EURO (F)
Et maintenant, place au Danemark
Invaincues avant la phase finale de l'Euro, les Bleues de Sébastien Gardillou vont affronter les Danoises de Jesper Jensen pour espérer se hisser en finale. Les deux équipes ne se sont jamais affrontées à ce stade de la compétition européenne.
Françaises et Danoises ne se sont plus rencontrées en compétition officielle depuis les Mondiaux de 2021 où les Bleues avaient remporté d'un but la demi-finale (23 - 22). Onze joueuses présentes à Vienne ont combattu dans ce match, prouvant l'expérience collective du groupe France, vainqueur des Jeuc de Tokyo à l'été 2021. Grâce Zaadi menait déjà l'attaque tricolore aux côtés de Laura Flippes et d'Estelle Nze Minko. Tamara Horacek n'avait pas encore l'aura qu'elle a sur le bloc défensif français, Orlane Kanor n'avait pas encore pris pleinement son envol, mais Pauletta Foppa, âgée de 20 ans l'époque, était déjà élue meilleure pivot de la compétition.
Si les Bleues ont de véritables atouts pour aller chercher le titre européen, les Danoises ne sont pas en reste. Jesper Jensen compte dans son groupe de la jeunesse et beaucoup d'expérience. Il n'avait pas convoqué Sandra Toft dans son groupe initial, mais la blessure d'Althea Reinhardt a contraint le sélectionneur danois à rappeler l'ex-Bretonne. Pour son retour sous le maillot danois, la star scandinave avait sorti 6 ballons slovènes, avant de rester sur le banc face aux Néerlandaises, contre lesquelles Anne Kristensen avait gardé les cages durant toute la rencontre. Quiconque sera dans les buts vendredi, les Bleues devront faire preuve de réalisme au tir pour pouvoir tromper les deux gardiennes danoises.
Sur la base arrière, les messines retrouveront leur coéquipière Anne Mette Hansen, dangereuse de loin, au près, mais aussi sur ses tirs en appuis. Elle est épaulée par Line Haugsted, qu'il faudra bien tenir en défense, mais aussi par Michala Møller, véritable perce-muraille des défenses adverses. Ajoutons également Helena Elver Hagesø, l'arrière centre ultra mobile d'Odense, qui semble encore avoir franchi un cap dans sa carrière. La défense française aura donc fort à faire face à la ligne arrière danoise, notamment les postes 2. Néanmoins, les Bleues ont rassuré dans ce secteur, avec une adaptation à chaque proposition offensive de leurs adversaires. Le jeu de dissuasion et de piston devrait être, à nouveau, un véritable atout pour nos Bleues.
Sur les ailes, plus la peine de présenter Emma Friis et Trine Østergaard, les deux pensionnaires du CSM Bucarest. Le duo scandinave, à l'instar de Chloé Valentini et Lucie Granier, est terriblement efficace dans le jeu vers l'avant, mais aussi à la finition du jeu placé. La capitaine, Trine Østergaard, devra faire preuve de créativité pour tromper Laura Glauser, avec qui elle jouait la saison dernière en Roumanie.
Enfin, sur le poste de pivot Jesper Jensen, ne compte plus que Kaja Kamp et Rikke Iversen, puisque Sarah Iversen s'est gravement blessée au genou lors de la rencontre face à la Slovénie. Adepte du jeu à 7, le sélectionneur danois utilise pleinement ses deux pivots dans le secteur offensif, qui pourraient manquer de fraîcheur en fin de rencontre.
Face à des Danoises dangereuses dans tous les secteurs, les Bleues devront montrer un visage tout aussi conquérant que contre la Hongrie. Avec un effectif permettant de s'adapter à tous les systèmes de jeu et d'effectuer un turn-over régulier sans perdre de niveau de jeu, les Bleues de Sébastien Gardillou peuvent espérer rallier la troisième finale de l'histoire de l'équipe de France.