Starligue - J9
Nîmes enfonce un peu plus Créteil
Nîmes a emporté sa troisième rencontre à l'extérieur cette saison en s'imposant hier sur le terrain d'un Créteil en plein doute (25:29).
Ils n'étaient pas bien nombreux, hier, à garnir les travées du palais des sports de Créteil. Mais qu'ils y ont vu sur le terrain, c'est une équipe cristolienne en cruel manque de confiance et des Nîmois qui n'ont juste eu qu'à se baisser pour ramasser la victoire. Après vingt-cinq minutes, le sort était déjà quasiment jeté. Maté Sunjic touchait tous les ballons mais n'en sortait pas un, Dejan Malinovic arrosait sans marquer et les Nîmois courraient dans tous les sens, profitant des trous béants dans la défense francilienne. 26 minutes de jeu, 15-8 pour les visiteurs et sans qu'il n'y ait grand chose à redire. "On est en réaction" constatait, désabusé, le demi-centre Antoine Ferrandier. "On joue la peur au ventre en première mi-temps et quand le match est quasiment perdu on commence à se rebeller." Sans défense, sans arrêt de gardien, compliqué d'embêter un USAM où Rémy Desbonnet pointait déjà à 11 arrêts à la pause. "Plus que ma performance, il faut retenir la performance de toute l'équipe. On a plus tourné, on en avait discuté avec notre coach et cela nous a aidé ce soir pour tenir le rythme" notait la puce nîmoise. "Et même dans les moments un peu plus durs, on ne s'est pas désunis".
Pourtant, Créteil a eu les ballons...
Car, non, le match n'était pas complétement plié. Car, comme souvent, les Nîmois ont baissé la garde en début de seconde période, ou serait-ce Créteil qui s'est réveillé ? Un peu des deux sans doute. Libérés et mieux en place en défense, les Cristolliens refaisaient petit à petit leur retard. Dix minutes après le repos, ils étaient déjà à -2 (18-20, 41') et possédaient même un ballon de -1. Qu'ils n'allaient jamais convertir, la faute à un Desbonnet impérial face à Ferrandier, puis face à Cardinal et Sissoko en face à face quelques instants plus tard. "On a les ballons pour revenir mais on est fébriles, on rate des choses assez faciles et on se fait sanctionner. Il y a des faits de jeu qui nous font mal, quand on revient à deux buts et qu'on se retrouve tout de suite à quatre sur le terrain, c'est dur" déplorait Christophe Mazel, dont les joueurs n'ont pas su se faire discret aux yeux des arbitres. "Il faut qu'on soit plus lucides car à ce moment, le doute aurait pu changer de camp."
Mazel : "Il faut réagir sinon on va droit dans le mur"
L'orage passé, Nîmes a pu ainsi repartir dans le bon sens pour aller chercher cette victoire (29-25) qui vient confirmer la bonne période de la Green Team. Et surtout la mauvaise de son adversaire. "Les joueurs qui sont sur le terrain savaient jouer au handball la saison passée, ils n'ont pas tout perdu en trois mois. C'est que par le travail qu'on va réussir à remonter" espérait Antoine Ferrandier tandis que son coach n'hésitait pas à tirer la sonnette d'alarme : "Malheureusement, nous avons quelques joueurs qui doivent être performants mais qui doutent. Créteil est en réaction depuis le début de la saison parce qu'on est un petit peu moins bien. Il faut réagir vraiment sinon on va droit dans le mur". Avec la réception d'Ivry et de Saran dans les prochaines semaines, Créteil a la possibilité de relever la tête. Il va maintenant falloir agir.
Les statistiques :
US CRETEIL - USAM NÎMES GARD 25:29 (10:15) Arbitres : Thierry Dentz, Denis Reibel
Créteil : Sunjic (2 arrêts / 11 tirs dont 0/2 pén), Robin (7 arrêts / 27 tirs dont 1/4 pén); Descat (3/5 dont 2/3 pén), Malinovic (3/10), Alonso (2/3), Dubois, Toromanovic (1/1), Pintor (1/5), Sissoko (8/11), A. Ferrandier (1/5), Csepreghi (2/5), Cardinal (4/5), Toto (0/1), Mokrani (1/1), L. Ferrandier (0/1), Castro (1/2)
Nîmes : Rezar (2 arrêts / 3 tirs dont 1/2 pén), Desbonnet (19 arrêts / 42 tirs dont 1/2 pén); Haon (1/4), Gallego (4/5), Rebichon (4/4), Salou (2/2), Podsiadlo (5/9 dont 1/1 pén), Dupuy (1/1), Brun (0/1), Marroux (2/2), Gudjonsson (7/12 dont 4/5 pén), Tobie (3/5), Tésorière, Alexandre, Sretenovic
Kevin Domas