Proligue
Saran à 60 minutes de la Starligue
Après une défaite à domicile, Saran est venu prendre sa revanche à Pontault, en patron (23-29). Il ne restera qu'une marche aux hommes de Fabien Courtial pour retrouver la Starligue.
Ce soir, les enjeux sont clairs entre Pontault-Combault et Saran. Mercredi dernier, les Pontellois sont venus rebattre les cartes en l'emportant à Saran, grâce à un excellent Remy Gervelas (21-22). Avec seulement un match à jouer chacun après ce choc, et un seul point de retard pour la formation du Loiret, ce match entre les deux meilleures formations de l'exercice a tout d'une finale. Avec, à la clé, une place garantie en Starligue, là où le perdant passera par la roulette russe des play-offs.
Saran démarre au quart de tour
Mais d'entrée de match, la pression ne fait aucun mal aux hommes de Fabien Courtial. Avec notamment un très bon Tom Robyns, ce sont les Bleus qui mettent vite la main sur le match. La défense Sarannaise est bien en place, et Pontault passe près de 8 minutes sans marquer, provoquant le premier temps mort de Chérif Harmani (10' : 2-6). Dès le retour, Gustavo Rodrigues montre aux siens le chemin du but, et l'attaque se débloque, aussi aidée par la bonne entrée de l'ex-grenoblois Ryadh Souid (15' : 6-8). Pour autant, le jeu des Seine-et-Marnais est moins propre que celui de leurs adversaires, qui s'offrent des buts faciles en exploitant les pertes de balle. En défense, Nicolas Gauthier fait le taff dans les buts (7 arrêts à 41% en première période), et si le secteur central laisse à Hugo Lima le loisir de se promener dans les 9 mètres, il ne parvient pas pour autant à régler la mire (2/7 dans le premier acte).
Pontault trop léger pour revenir
Ainsi, le rapport de force reste inchangé, et Chérif Harmani doit une nouvelle fois rappeler ses ouailles (23' : 8-14). Un sursaut bienvenu se fait sentir, mais Fabien Courtial répond pour bien gérer la fin de période (26' : 10-14). Malgré l'exclusion de Macira Sacko, les Septors tiennent bon et Robyns ramène l'écart à 5 unités à la pause (30' : 11-16). Au retour des vestiaires, les visiteurs butent sur un bon Alejandro Romero, mais après 5 longues minutes, Théo Avelange-Demouge remet les siens dans les bons rails avec son 6ème but. Sur une récupération de balle en kung-fu, Tom Robyns élève l'avance des siens à 7 unités (40' : 14-21).
Mais on sait à quel point la Proligue est indécise, et rien n'est jamais joué d'avance. À la faveur d'un 5-0, la formation d'Île-de-France revient dans le match à un quart d'heure du terme (46' : 19-22). Mais Pontault-Combault ne tient pas la distance. Aussitôt rattrapés, Quentin Eymann et Ramond plantent un 3-0 pour écraser les espoirs de victoire de leurs adversaires (51' : 20-26). Dominés durant tout le match, les locaux ne parviennent pas à renverser la vapeur dans le money time, et laisse s'échapper la première place du podium, au profit de son adversaire du jour (SF : 23-29).
Saran à 60 minutes de la Starligue
Avec 25 matchs joués chacun, et désormais un point d'avance pour Saran, les Loirétains sont plus que jamais proches d'un retour en Starligue. 5 ans après leur premier titre de champion de Proligue, et l'épopée impressionnante qui a conduit #SaranFou de la Nationale 1 à un maintien en Starligue en 2 ans, l'objectif 2021 serait l'aboutissement de l'un des projets les plus convainquants de la saison de Proligue. Mais tout est loin d'être encore joué. Car si Pontault ne faiblit pas à Sélestat vendredi, les Septors devront impérativement assurer la victoire chez un autre gros poisson du championnat : Nancy. Un déplacement toujours difficile, face à une formation qui se battra pour la 3ème place, tandis que Saran disputera son 4ème match en 9 jours...
Nancy se sauve sur le gong
Nancy justement, s'est fait peur du côté de Dijon. En tête pendant la quasi-totalité du match, et ce malgré le carton rouge de leur demi-centre islandais Elvar Asgeirsson à la 22ème, les Lorrains comptent toujours 3 longueurs d'avance dans le money time (53' : 22-25). Pour autant, avec 4 buts de Jan Sobol (6/8) et Lilian Pasquet (5/5) dans les 5 dernières minutes, le DMH revient au contact et c'est l'ex-Grenoblois Marius Radriatseheno qui libère les siens sur le gong (SF : 29-30). Côté Nancy, le joker norvégien Kristijan Jurisic aura pu s'illustrer avec 6 arrêts en 10 minutes avant le money time (13/41, 32%). Avec un match reporté toujours pas reprogrammé à Angers, les hommes de Benjamin Braux auront donc l'occasion de sécuriser leur place sur le podium en recevant Saran, alors que Cherbourg est toujours potentiellement en embuscade.
Antoine Piollat