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Proligue - J17

Cesson et Saran enchaînent, Limoges se rassure

, par Lanfillo

Thomas Bolaers (Cesson-Rennes Métropole HB)

Désormais leader de Proligue, Cesson-Rennes a remporté son quatrième match de 2020, dans la difficulté contre Sélestat. Saran, vainqueur de Strasbourg, suit le même parcours, tandis que Limoges a retrouvé le goût de la victoire. Battu à Dijon, Cherbourg n’y arrive plus.

La semaine dernière, Cesson-Rennes est parvenu à prendre seul la tête de la Proligue, ce qui a ressemblé à une première étape atteinte dans l’opération remontée du club breton. Reste encore à conserver cette place, et il fallait pour cela battre Sélestat, bien revenu après la trêve et battu de peu par Massy la semaine dernière. Chez lui, Cesson prend le contrôle du match en sortie du premier quart d’heure (5-6, 14’ ; 10-7, 21’) et parvient à conserver un avantage confortable jusqu’à la pause (15-12, 30’). Mais Sélestat s’accroche, profite notamment de la bonne entrée de Hugo Kriszt dans les buts (11 arrêts, 52%) et recolle dès le retour des vestiaires (15-15, 34’). Mais, sans perdre le contact (19-19, 45’), le SAHB ne parvient pas à passer devant au score. « On doit leur laisser quelque chose comme huit deuxièmes chances, on n'est pas assez attentifs sur les temps-morts », lâchait Christophe Viennet à la fin de la rencontre. Notamment grâce aux buts de Youenn Cardinal (7 buts), Cesson, sans être extraordinaire, parvient à reprendre l’avantage, et semble avoir sécuriser sa victoire à quatre minutes de la fin (24-20, 56’). Dans un baroud d’honneur, Sélestat fait un peu trembler le Glaz, mais Cesson garde la maîtrise jusqu’au bout pour accrocher deux points (25-24).

Anic : « Se satisfaire des victoires dans les mauvais matchs »

Igor Anic (Cesson-Rennes Métropole HB)

« Ce n'était pas notre meilleur match, de loin, mais ça reste une victoire, et qu'on gagne de un ou de dix buts, les deux points sont les mêmes », note Igor Anic à la fin du match. Le capitaine du CRMHB est satisfait de la pression défensive, mais pas de la prestation globale. « Il faut savoir se satisfaire des victoires dans les mauvais matchs, affirme-t-il. Et je dis mauvais car on a joué sur un faux rythme, on a pris nos ballons à l'arrêt, on n'a pas assez fait vivre le ballon. » Mais le pivot international préfère au final « ressortir le bon côté des choses. On n'a pas paniqué quand on a été en danger, on a su être solide derrière... » Pour sa sixième victoire d’affilée (une série entamée à Sélestat), Cesson aura su faire un tout petit peu mieux que son adversaire. « Je suis forcément un peu déçu, affirme de son côté Christophe Viennet. Sur certains points, on fait ce qu'il faut, mais à côté, on fait tellement d'erreurs bêtes qui réduisent à néant tout le bon travail réalisé. » Sélestat n’est pas passé loin, mais n’a pas été suffisamment juste pour accrocher ne serait-ce qu’un point. « On est une équipe qui doit grandir et ce soir, cela s'est vu, Cesson a fait preuve de plus de maîtrise mentale, diagnostique le coach sélestadien. Mais tout n'est pas à jeter, ce soir cela se voit sur un ballon, la semaine passée, contre Massy, c'est à une possession. » Sélestat reste à quatre points des play-offs dans une lutte qui s’annonce serrée jusqu’au bout.

Limoges se rebiffe, Massy retrouve le podium

Micke Brasseleur (Limoges Hand 87)

Le dauphin de Cesson reste le même, en l’occurrence Limoges. Si le président Alain Aubard refusait cette semaine de parler de "crise" chez nos confrères du Populaire du Centre, les Limougeauds, sur une série de trois défaites consécutives, étaient en alerte à l’heure de recevoir Billère ce vendredi. Et tous les ingrédients étaient cette fois présents pour que le LH 87 passe une bonne soirée, la première de 2020. Billère n’a résisté que dix minutes (4-4, 10’), avant de prendre un 5-0 (9-4, 16’) et de craquer littéralement dans la suite de la rencontre. La défense est impuissante (83 % de réussite à Limoges) et souffre notamment face à Micke Brasseleur, qui marque pas moins de 14 buts sur 21 tentatives. L’arrière droit arrivé cet hiver donne dix longueurs d’avance aux siens (16-6, 26’), et est aussi le dernier buteur côté limougeaud d’un match dominé de la tête aux pieds (35-20). Billère, qui s’est cassé les dents sur la défense du LH (43 % de réussite, et 18 arrêts pour un impeccable Denis Serdarevic), a vécu un véritable calvaire et doit vite passer à autre chose, à la préparation de la réception de Saran la semaine prochaine, par exemple.

Derrière Cesson et Limoges, Massy retrouve une place sur le podium. Les Franciliens avaient quitté le strapontin après leur retrait de points à la trêve et une défaite à la rentrée contre Saran. Les revoilà avec un troisième succès consécutif, celui-ci acquis face à l’autre club francilien, Pontault-Combault (27-23). Le MEHB, très solidaire en défense, domine largement la première période (15-8, 30’), mais Pontault a su se reprendre et a refait son retard (22-22, 54’). Mais, sans doute usés par cette course derrière le score, les Pontellois ne parviennent pas à garder le rythme face à des Massicois qui retrouvent de la sérénité en fin de rencontre pour remporter la partie. Massy est donc désormais seul troisième, tandis que le PCHB est toujours sixième, à la dernière place qualificative pour les play-offs.

Une quatrième chute pour Cherbourg

John Nkonda (JS Cherbourg Manche)

La JS Cherbourg, qui nous avait tant enthousiasmé en première partie de saison, ne parvient pas à retrouver la bonne carburation en 2020. En déplacement à Dijon, premier non-relégable, les Mauves, toujours privés de Marko Curcic, avaient pourtant un bon coup à jouer face à une équipe plus décimée que la leur : en plus de Pierrick Naudin forfait pour la saison, les Bourguignons étaient privés de Wassim Helal, Paul Naudin, Johan Boisedu et Boris Becirovic. Mais leur bon placement défensif en début de rencontre leur permet de prendre l’avantage (9-5, 17’). Mal entré dans le match, Cherbourg réagit et égalise avant la pause (11-11, 30’), avant de prendre l’avantage en deuxième période, en profitant des pertes de balle du DMH (13-17, 39’). Ulrich Chaduteaud pose alors son temps-mort et parvient à remobiliser ses troupes qui livrent vingt dernières minutes pleines d’abnégation. Repassés devant avec un 5-0 (18-17, 44’), les partenaires d’un Jan Sobol en feu (8/8 au tir) ne s’arrêtent plus et replongent les Cherbourgeois dans leurs doutes. Cherbourg tente de revenir, en vain (27-23). Grâce à une énorme activité défensive, Dijon parvient à remporter une victoire importante dans la perspective du maintien, tandis que Cherbourg enchaîne sa quatrième défaite de rang. Après une première partie de saison où les Normands n’avaient perdu qu’une fois…

Nancy reste placé, Saran de retour dans le jeu

Obrad Ivezic (Grand Nancy Metropole HB)

Cherbourg a dilapidé tout son capital d’avance sur ses poursuivants, et se retrouve désormais menacé pour les play-offs. Ce week-end, c’est Nancy qui a recollé sur les Cherbourgeois au classement. Les Nancéiens recevaient le dernier du championnat, Besançon, mais ont été perturbés par le faux-rythme imposé par les visiteurs dans le premier acte, si bien que leur avance est restée faible après 30 minutes pauvres en buts (10-9, 30’). Mais au retour des vestiaires, Nancy parvient à trouver de la vitesse et à larguer son adversaire au score (18-12, 41’). Le GBDH fait le maximum pour revenir (22-20, 52’), mais ses efforts ne sont pas suffisants pour déstabiliser les hommes de Benjamin Braux, vainqueurs finalement de quatre buts (27-23). Besançon pourra se mordre les doigts d’avoir tant gâché aux jets de sept mètres, où Obrad Ivezic a mangé le cerveau des tireurs bisontins (5 arrêts sur 6 penaltys, 15 arrêts au total).

Chema Rodriguez Vaquero (Saran Loiret HB)

Saran vit un début d’année 2020 en miroir à celui de Cherbourg. Les hommes de Fabien Courtial ont remporté un quatrième match d’affilée en championnat, à domicile contre Strasbourg (29-24). Timides en début de rencontre, les Septors ont fait un premier écart après la vingtième minute (11-11, 20’ ; 14-11, 26’), pour ne plus le lâcher ensuite. L’ESSAHB a bien essayé de revenir, est resté longtemps au contact (21-19, 46’), mais, décimé (10 joueurs de champ sur la feuille de match, et pas de pivot de métier), ne parvient plus à suivre en fin de rencontre avec trop de déchets (18 ballons perdus au total). Chema Rodriguez donne six buts d’avance aux siens (25-19, 50’) et Saran gère la fin de rencontre pour s’imposer sans problème. Avec ce sans-faute qui se poursuit en 2020, Saran est désormais septième, à la porte des play-offs, à un point de Pontault et à deux de Nancy et Cherbourg.

Valence, un retour toujours plus improbable

Julien Salmon (Valence HB)

Strasbourg, premier non-relégable, n’a pourtant pas trop de quoi craindre actuellement pour son avenir en Proligue. Les Alsaciens ont six points d’avance sur Valence, premier relégable. Les Valentinois recevaient le Cavigal Nice, une équipe qui devait lutter avec eux pour le maintien cette année. Mais les Niçois, trop loin au classement du VHB, se sont promenés dans la Drôme, soutenus par un car de supporters qui a fait le déplacement depuis la Côte d’Azur. Le Cavigal met la tête de Valence sous l’eau d’entrée (1-7, 11’), et les promus ne parviennent pas à remonter à la surface, pas même à revenir à moins de six buts de retard au score. Avec notamment 9 buts d'Alexis Bon et 17 arrêts de Darius Makaria, Nice s’impose 24-33, et peut se prendre à rêver de jouer au trouble-fêtes dans la bagarre pour les play-offs. À neuf matchs de la fin, Valence, comme le dernier Besançon, semble actuellement incapable de revenir dans la course au maintien. Une réaction est devenue nécessaire pour éviter de sombrer davantage dans la sinistrose.

Retrouvez le classement et le calendrier des matchs à venir à l'onglet Résultats.

Mickaël Georgeault, avec Kevin Domas

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