Mondial U21 (M) Finale
Halil Jaganjac : "La meilleure équipe gagnera"
La Croatie affrontera la France à 16h30 à Vigo. Les bleuets croiseront une équipe qui est invaincue et a encore fournie une démonstration de puissance alliée à de la maîtrise en demi-finale. Halil Jaganjac, le massif arrière-défenseur passé par Paris et actuellement à Nexe, nous explique les forces de cette équipe.
Pourtant l'affaire n'a pas été totalement maîtrisée de bout en bout cette fois. Face au Portugal qui présentait de très bon arguments, et poussé par un public nombreux, le match aurait pu mal tourner. Jusqu'à un temps mort du coach croate Davor Dominikovic : "Il nous a dit que nous étions plus nerveux qu'eux, et que le plus important était de rester calme dans les moments les plus important de ce match. Même si nous commencions à perdre de un ou deux buts, nous n'avions pas à nous en faire ! Nous devions continuer à jouer avec notre défense, qui est notre force durant ce tournoi. C'est en rejouant avec cette défense que nous avons remis le match dans notre sens."
Les croates veulent enchaîner
Et c'est ce qu'il finira par se passer. La Croatie éteint à nouveau André Gomes et Diogo Silva, et s'adjuge une finale méritée avec un parcours qui force l'admiration. "Nous sommes très heureux, nous avons joué huit matches et eu autant de victoires. Mais si nous perdons demain... Nous avons une expression en Croatie : "Nous arrivons au sommet de la montagne, mais nous n'avons pas encore atteint notre objectif." Nous allons devoir nous battre comme s'il n'y avait eu aucun match dans ce tournoi, donner toute notre énergie et j'espère que nous gagnerons."
Même avec 19h30 de récupération entre les deux rencontres... "C'est le sacrifice que nous devons faire, c'est la même chose pour la France ! Ils ont joué avant nous mais ils n'auront que trois heures de plus, ce n'est pas une grande différence. Nous sommes dans la même position, et la meilleur équipe gagnera."
Une défense de fer
D'autant que le jeu des croates ne nécessite pas une dépenses d'énergie folle, avec seulement la mobylette Fran Mileta à la course et une attque placée patiente et lourde. La force de cette équipe est de s'appuyer sur une défense de fer autour de Halil Jaganjac (2m, 95kg) et Josip Vekic (2m08, 105kg). Ajoutez Josip Sarac et Ivan Martinovic autour, et Ivan Eres proche d'avoir le titre de MVP au poste des gardiens de buts, pour obtenir une certaine idée de l'enfer qui attend les français.
Une défense très largement différente de celle proposée à l'Euro 2018, avec un changement d'entraîneur depuis qui a ressoudé un groupe et offert le cadre manquant. "Davor est... Je n'ai jamais vu un homme comme lui avant. Il était un joueur, et nous savons quel type de joueur ! Il a gagné une médaille d'or olympique ! La meilleure médaille dans notre sport. Il devait être le même joueur qu'il est entraîneur, avec une autorité naturelle, et beaucoup de savoirs sur le handball. Son objectif principal a été de rendre meilleure la défense, alors que ce n'était pas notre meilleur atout dans les tournois précédents. Mais nous avons eu du temps et une grande génération pour que la défense devienne notre signature. Je pense que c'est ce qui explique notre succès dans le tournoi."
Un pronostic ?
Au vue de ce qu'on fait les croates, on ne peut que les désigner favoris de cette rencontre... Tout comme le furent danois et égyptiens. Mais l'équipe de France a passé une à une les étapes, un parcours qui laisse admiratif le croate : "Ils n'ont pas été très bien dans la phase de groupe et après ça... Comme nous ils ont été de mieux en mieux dans tout les matches. Sur la fin du tournoi, ils n'ont pas perdu leur énergie, leur puissance. Ce sera un match très difficile pour nous." On ne lui a pas soufflé qu'on l'espérait aussi.
À Pontevedra