EdF (M)
L'Espagne prend sa revanche face à la France
Une équipe de France à mi-temps s'est inclinée ce soir face à l'Espagne à Chambéry (31:32), dans la dernière des deux rencontres amicales entre les deux équipes.
Si l'équipe de France avait été étincelante jeudi soir à Paris face à l'Espagne, elle a montré un visage bien moins serein, ce soir à Chambéry. Luttant pour gérer le jeu à sept adverse, en grande difficulté offensive dans les trente premières minutes, les Bleus ont rendu une copie quelconque, dont le début catastrophe a été bien rattrapé par une deuxième partie de bien meilleure facture. Car si les hommes de Guillaume Gille ont, à un moment, compté jusqu'à huit buts de retard, ils ont changé de visage à la pause pour venir mourir à une longueur. "C'est un peu la réalité de cette équipe, avec tout son talent mais aussi ses difficultés à faire les bons choix dans les moments où on est moins en confiance" notait le sélectionneur.
Lui qui voulait faire tourner son effectif en sera pour ses frais. Et pourtant, il a bien tenté de le faire en première période, alors que ses cadres rendaient les ballons aux Espagnols, mais personne n'a jamais trouvé la solution. Neuf pertes de balle, et autant de contre-attaque ibériques pour planter banderille après banderille dans le taurillon bleu. Au point que le Phare de Chambéry en était presque muet. A la pause, six buts derrière (13:19) les Bleus ont mis les choses au point. Mieux en place en défense, mais surtout plus propres en attaque au retour sur le terrain, ils ont su grignoter leur retard. "Ce groupe, dès que ça va pas, a tendance à paniquer et ce soir, on voulait ne pas paniquer, ne pas perdre nos moyens et ne pas stresser. On l’a bien fait, ça n’a pas payé mais on s’est bien battu" expliquait Nikola Karabatic.
Emmenés par un Dika Mem qui a pris le jeu à son compte, les tricolores ont retrouvé leur justesse offensive, là où ils avaient gaspillé neuf ballons en première période. Kentin Mahé a même eu le tir de l'égalisation, mais Sergey Hernandez, le portier espagnol, s'est interposé, avant que les frères Dujshebaev ne concluent l'affaire d'un kung-fu impeccable. Le bilan de la semaine, la dernière pour l'équipe de France cette saison, sort un peu terni par ces trente mauvaises premières minutes. Mais les trois autres périodes auront quand même été d'une bonne facture, comme voulait le noter le sélectionneur en conclusion : "On est capable de se mettre en difficulté, de perdre un peu le fil de notre jeu. Il reste du boulot, mais le bilan est positif."
Les statistiques :
France - Espagne 31-32 (13-19) Chambéry, Le Phare, 5 000 spectateurs Arbitres : C. Bonaventura, J. Bonaventura (FRA)
France : Entraineur : Guillaume Gille Gardiens : Gérard (8 arrêts / 30 tirs), Desbonnet (2 arrêts / 11 tirs); Y. Lenne, Minne (1/2), Lagarde, M. Richardson (1/1), Mem (5/8), Tournat (1/1), N. Karabatic (1/4), Mahé (4/6 dont 2/2 pén), N’Guessan (3/6), Fabregas (2/2), Descat (7/9 dont 6/7 pén), Porte, Kounkoud (2/3), Nahi (4/7 dont 1/1 pén), Konan, Briet
Exclusions temporaires : N. Karabatic (36’), Konan (51’)
Espagne : Entraineur : Jordi Ribera Gardiens : Corrales (0 arrêt / 6 tirs dont 0/6 pén), Hernandez (9 arrêts / 33 tirs dont 1/4 pén); Gurbindo (2/3), Pecina (1/1), A.Dujshebaev (2/4), Sole (4/4), Figueras (1/2), Garciandia (3/5), Serdio (2/2), Garcia (0/2), Arino (2/4), G.Guardiola (4/5), Valera (2/3), Izquierdo (1/1), Marquez (1/1), D. Dujshebaev (3/6), Serrano (1/1), Fernandez (3/3)
Exclusions temporaires : Serdio (16’), A. Dujshebaev (42’)
Kevin Domas