Starligue
Tremblay critique envers la COC de la LNH
Dans un communiqué lapidaire, le club de Tremblay critique la méthode et les pouvoirs de la Commission d'organisation des compétitions (COC) de la Ligue, suite au report de dernière minute de la rencontre contre Nantes le week-end dernier.
Le contenu du texte semble avoir été murement réfléchi. Quatre jours après l'annonce du report de la rencontre entre Nantes et Tremblay, qui aurait dû se dérouler ce dimanche, le club de Tremblay a publié un communiqué ce mercredi, pour exprimer "son indignation quant aux modalités du report du match". Le club nantais avait fait la demande de report suite à trois cas signalés dans son effectif le samedi, et le Comité d'organisation des compétitions (COC) de la Ligue nationale de handball (LNH), qui a la main pour le maintien des rencontres ou leur report, a avisé le club francilien du report de la rencontre le samedi en fin d'après-midi. Problème, les Tremblaysiens étaient déjà arrivés sur place et ont "bien sûr engagé tous les frais afférents à ce voyage". La direction du club s'interroge "devant tant de légèreté", critiquant le fait de ne pas avoir été averti dès la saisine de la COC par le club nantais, et alors que le nombre de cas confirmés n'était pas numériquement suffisamment important pour imposer le report du match.
Un règlement qui accorde un "pouvoir arbitraire" à la COC ?
Face à l'absence d'unité selon les matchs - le même week-end, Chambéry-Nîmes a été maintenu malgré un nombre de cas supérieur à celui de Nantes côté gardois - Tremblay reproche à la COC de favoriser les clubs les plus puissants, reprenant un passage de la fable de Jean de la Fontaine Les animaux malades de la peste : "Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir". Le club reproche à la COC de faire usage de manière arbitraire de l'article 22 du Règlement Covid-19 de la LNH, qui lui accorde "pleine compétence pour procéder aux modifications de date, d’horaire et/ou de lieu de rencontre". "C’est un pouvoir arbitraire qui est confié à la COC puisque celui-ci n’est encadré par aucune condition de délai et qu’il n’est même pas encadré par une condition objective, l’avis du Comité Covid étant simplement facultatif, assène le TFHB. En d’autres termes, la COC fait donc au titre notamment de cet article ce qu’elle veut, comme elle veut, quand elle le veut et ce sans aucun souci des conséquences pour les clubs qui doivent subir ses décisions."
Les dirigeants tremblaysiens affirment qu'ils utiliseront les recours nécessaires pour que la COC "réponde des conséquences de son action" et demandent à ce que l'article 22 soit mieux encadré, voire supprimé, afin que soit mieux respectée l'équité sportive, comme ils l'affirment à la fin de leur communiqué. La COC, déjà convoquée lundi dernier par la LNH suite au maintien de Chambéry-Nîmes contre l'avis de la commission médicale (ce qui lui avait d'ailleurs valu des critiques de David Tebib, président de Nîmes et... de la LNH), n'en a donc pas terminé avec les critiques des clubs...
Mickaël Georgeault