Proligue - Play-offs
Suspense intégral pour la finale retour
Pontault-Combault et Sélestat se retrouvent ce vendredi soir (20h45, diffusé sur Alsace 20) pour la finale retour des play-offs de Proligue, après le match nul de mardi en Alsace (31-31). Une affiche qui s'annonce serrée et passionnante.
Bien malin qui pourra donner en avance le nom de l'équipe qui fêtera sa montée en Starligue ce vendredi soir. Sélestat et Pontault-Combault, quatrième et le cinquième de la saison régulière, pas forcément attendus en finale (un scénario similaire à l'an dernier où Massy, quatrième de la saison régulière, a affronté Chartres, cinquième, en finale), semblent se valoir. Les deux équipes ont montré toutes deux, lors du match aller en Alsace, qu'elles étaient capables d'avoir un niveau de jeu élevé et de longs moments dans le dur (Pontault a infligé un 10-2 à Sélestat en première période, Sélestat un 8-2 à Pontault en deuxième). Les deux équipes se sont finalement quittées sur un match nul, 31-31, un score qui semblait finalement convenir à tout le monde. A la fin du match, on retrouvait des mots similaires des deux côtés : on jettera les dernières forces dans la bataille, on est à 0-0, tout reste à jouer, on va tout donner. « Au moins, ce sera une vraie finale », résumait Christophe Viennet, l'entraîneur sélestadien.
A la recherche de la constance
Pour gagner et monter en Starligue, il faudra être l'équipe la plus constante sur le match. Sur ce plan, les deux ont montré de belles faiblesses mardi. « Cette inconstance est notre identité, on devra essayer de gagner à Pontault-Combault comme ça », souriait Christophe Viennet, pour qui il aurait certes été préférable de remporter le match aller pour avoir un petit matelas d'avance, mais qui soulignait aussi qu'« il était illusoire de croire qu'on allait gagner la finale à l'aller. » Pour Bart Ravensbergen, le portier du SAHB, commencer la finale avec un score de parité n'est pas dérangeant non plus. « Nous n'avons pas une équipe qui peut gérer un match, affirmait le Batave. Contre Chartres on a gagné de huit buts chez nous, mais derrière on a eu de grosses difficultés là-bas... » Pontault, qui a sans doute largement mené « trop tôt dans le match » à l'aller, dixit son entraîneur Sébastien Quintallet, devra aussi faire preuve de plus de linéarité dans sa performance que lors du match au CSI.
La performance des gardiens à scruter de près
Dans un match qu'on peut imaginer intense et rugueux, avec des défenses bien en place – un peu comme les dix dernières minutes du match aller, en fait – la performance des gardiens pourrait aussi être un facteur décisif. A Pontault, Robin Cantegrel, adjoint de Sébastien Quintallet sur la feuille de match mardi, devrait être remis de sa petite lésion à la cuisse. Le retour du portier formé à Nantes, si précieux en demi-finale aller, permettra à Quintallet de recomposer la paire qu'il forme avec Alejandro Romero, auteur de quelques arrêts décisifs mardi.
Sélestat ne devrait pas être en reste avec sa paire Kieffer-Ravensbergen. Ce dernier a été particulièrement décisif lors de la finale aller, avec un retour sur le terrain tonitruant pour les 23 dernières minutes et 11 arrêts réalisés durant cette période. « J'étais heureux de réaliser ces arrêts importants à mon retour sur le terrain. Pas parce que c'était mon dernier match à Sélestat, mais parce que je voudrais finir avec une montée en D1 », expliquait le futur gardien de Nordhorn-Lingen (D2 allemande), très motivé pour emmener ses coéquipiers en première division. Il met aussi en exergue une autre donnée importante : l'équipe qui récupérera le mieux aura un avantage certain. « Je suis mort ! », s'exclamait-il juste après le match aller. L'ambiance mise par le public du CSI n'était pas pour rien dans cet état de fatigue du Hollandais. « Avec l'atmosphère, la salle en feu, ça prend aussi beaucoup d'énergie. Maintenant c'est à nous de bien récupérer. »
Recevoir au retour, un avantage ?
Sélestat n'aura cependant pas son public pour le pousser pour la finale retour. « C'est souvent un avantage de recevoir en deuxième, mais pour les deux équipes qui se sont qualifiées pour la finale, c'était le contraire », tempérait Sébastien Quintallet, l'entraîneur du PCHB, qui ajoutait : « J'espère qu'on va rétablir la logique pour la finale ! » Il y a au moins un avantage à ressortir de jouer à domicile, vu le nombre important de buts marqués à l'aller : en cas de match nul où les deux équipes marqueraient moins de 31 buts, c'est Pontault-Combault qui accéderait en première division. Le club francilien monterait alors sans avoir remporté un match de ses play-offs, puisqu'il s'est déjà qualifié après deux matchs nuls en demi-finale contre Dijon (25-25 à Pontault et 26-26 à Dijon). Pontault rêve quand même de monter sur une victoire. « Jouer à domicile sur le match décisif, j'espère que ça va nous transcender, et qu'on va faire un grand match », concluait Quintallet. Boisramé devra donc être en feu pour mettre le maximum d'atouts du côté pontellois. En jeu, un retour au plus haut niveau du handball français, dix ans après l'avoir quitté, face à une équipe de retour au purgatoire que depuis un an.
Mickaël Georgeault