonsson (7 buts) rate coup sur coup la cible sur pénalty et engagement rapide. Dans le rôle de l’anesthésiste, un ancien du Parnasse, le gardien international marocain Yassine Idrissi, qui se fait les dents en début de match avec plus de 15 arrêts lors du premier acte. Le contraste est saisissant avec son homologue Rémi Desbonnet, qui effectue seulement sa première parade à partir de la 17e minute. Par conséquent, le Fenix profite des largesses défensives gardoises et l’ailier gauche serbe Nemanja Ilic (7 buts) ainsi que l’ailier droit suédois Andreas Cederholm (5 buts) créent un break décisif qui leur donne huit buts d’avance (6-14, 23e). Après une première période à sens unique favorable aux Toulousains (8-15, MT) ayant joué parfaitement le coup typique d’une équipe à l’extérieur, Nîmes se retrouve dans une position plus qu’inconfortable au retour des vestiaires.
Toulouse termine en roue libre
Franck Maurice tente donc de renverser la vapeur et de faire des choix radicaux en modifiant son sept de départ avec trois changements majeurs (Rezar, Sretenovic, Aguirrezabalaga). Un léger sursaut des Nîmois semble s’amorcer avec le retour à six buts d’écart par l’intermédiaire de Julien Rebichon très actif sur son aile gauche (11-17, 36e), ce qui laisse espérer à un zeste de suspense avant de mieux replonger par la suite. Le Fenix s’échappe définitivement et la maîtrise combinée au pragmatisme des joueurs de Philippe Gardent font la différence pour des Toulousains qui se contentent de voir venir et de gérer son avance (12-20, 42e). L’exclusion du pivot suédois Fredric Pettersson à dix minutes de la fin pour un troisième deux minutes ne change absolument rien et Nîmes en prend pour son grade lorsque Toulouse arrive à la barre symbolique des dix unités d’avance (13-23, 47e).
Dans le money-time, ces derniers baissent toutefois le rythme et permettent à laGreen Team de limiter la casse en terminant à cinq buts de retard (22-27, FM). Auteur d’un match stratosphérique où rien ne semblait pouvoir le contrarier, Yassine Idrissi et ses 24 arrêts ont largement contribué à écœurer l’ensemble d’une attaque nîmoise en panne générale d’inspiration. La mauvaise nouvelle de la soirée est en revanche pour Nîmes qui va devoir faire sans Hallgrimsson durant les semaines à venir. L'arrière droit islandais a en effet été victime d'une luxation ouverte d'un doigt de la main gauche.
Réactions à chaud :
Quentin Dupuy (arrière gauche, Nîmes) : « Ce soir, c’est une énorme déception pour l’ensemble de l’équipe. Nous n’avons pas bien commencé le match et la différence c’est faite à partir de ce moment-là. Le non-match offensif est difficile à accepter même si nous avons tenté de changer les choses après la mi-temps, mais il est toujours difficile de reprendre le fil d’une rencontre lorsqu’on a un tel écart à la pause. Yassine Idrissi a fait un match sensationnel (ndlr : 24 arrêts) et cela ne nous a pas aidé pour inverser la tendance en seconde période notamment. »
Yassine Idrissi (gardien, Toulouse) : « C’est toujours particulier de revenir dans son ancien club, surtout aussi tôt dans la saison. Nous avions déjà joué contre Nîmes deux fois durant la préparation et nous savions de quoi ils étaient capables dans le jeu. L’Usam est une équipe solide que nous avons bien contrôlée dès le début du match. En ce qui concerne le reste de la saison, nous allons voir car plusieurs joueurs nous ont rejoints à l’intersaison et pou l’instant le seul objectif est de prendre les matches les uns après les autres. »
Statistiques
NIMES : Rezar (8/22 arrêts dont 1/2 pen.), Desbonnet (3/13 arrêts dont 0/2 pen.), Haon (2/4 buts), Gallego (1/3), Rebichon (2/2), Podsiadlo (2/7 dont 1/2 pen.), Hallgrimsson (1/2), Dupuy, Brun (2/5), Gudjonsson (7/16 dont 0/1 pen.), Ferreiro (cap., 3/4), Tobie, Tesorière, Alexandre (1/3), Sretenovic (1/4), Aguirrezabalaga (0/4).
TOULOUSE : Idrissi (24/43 arrêts dont 1/2 pen.), Pardin (1/4 arrêts), Sevaljevic (2/6 buts), Chelle (cap., 3/4), Perez, Gilbert (1/1), Ruiz Sanchez (4/10), Sole (0/1), Ternel, Pettersson (1/1), Ilic (7/9 dont 3/4 pen.), Morency, Calvel, Cederholm (5/7), Bonilauri (4/7), Linhart (0/1).A Nîmes, Hugo Lauzy