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Proligue - J11

Le grand huit pour Nancy, seul leader

, par Lanfillo

Grand Nancy Métropole Handball

Nancy ne s’arrête pas : avec sa victoire sur Pontault-Combault (28-29), la huitième en huit matchs, le GNMHB est désormais seul leader de Proligue. Saran et Cherbourg suivent, tandis que la série de victoires de Massy s’est achevée.

Avec un match en moins, Nancy est pourtant leader du championnat de Proligue. Très bons depuis le début de la saison, les hommes de Benjamin Braux avaient affiché leurs ambitions d’accéder à l’élite la saison prochaine, et ils s’en donnent pour l’instant les moyens. Néanmoins, on attendait de voir le choc contre l’autre leader, Pontault-Combault – qui compte un match de plus, et donc une défaite pour sept victoires –, pour avoir des indications sur la suite de la saison. Ce gros duel entre les deux meilleures équipes du championnat depuis le début de la saison a tenu ses promesses, en restant serré jusqu’au bout.

Pontault a réagi trop tard

Les deux équipes montrent beaucoup d’engagement dans le début de la partie. Nancy est la première équipe à prendre les devants au score (1-3, 7’), mais Pontault-Combault reste au contact, égalise un peu plus tard et prend même l’avantage (8-7, 16’). Une double supériorité numérique permet à Nancy de reprendre deux buts d’avance (11-13, 22’), mais Pontault revient à nouveau (15-14, 28’). Nancy compte un but d’avance à la pause (15-16, 30’). La deuxième période débute sous les mêmes auspices, mais Nancy prend progressivement le dessus. La défense nancéienne gêne de plus en plus les attaques du PCHB, et Aurélien Tchitombi prend l’ascendant dans le match. Le demi-centre du GNMHB (6 buts) donne pour la première fois trois buts d’avance aux siens, en contre (20-23, 41’). Pontault manque des occasions de réduire l’écart, même en supériorité numérique, tandis que Nancy parvient à accroître son avance.

Jean-Pierre Dupoux (Pontault-Combault)

Obrad Ivezic connaît un temps-fort dans ses cages, et Tchitombi donne cinq buts d’avance aux Lorrains (21-26, 47’). Pontault-Combault reste longtemps à cinq buts de son adversaire, et ce malgré une défense plus efficace : la 5-1 bride Tchitombi, qui contrôlait la rencontre depuis plusieurs minutes, et enraie le jeu offensif des visiteurs. Mais les Pontellois accusent un manque de réussite rédhibitoire : par deux fois, Louis Prévost est sauvé par ses montants sur des jets de sept mètres de Nicolas Schneider (53’) et de Jean-Pierre Dupoux (54’), et Nancy peut conserver son avance (23-28, 54’). Pontault retrouve finalement le fil d’Ariane menant aux filets nancéiens, et comble progressivement son écart (27-28, 58’). Nancy, qui affiche de la fébrilité en attaque, parvient néanmoins à se reprendre. Ales Silva obtient un penalty que Maxime Ogando transforme à 90 secondes du terme, et malgré un nouveau but de Lucas Vanègue, Nancy gère très bien sa dernière possession et s’assure la victoire (28-29). Les Nancéiens peuvent exploser de joie : ils ont battu leur principal rival et parviennent à enchaîner leur huitième victoire en huit matchs cette saison. Pontault a réagi trop tardivement pour pouvoir obtenir quelque chose contre une équipe nancéienne qui a pu capitaliser sur son matelas de cinq buts d’avance à dix minutes de la fin pour gérer le money-time.

Sans crever l’écran, Saran enchaîne contre Sélestat

Jordi Deumal (Saran). Crédit photo : Panoramic / K. Domas

L’autre opposition entre équipe du haut de tableau opposait Saran à Sélestat. Les Alsaciens restaient sur une dynamique inquiétante, avec trois matchs sans victoire et deux prestations médiocres contre Valence et Besançon, des équipes du bas de tableau. « J’ai voulu faire bouger les lignes en secouant certains cadres, en créant de nouvelles organisations, et c’était plus le comportement de mon équipe qui m’importait », affirme Christophe Viennet, le coach sélestadien, après la rencontre, jugeant que son équipe devait se remettre du « nul inacceptable » accroché contre Valence et des séquelles de cette rencontre toujours vivaces à Besançon – « Dans les intentions, on était juste, mais quand tu perds 19 ballons et que tu rates 20 tirs, tu ne peux pas gagner. » Sélestat est d’emblée mis en difficulté par Saran (4-1, 6’), mais parvient à revenir (4-4, 13’) et, si les hommes de Christophe Viennet ne passent pas devant au score, ils parviennent néanmoins à rester dans le match. La jeune équipe alsacienne a « pris conscience qu’on n’était pas incroyables ce soir », analyse Fabien Courtial, l’entraîneur saranais.

Grégoire Plat (Sélestat Alsace HB). Crédit photo : Panoramic / K. Domas

Saran parvient néanmoins à atteindre la pause avec un avantage assez net (14-11, 30’) et à accroître cette avance au retour des vestiaires (21-16, 41’). « On a l’impression de maîtriser les débats, affirme Courtial, mais quand on est à +5, ils reviennent à trois buts après leur temps-mort (21-18, 43’), et ensuite ils reviennent à un but et ils ont même la balle pour égaliser... » En effet, les Sélestadiens, emmenés notamment par les jeunes Téo Egermann, Grégoire Plat ou encore Simon Jaeger, continuent d’y croire et parviennent à revenir dans le money-time (26-25, 56’). La balle d’égalisation n’est cependant pas bien exploité, Saran reprend in extremis le contrôle du match et décroche la victoire (28-26). Les Saranais peuvent remercier Nicolas Gauthier, qui a bien tenu le choc (15 arrêts, 38%), et Théo Avelange-Demouge, très efficace au tir (10 buts). Mais pas de quoi sauter au plafond pour Fabien Courtial. « J’ai un sentiment partagé, en appréciant une victoire malgré tout parce qu’en Proligue, tout peut arriver et il faut gagner, donc je suis content et je n’ai pas envie de galvauder la victoire, déclare l’entraîneur des Septors. Mais si on joue comme ça… Le terme inquiétant est exagéré, mais j’ai été déçu dans l’ensemble de notre jeu d’attaque placé. » De son côté, Christophe Viennet était plutôt rassuré de voir son équipe revenir adopter les principes souhaités. « Je n’ai pas de mauvais sentiment sur ce match, confirme-t-il. On aurait pu, effectivement, avec un peu plus de réussite mais surtout un peu plus de maîtrise, espérer mieux… J’espère que ce soir, on a appris. » A confirmer la semaine prochaine lors de la réception de Cherbourg.

Cherbourg enchaîne contre Strasbourg, Massy freiné à Nice

Dmytro Gunko (Cherbourg). Crédit photo : Martin Remigy

La JS Cherbourg, justement, est une équipe qui a le vent en poupe. Les Mauves restent sur deux larges succès contre des équipes de bas de tableau, Sarrebourg et Valence, avant de recevoir Strasbourg, également mal placé. Les hommes de Denis Lathoud ne comptent pas faire de la figuration à Chantereyne, et accrochent les Manchois. Longtemps derrière au score, les locaux passent in extremis devant avant la pause (11-10, 30’). Mais peu après le retour des vestiaires, les Alsaciens plient devant la défense cherbourgeoise. Quatorze longues minutes de mutisme offensif et de pertes de balle pour le SEHB, synonymes d’envolée au score pour les partenaires de Léo Weber et Dmytro Gunko (6 buts chacun), qui prennent alors le large (20-11, 46’). L’avance cherbourgeoise monte même à onze buts à un peu moins de dix minutes de la fin (23-12, 51’). Auteurs de deux buts en 22 minutes, les partenaires d’Yvan Gérard (7 buts) retrouvent enfin le chemin du but en fin de rencontre, mais s’inclinent tout de même lourdement (26-18). Forte de ce succès, la JSC retrouve Saran et Pontault à la deuxième place du classement, tandis que Strasbourg, avec quatre points, est premier non-relégable.

Alexis Bon (Nice)

Massy aurait pu accompagner Cherbourg à la place de dauphin s’il était parvenu à poursuivre sa belle série de victoires, à six avant le périlleux déplacement à Nice vendredi. Le Cavigal, qui a repris du poil de la bête après un début de saison difficile, accroche le MEHB, qui perd en plus Pierre Halimi, disqualifié pour s’être laissé emporté dans son élan face à Lucas Limouzin (29’). Nice regagne les vestiaires avec deux buts d’avance (14-12, 30’), et parvient à conserver sa dynamique en deuxième période. À dix minutes du terme, on se dirige nettement vers un succès des Azuréens, emmenés par Alexis Bon (8 buts) et Axel Oppedisano (7 buts), qui relèguent alors les Franciliens à cinq longueurs (25-20, 49’). Mais Massy, qui s’appuie dans les derniers instants notamment sur ses jeunes Valentin Laplace et Thibault Chevalier, parvient à revenir, et même à prendre l’avantage après un penalty d’Edson Imare, avant qu’Axel Oppedisano, lui aussi à sept mètres, n’égalise à moins de dix secondes de la fin (29-29). Vu le scénario de la rencontre, le nul peut faire les affaires de tout le monde, et notamment de Nice, qui rejoint la huitième place au classement.

Des regrets pour Angers à Dijon

Marc Poletti (Dijon). Crédit photo : Panoramic

Le buzzer a déjà retenti quand Grigorios Ioannou, le tireur de penaltys attitré du SCO d’Angers, se présente face à Maxime Diot, le gardien de Dijon. En jeu, une balle d’égalisation pour les Angevins, qui ont réussi à revenir sur une équipe qui leur est supérieure sur le papier. Les Scoïstes ont bien dérangé les Dijonnais durant toute la première période, restant au contact au score (13-13, 30’), avant de perdre pied en cours de deuxième période, la faute à de trop nombreuses pertes de balle (17). Dijon avait alors fait l’écart (20-15, 47’), mais comme souvent lors de ses dernières sorties, le DMH se fait peur en fin de rencontre. Les coéquipiers de Marc Poletti (8 buts, dont 4/4 pen.) perdent des ballons ou échouent face à Maxence Rizzi, et Angers a la chance de revenir. Sauf que ce dernier jet de sept mètres est repoussé par Maxime Diot, héros du match pour les Bourguignons. Sans briller, Dijon remporte deux points précieux pour la poursuite de ses objectifs (24-23). Pour Angers, cette nouvelle défaite est synonyme de stagnation à la treizième place, celle du premier relégable.

Billère et Valence vainqueurs chez eux

Dylan Grandjean (Sarrebourg). Crédit photo : Panoramic / Kevin Domas

Les Angevins sont accompagnés dans la zone de relégation par l’autre promu, Sarrebourg. Les Mosellans effectuaient ce week-end un long déplacement pour rejoindre le Béarn et y affronter Billère. Battu lors de ses deux dernières rencontres à domicile diffusées sur France 3, le BHB a rompu le signe indien lors de sa troisième réception télévisée. Suite à une première période équilibrée et pauvre en buts où les deux équipes ont tour à tour l’avantage, les Billérois virent en tête à la pause (11-9, 30’), avant d’accélérer au retour des vestiaires : en contre après une perte de balle sarrebourgeoise, Eduardo Reig-Guillen (7 buts) donne quatre buts d’avance à son équipe (15-11, 36’). Sarrebourg reprend néanmoins le cours du match, et égalise à moins de quinze minutes de la fin par Dylan Grandjean (17-17, 47’), meilleur buteur sarrebourgeois (5 buts). Le SMSHB a les balles pour repasser devant, mais échoue face à Joris Labro, décisif au bon moment (10 arrêts). Billère reprend la maîtrise et deux buts d’avance, avant d’alourdir le score dans les cinq dernières minutes pour obtenir une victoire large, peu représentative du scénario du match (25-19). Le BHB compte désormais trois points d’avance sur la zone rouge.

Billère recolle ainsi sur Besançon. Les Bisontins, auteurs d’une belle performance lundi contre Sélestat, ne sont pas parvenus à enchaîner à Valence. Le VHB, puni à Cherbourg mercredi, a d’abord semblé avoir du mal à se remettre de son douloureux déplacement en Normandie : Besançon démarre sur les chapeaux de roue (0-5, 8’), et il faut attendre douze minutes pour que Valence marque dans le jeu. Et c’est là que Besançon déraille et perd son avance, en encaissant à son tour un éclat de six buts (2-6, 12’ ; 8-6, 18’). Après ce départ où les deux adversaires se sont exprimés chacun leur tour, la suite s’équilibre un peu, mais Valence ne lâche pas son avance (14-11, 30’). Mieux : en deuxième période, les Valentinois, après avoir craint un retour de Besançon au score (14-13, 36’), maintiennent leur adversaire à bonne distance. Au-delà de la quarantième minute, le GBDH ne parvient plus à revenir à moins de trois buts, et ce malgré la nouvelle belle performance de Milos Mocevic (14 arrêts). Trop maladroits (17 pertes de balle), les hommes de Dragan Zovko décrochent définitivement dans les dix dernières minutes où ils encaissent neuf buts. Valence retrouve enfin le goût de la victoire, plus de deux mois après sa première victoire (31-24) et se donne de l’air dans le bas du classement.

Retrouvez le classement et le calendrier à venir à l'onglet Résultats.

Mickaël Georgeault

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