Starligue - J8
A Dunkerque, "il y a urgence"
Huitième épisode de la saga Starligue avec en tête d'affiche le choc entre Chambéry et Saint-Raphaël en haut de tableau et celui entre Dunkerque et Créteil plus bas dans le classement. Sans oublier le derby entre Nantes et Cesson.
La défaite de la semaine passée à Nîmes a replongé les Dunkerquois au 36ème dessous. Menés de huit buts à la pause, les hommes de Patrick Cazal ont refait surface en deuxième période mais ont du s'incliner (23-26). "Ce qui fait le plus mal, c'est qu'on a été en réaction, et vue notre situation, on pouvait attendre qu'on montre d'autres valeurs" peste le technicien dunkerquois. On pensait pourtant que la victoire à Ivry en coupe de la ligue avant la trêve allait servir de déclic. La défense était en place, l'envie retrouvée et le manque de confiance semblait dissipé. Mais que nenni. "Ca montre qu'on est capable de certaines choses mais qu'on n'a pas les solutions pour les installer sur la durée. Notre ADN est fait de choses très simplistes, et si on ne met pas un engagement et une volonté digne de ce nom, on est en difficulté" analyse encore Cazal, dépité de ne "pas arriver à cimenter tout le monde autour de la réalité."
"Le signal d'alarme est tiré"
La réalité, c'est que la réception de Créteil demain soir fait office de véritable match couperêt. En cas de défaite, les Nordistes se retrouveraient à trois points minimum du premier relégable. En revanche, une victoire les ferait recoller au groupe d'au-dessus "On ne veut pas se cacher, on a cru qu'on avait le temps de se reconstruire, mais clairement on ne l'a plus. Le signal d'alarme est tiré, face à Créteil il y a obligation de gagner. Et pour s'en sortir, il faudra être une vraie équipe, se concentrer sur des choses simples avec des objectifs collectifs qui priment sur les objectifs individuels" prévient Patrick Cazal, qui ne pourra encore pas compter sur William Annotel, blessé. La dernière fois que Dunkerque avait foulé le parquet du Stade de Flandres, il s'était incliné face à Saran (27-29), dans un match symptomatique de son mal-être actuel. Face à Créteil demain, il n'y aura plus le droit à l'erreur.
Nantes - Cesson, derby ou non ?
La carte nous dit qu'il y a exactement 112 kilomètres entre Nantes et Cesson, que les deux villes appartiennent à une région différente et que, donc, le match de demain soir n'est pas forcément un derby. Mais chacun voyant midi à sa porte, c'est quand même ce qui s'en rapproche le plus pour les deux clubs. Question de suprématie locale, sans doute. "L'environnement, la motivation externe, les médias font que ce match n'est pas tout à fait comme les autres. Ce sont surtout les gens autour qui nous en parlent et on sent bien que si on peut ne pas le perdre, c'est mieux" explique le coach cessonnais Yérime Sylla, alors que pour Thierry Anti, la réception du voisin est juste "un match de championnat. La rivalité entre Nantes et Rennes on la ressent beaucoup plus au football, chez nous, je pense que les anciens du club le vivent plus que moi. Les gens autour voient ça comme un derby, mais moi..."
Sylla : "Des choses à faire"
Derby ou pas, aucune des deux équipes ne peut se permettre de galvauder ce match. Le H pour ne pas se laisser décoller de la tête du classement, et Cesson, pour continuer sur sa belle série de quatre matchs sans défaite, seulement ternie par le match nul concédé à la maison face à Toulouse (26-26). "Elle n'est pas endiguée mais il faut se reprendre. Samedi, nous avons trop cherché nos sensations, nous avons sans doute eu trop d'envie et nous prenons trop de buts sur la première période. Je pense que nous avons perdu un point" analyse Sylla, qui pense quand même qu'il y a "des choses à faire" à la Trocardière. "Nantes, c'est un cran au dessus de Toulouse, mais nous avons un jeu plus offensif cette saison, donc plus d'armes pour les embêter". Même si les absences de Wilson Davyes, Kevin Bonnefoi et Léo Le Boulaire seront préjudiciables, tandis qu'Olivier Nyokas manque toujours à l'appel côté ligérien.
Les promus en position compliquée
En bas dans le classement, Selestat a ramené son premier point de Saran la semaine passée et va encore devoir se battre pour ramener quelque chose de Toulouse. Saran va-t-il pouvoir réaliser un nouvel exploit du côté de Montpellier ? Sur le papier, la mission s'annonce compliquée, avec l'absence de Jean-Jacques Acquevillo dépeuplant encore un peu plus le poste d'arrière gauche. Mais Patrice Canayer reste méfiant : "Depuis quelques semaines, il y a plus de constance et de régularité dans les performances individuelles. On est de plus en plus cohérent dans le jeu que l’on produit. On est dans une phase plutôt positive où l’on a gagné en confiance et en qualité. Mais Saran va chercher à nous poser des problèmes sans se poser trop de questions. C’est un bon test par rapport à notre capacité et à notre maturité."
Chambéry-Saint-Raphaël, duel d'Européens en puissance
Demain soir, ce sera la réception de Saint-Raphaël à Chambéry qui aura les honneurs de la télévision. Normal, me direz-vous, puisque c'était l'affiche d'un quart de finale de la dernière coupe EHF la saison passée et qu'après des débuts compliqués, les deux équipes semblent être reparties dans le bon sens. Chambéry l'a emporté avec la manière à Aix (32-25) et les Varois restent sur quatre victoires toutes compétitions confondues, avec Nantes et Montpellier à leur tableau de chasse. Bien malin celui qui devinera le vainqueur, tout comme celui d'Ivry-Aix d'ailleurs. Ivry a ralenti la cadence après avoir commencé en fanfare et accueille le PAUC avec l'intention de retrouver le goût de la victoire. "C’est une équipe que l’on peut battre d’autant que l’on est à la maison. On a eu un gros début de saison, maintenant il faut que l’on réussisse de nouveaux résultats face à des équipes qui sont dans la même partie de tableau que nous. On doit prendre des points" explique Vasja Furlan. Sauf qu'Aymeric Minne tenait exactement le même discours samedi soir : "Ivry, Saran, Dunkerque, ce sont des matchs qu'il faut absolument gagner si on veut continuer à penser à l'Europe." Pour couronner tout cela, Nîmes recevra le PSG ce mercredi, avec l'envie de réaliser un exploit face à une équipe en mode rouleau compresseur depuis quelques semaines...
Le programme de la huitième journée :
Mercredi 16.11 Ivry - Aix à 20h00 Montpellier - Saran à 20h00 Nîmes - PSG à 20h00 Toulouse - Sélestat à 20h00 Nantes - Cesson-Rennes à 20h30 Chambéry - Saint-Raphaël à 20h45 (en direct sur beIN Sports 3) Jeudi 17.11 Dunkerque - Créteil à 20h45 (en direct sur beIN Sports 3)Kevin Domas (avec Gaëlle Louis)