L'Euro démarre ce jeudi en Hongrie avec les incertitudes qu'on connaît. Entre cas positifs, blessures, préparations tronquées, les nations présentes n'abordent pas le tournoi de la même manière, certaines étant confrontées à des absences importantes et des possibles changements à venir au cours de la compétition.
Dans un contexte sanitaire toujours délicat, il faudra composer durant cet Euro avec des absences regrettables et des changements d'effectifs réguliers durant la compétition, suivant les résultats aux tests covid. Si l'on rajoute à cela les blessures et défections pour autres motifs, ainsi que des perturbations lors de la préparation, il va de soi que certaines sélections vont se retrouver en désavantage d'entrée de jeu. Cela étant, ce contexte particulier permettra aux spectateurs de voir évoluer de nouvelles têtes et de possibles révélations durant cet Euro plutôt intrigant.
Des favoris plus ou moins décimés
Parmi les habituelles têtes d'affiche, tout le monde n'est pas logé à la même enseigne. Le Danemark, par défaut un des grands favoris pour le titre, a été épargné par les soucis et présente en Hongrie la grosse artillerie (Niklas Landin, Mikkel Hansen, Mathias Gidsel, Mads Mensah Larsen etc...) en plus de retrouver l'arrière Rasmus Lauge, une de ses pièces maîtresse. Le statut d'archi-favori octroyé aux champions du monde en titre se trouve ainsi renforcé, compte tenu également des absences chez l'un de ses principaux rivaux, la France (préparation ébranlée, absences de Nedim Remili, Luka Karabatic, Timothey N'Guessan, Elohim Prandi, entre autres).
Outsider plus que sérieux, la Suède est pratiquement au complet et devrait aller loin, avec de nombreuses forces en présence (Jim Gottfridsson, Niklas Ekberg, Jonathan Carlsbogard, Hampus Wanne, etc...). Seul le Montpelliérain Lucas Pellas manquera à l'appel, parmi les joueurs importants. L'Espagne, double tenante du titre, semble repartir sur un nouveau cycle, après le retrait de plusieurs ex-gloires (Raúl Entrerríos, Julen Aginagalde, Valero Rivera, Viran Morros...) et l'émergence de nouveaux talents (Kauldi Odriozola, Agustín Casado...) pour accompagner les leaders actuels (Gonzalo Pérez de Vargas, Rodrigo Corrales...), mais elle devra faire sans Álex Dujshebaev.
Autre cador européen depuis maintenant quelques années, la Norvège de Sander Sagosen sera privée de deux cadres : Goran Johannessen et Magnus Rod, tous deux blessés. Deux pertes qui s'annoncent sensibles pour le collectif de Christian Berge, qui pourra toutefois compter sur le reste de ses joueurs majeurs (Sagosen, Christian O'Sullivan, Harald Reinkind ou encore Magnus Gullerud).
L'Allemagne, quant à elle, est privée de bon nombre d'éléments (Juri Knorr non vacciné, Hendrik Pekeler, Patrick Groetzki et Fabian Wiede pour raisons personnelles, Fim Lemke, Jannick Kohlbacher ou encore Paul Drux blessés). La Mannschaft pourra compter sur quelques-uns de ses cadres habituels (Patrick Wiencek, Andreas Wolff, Johannes Golla, Julius Kühn...). Cet Euro pourrait être l'occasion pour le jeune arrière gauche Sebastian Heymann de briller.
Adversaire de la France ce soir, la Croatie présente pas mal d'incertitudes en ce début de tournoi, avec Luka Cindric qui revient tout juste après avoir été à l'écart pour test positif, ou encore son autre leader Domagoj Duvnjak toujours à l'écart (redevenu négatif, mais qui souffre aussi du dos). Privés également d'Igor Karacic, c'est une Croatie amoindrie que l'on devrait voir en terres magyares, mais il sera intéressant d'observer leur nouvelle génération (Halil Jaganjac, David Mandic, Ivan Martinovic...).
Groupe par groupe
Passons en détail la composition de chaque groupe et le reste des nations non mentionnées précédemment. Dans le groupe A, les Danois seront accompagnés par la Macédoine du Nord du coach-joueur Kiril Lazarov, du Monténégro et de la Slovénie. Bien que privés du Nantais Rok Ovnicek, blessé à l'épaule, ces derniers proposent toujours une liste de meneurs alléchante (Stas Skube, Miha Zarabec, Domen Makuc) ainsi qu'un côté droit de belle facture (Blaz Janc, Gasper Marguc ou encore Jurde Dolenec). Le Monténégro et la Macédoine du Nord devraient se partager les deux dernières places du groupe. Lazarov effectuera sa dernière compétition en tant que joueur, alors qu'il s'agit de sa première en tant que sélectionneur.
Le leadership du groupe B devrait se jouer entre la Hongrie, très attendue sur ses terres, l'Islande et le Portugal. Les locaux se baseront sur un groupe compact et ses leaders naturels Máté Lékai et Roland Mikler ou encore l'excellent pivot Bence Bánhidi, sans oublier le futur Parisien Dominik Máthé. L'Islande emmenée par Aron Pálmarsson et Ómar Magnússon sera dangereuse comme souvent. Le Portugal déplore l'absence d'André Gomes mais peut compter sur la base de l'équipe de Porto, ainsi que sur Miguel Martins et Alexandre Cavalcanti. Enfin, les Pays-Bas de Luc Steins tenteront de créer la surprise dans ce groupe très dense.
Le groupe C met aux prises la France avec un de ses rivaux historiques, la Croatie. Celle-ci retrouve également dans cette poule la Serbie, pour un match qui sent la poudre. Moins forte sur le papier, l'Ukraine complète ce groupe. À noter dans les rangs serbes la présence du pivot nantais Dragan Pechmalbec, qui sera donc opposé aux Bleus. On mentionera également les deux Ilic (Nemanja et Vanja) qui se partagent l'aile gauche serbe. Si l'Allemagne est sur le papier au-dessus du lot dans le groupe D, elle ne devra pas sous-estimer ses trois adversaires, qui devraient se tirer la bourre entre eux : l'Autriche de Nikola Bilyk et Sebastian Frimmel, la Biélorussie d'Artsem Karalek, Mikita Vailupau, Viachaslau Bokhan et d'Uladzislau Kulesh, et enfin la Pologne emmenée entre autres par Kamil Syprzak, Arkadiusz Moryto et Michał Daszek.
Espagnols et Suédois devraient survoler le groupe E, complété par la République Tchèque de Stanislav Kasparek et la Bosnie coachée par Ivica Obrvan. Enfin, le groupe D devrait voir la Norvège survoler les débats, devant la Russie qui pourrait toutefois se mettre en évidence durant cet Euro (à suivre Sergei Kosorotov, Dmitry Zhitnikov, Dmitrii Kiselev etc..). La Slovaquie de Teodor Paul et la Lituanie d'Aidenas Malasinskas devraient finir derrière au classement.