Starligue - J13
Mais où s'arrêtera Saran ?
Saran a remporté hier sa troisième victoire en quatre matchs du côté de Créteil, pour finir l'année à la huitième place avec douze points au compteur. Impressionnant pour un promu.
C'est la différence entre une équipe à qui tout réussit depuis le début du championnat et une à qui rien, mais alors rien, ne semble vouloir sourire. Créteil, ballotté pendant tout le match, incapable de trouver la moindre solution à l'attaque à sept saranaise, possédait bien la balle de l'égalisation à huit secondes du terme. Mais Mohamed Toromanovic , esseulé au pivot, est venu buter sur Miroslav Kocic, qui s'était pourtant mis en évidence pendant la partie par sa capacité à encaisser des buts plutôt évitables. "J'aurais été très déçu de ne pas gagner car j'ai l'impression qu'on a toujours été dans la maitrise dans ce match. Le rouge de Mathieu Drouhin nous déstabilise, mais on arrive quand même à se retrouve à +3 à deux minutes de la fin" constatait Fabien Courtial, le coach loiretain. "J'aurais préféré valider tout ça sans se faire peur, mais on est encore jeune sur certaines choses et ces deux points arrivent avec d'autant plus de bonheur". Car hier soir encore, Créteil a fait étalage la valeur qui semble malheureusement partie pour être le résumé de sa saison. Celle de jouer en réaction, d'attendre d'être au bord du précipice pour se réveiller. Hier encore, les hommes de Christophe Mazel ont réagi, mais quand ils ont été mené de six buts après un quart d'heure de jeu, puis de quatre à six minutes du terme. Nettement insuffisant. "Ce soir, ça se joue au buzzer sur un tir, mais c'est sur l'ensemble du match qu'on passe à côté et qu'on ne fait pas ce qu'il faut" déplorait Maté Sunjic, son gardien.
Créteil, encore et toujours en réaction
Pourtant, on pouvait penser que le retour fulgurant face à Ivry il y a trois semaines, et les bonnes prestations entrevues depuis, auguraient de jours meilleurs. Mais hier soir, en tout cas, il n'en fût rien. Dejan Malinovic a bien mis six buts, mais quand l'affaire était presque entendue, tandis qu'Alexandru Csepreghi a été le seul à surnager. Toujours mieux que la défense, qui n'a jamais trouvé la solution face au jeu à deux pivots adverse et que Saran a parfois mis hors de position en deux passes, pour trouver un Igor Anic encore une fois impressionnant d'efficacité (8/9). "On prend trop de passes au pivot et les rares fois où on est resté aligné, Vozab nous a fait mal sur ses tirs à travers", voilà pour la description des faits par Sunjic. "C'est impossible de gagner des matchs en défendant comme ça, en donnant des buts aussi faciles à l'adversaire". Des offrandes, surtout, que Saran a su faire fructifier. Et même son plus jeune élément, Andrea Guillaume, ne s'est pas troué dans les dernières minutes, quand il a fallu envoyer les ballons de la victoire dans les filets. "Il faut lui tirer un grand coup de chapeau" se félicitait Fabien Courtial, avant de résumer ce qui attend les siens dès le mois de janvier : "Le spectre de la relégation s'éloigne, je pense qu'il nous faudra encore trois ou quatre points et j'aimerais les prendre le plus rapidement possible. Mais les derniers matchs vont nous apporter encore plus de sérénité". Tout le contraire de l'ambiance côté cristollien, où Sunjic concluait : "La trêve va nous faire du bien pour réparer les têtes. Ce soir, on est vraiment abattus".
Les statistiques
US CRETEIL HB - SARAN LOIRET HB Arbitres : Richard Rhobie, Morad Bounouara
Créteil : Sunjic (7 arrêts / 26 tirs dont 0/1 pén), Robin (5 arrêts / 22 tirs dont 1/1 pén); Carabasse, Descat (4/6 dont 1/2 pén), Malinovic (6/6), Richert (1/1), Alonso (2/2), Dubois, Toromanovic (3/7), Pintor (1/2), Sissoko (3/4), A. Ferrandier (0/3), Csepreghi (8/12), Cardinal (2/2), Mokrani (5/5), L. Ferrandier
Saran : Poirier (2 arrêts / 10 tirs), Kocic (9 arrêts / 30 tirs dont 1/2 pén); A. Guillaume (5/5), Drouhin (5/7 dont 0/1 pén), Lamazaa-Parry (1/3 dont 1/2 pén), Vozab (6/12), Anic (8/9), Muyembo, Perrin, Gheysen (2/4), Papez (2/5), Acquevillo, Kollé (1/2), Jallamion (2/2), M'Bemba, Bordier (4/4)
Kevin Domas