Euro 2018
Les chiffres business de l’Euro
L’Euro féminin, qui débute jeudi soir avec le duel entre la France et la Russie à Nancy, rassemble un budget de 10 millions d’euros, soit trois fois moins que le mondial masculin organisé dans l’Hexagone en 2017.
A quelques heures du début du championnat d’Europe féminin sur notre sol, les Bleues peaufinent les derniers réglages. Tous les regards seront tournés vers l’équipe de France jeudi soir qui fera son entrée dans « sa » compétition contre la Russie. Evènement majeur de l’année 2018 pour la France du handball, l’Euro n’échappe pas à une analyse sous l’angle business. Voici les chiffres à retenir, communiqués par l’agence Sporsora.
L’organisation dispose de 10M€ de budget dont 55% à 60% provient de la billetterie, 30% à 35% de subventions diverses et 10% à 15% d’apports divers dont 6 partenariats nationaux. Chaque partenaire a apporté environ 200K€. Ces six partenaires nationaux sont Renault, la Caisse d’Epargne, le CNDS (Centre National pour le Développement du Sport), France Info, Uniformation et France Bleu. Ces partenaires s’ajoutent aux six sponsors officiels de la compétition et aux cinq partenaires de l’EHF.
Avec ces 10M€ de budget, l’Euro féminin est loin des 30M€ réunis par le mondial masculin 2017 en France. L’apport de la billetterie et des hospitalités en 2017 (18M€) dépassait à lui seul le budget total de l’Euro féminin.
Deux partenaires dédiés aux Bleues
L’équipe de France féminine profite, quant à elle, des partenaires communs aux équipes de France masculine et féminine. Lidl, Adidas et la Caisse d’Epargne sont des partenaires majeurs avec un ticket d’entrée à partir de 1,5M€. La FDJ, Oasis et Butagaz arrivent en second rang dans la hiérarchie des sponsors des Bleu(e)s avec un ticket à partir de 750K€. Suivent 15 fournisseurs officiels à partir de 150K€. Les Bleues ont deux partenaires dédiés : la RATP et Razel-BEC, qui déboursent entre 200K€ et 600K€ pour accompagner l’équipe de France féminine selon Sporsora.
La visibilité médiatique devrait être assurée lors de cet Euro féminin. Plus de 700 journalistes sont en effet accrédités. Si ce chiffre est élevé, il reste cependant deux fois moins élevé que celui du Mondial masculin 2017 en France. S’il a gagné en visibilité médiatique depuis quelques années, le handball féminin a encore une vraie marge de progression pour attirer autant de lumière que son homologue masculin. Nul doute qu'un titre continental des Bleues permettrait de gagner encore en notoriété dans l'Hexagone.
Olivier Poignard