Quintin et ses Bleuets terminent sur une défaite

Pour clôturer des matchs de classement jusqu’ici réussis, les Bleuets se sont pris les pieds dans le tapis face aux Hongrois (35-25). Ils terminent 10èmes pour la dernière d’Éric Quintin et auront à cœur de faire mieux à l’Euro U20 l’été prochain. En marge des finales, où l’Allemagne a roulé sur les hôtes croates (20-34) et où l’Espagne a pris le meilleur sur la Slovénie pour le bronze (28-37), les jeunes talents d’Éric Quintin jouaient leur 9^ème place face aux Magyars.

Clap de fin sur une mauvaise note

Pour en arriver là, les partenaires de Baptiste Clay s’étaient solidement défaits de la Norvège et de la Russie avant d’affronter l’Italie. Le premier acte est bien plus accroché que lors des deux rencontres précédentes et les Bleuets subissent les assauts du demi-centre Nicolas Fadanelli et de l’ailier droit Thomas Bortoli (auteurs de 10 de 13 buts de leur équipe). Pour autant, l’attaque française tourne bien et prend 7 longueurs d’avance dans le premier acte. L’écart est maintenu, et les Bleus peuvent compter sur un Guéric Vincent encore en grande forme (9/11) pour valider un succès solide (SF : 30-23). Mais le lendemain, le scénario n’est pas aussi clément. Le premier acte est compliqué pour les Bleuets, qui voient la Hongrie construire progressivement une avance de 4 buts (17-13, 30’). Malheureusement, les Français reviennent mal des vestiaires et passent complètement à côté de la seconde période, pour rentrer les valises lourdes (SF : 35-25). « Dans ce type de compétition, lorsque tu es au taquet et sur des fondations fragiles à tout point de vue, physique, mental ou technique, tu peux exploser sur la fin lorsque le rapport de forces joue nettement en ta défaveur, déplore le sélectionneur français pour le site de la fédération. Certes, on s’est accroché à -4, on revient à -2 et on gâche un ou deux ballons de contre-attaque, mais il n’y a rien d’illogique et il faut bien prendre parfois cette réalité en pleine figure. » On notera qu’ils ne seront pas parvenus à trouver l’antidote face à Gergö Fazekas, demi-centre de 17 ans et grand espoir de sa génération. Le joueur du second club de Veszprem se sera illustré au shoot par 8 buts en 10 tentatives tandis que, côté Bleus, Guéric Vincent et Mattéo Fadhuile ont chacun scoré à 5 reprises.

E. Quintin : « J’avais à cœur de positiver de toutes façons »

Malgré ce dernier rendez-vous manqué après 3 rencontres faciles, les Minots pourront nourrir des regrets, après avoir quitté la course aux médailles pour une défaite d’un but face aux finalistes croates. Et pour le sélectionneur, Éric Quintin, qui vivait sa dernière à la tête des U19 avec lesquels il a gagné tant de médailles, ce point final n’est pas le plus beau : « J’ai passé l’âge d’être déçu, témoigne-t-il sur le site de la fédération. J’ai au contraire beaucoup appris jusqu’au bout avec ce staff merveilleux et ces gamins attachants. D’autant que je savais que c’était la dernière et que j’avais à cœur de positiver de toute façon. J’ai certainement aussi été plus approximatif dans ce contexte, en essayant malgré tout de donner le meilleur de moi-même et pousser mon équipe à le faire. » Avec des joueurs talentueux dont certains proches de la Starligue (Guéric Vincent, Mattéo Fadhuile, Quentin Hulot, …), cette équipe sera toutefois parvenue, par sa 10^ème place, à qualifier la prochaine génération et cherchera à faire un meilleur résultat lors de l’Euro U20.

Classement final :

1. Allemagne 2. Croatie 3. Espagne 4. Slovénie 5. Danemark 6. Portugal 7. Suède 8. Islande 9. Hongrie 10. France 11. Norvège 12. Italie 13. Serbie 14. Israël 15. Russie 16. Autriche

Antoine Piollat