EDF (F)
Les Bleues dépassées pour la reprise
L'équipe de France a commencé sur une mauvaise note la préparation vers Tokyo. Les bleues se sont inclinées 21-30 face à la Norvège, en n'ayant jamais été capables de contester les norvégiennes. Un dernier amical avant la liste des 14 + 2 aux jeux olympiques.
Dire que le début de match est manqué est un euphémisme : les françaises se font dominer de A à Z sur les 20 premières minutes (4-12). Offensivement, les bleues ne percent le mur norvégien que par quelques coups individuels dont Grace Zaadi se fait spécialiste (4 buts à la pause), avant que Lacrabère ne vienne débloquer quelques situations ensuite (3 buts à la pause). De fait, la rencontre montre que les absences du jour (Nze Minko et Nocandy) sont trop importantes pour une attaque qui dépend beaucoup de la créativité de sa base arrière. Des absences auxquelles il faudra rajouter Sercien-Ugolin, sortie sur blessure après être mal retombée sur un repli défensif.
"On se fait marcher dessus, b..."
"... Au moins on va se battre." Il va falloir séquencer ce temps mort de Krumbholz et le ressortir à l'occasion. Car cette séquence dit beaucoup du désarroi du sélectionneur qui ne s'attendait sûrement pas à sortir toutes ses cartes ce soir, en vain (13-23, 41e). Claire Vautier aura eu ses minutes et marqué son premier but en bleue, Laura Flippes sera arrivée en arrière droit…
Mais plus que les essais de la base arrière, on pourra se poser la question de l'utilisation et l'utilité de la base avant. Trois petits buts des ailières, deux de Foppa puis enfin deux de Edwige dans les cinq dernières minutes ! Ce sera tout pour ce soir, et cela explique en partie que les françaises se soient fait "marcher dessus". Surtout qu'en face, Herrem et Skogrand ont montré que les ailières pouvaient faire passer une mauvaise soirée à leurs adversaires.
Leçon norvégienne, un mal pour un bien ?
Si tout n'a pas du être remis en cause par le sélectionneur, reste que les choix pour les jeux ont peut-être été reposés sur la table. Car si les absences étaient nombreuses, on peut se poser la question des seconds couteaux, ô combien importants dans des jeux resserrés à 14 joueuses. L'avertissement est donc sévère ; car au delà des phases d'attaques, Oftedal, Mork et leurs ailières auront aussi fait souffrir les bleues défensivement. Certes le secteur avait été moins préparé selon le sélectionneur, sans oublier que les gardiennes françaises ont aussi été un ton en dessous de leurs (grandes) performances habituelles. En tout cas, les réponses arriveront vite, avec la sélection annoncée demain et une revanche face à la Norvège dans deux jours. En espérant lancer la route vers Tokyo.