Le Fenix vient à bout d’Ivry

Pour cette cinquième journée de LMS, Toulouse, actuel dixième du classement affrontait Ivry, onzième du classement à égalité de points. Un duel de milieu de tableau qui n’a pas déçu les supporters certes, peu nombreux, mais néanmoins bruyants du Palais des Sports André Brouat et qui a vu Toulouse s’imposer en toute fin de match (32-31).

Une semaine après leur défaite du côté de Dunkerque, les Toulousains qui pointent à la dixième place du classement avaient à cœur de réagir face à Ivry et c’est chose faite. Si le résultat fut longtemps indécis, Toulouse a finalement réussi (non sans difficultés) à prendre le dessus sur son adversaire du soir, Ivry, avec une victoire obtenue à l’arrachée 32-31. Cette affiche a donc tenu toutes ses promesses avec un match haletant et serré de bout en bout et qui a vu s'illustrer autant les ailiers ivryens que toulousains. L’ailier gauche du Fénix Nemanja Ilic, actuellement meilleur buteur de LMS, a d’ailleurs été récompensé en début de rencontre par le trophée du meilleur buteur de l'histoire du club (1205 buts avant le match).

Un premier acte au rythme des ailiers

Dans cette première mi-temps très accrochée entre les clubs occitan et francilien, ce sont d’abord les Ivryens qui vont imposer le rythme de la rencontre. En ce début de match, les Toulousains sont trop imprécis et se heurtent à une défense Rouge et Noire bien en place. Pourtant, les joueurs emmenés par Erik Balenciaga ne se laissent pas distancer et restent à hauteur malgré les échecs consécutifs d'Ilic et Feutchmann sur jets de 7m (5-7, 11'). Ce n’est qu’à la quinzième minute de jeu que Toulouse parvient à revenir à hauteur de son opposant grâce à un penalty de Nemanja Ilic, avant de prendre les devants quelques instants plus tard sur un tir d’Edouard Kempf (9-8, 15').

Finalement, ce premier acte où les équipes se rendent coup pour coup se conclut avec une légère avance toulousaine (15-14, 30') et ce sont principalement les ailiers, d’un côté comme de l’autre, qui se sont illustrés jusqu'ici. Edouard Kempf sur l’aile droite du Fenix n’a fait qu’une bouchée des deux gardiens d’Ivry, Mate Sunjic et David Bernard, qui ne parviennent pas a stopper un seul de ses tirs (6/6 en première mi-temps). Du côté d’Ivry, c’est Antonin Mohamed (11 buts sur 13 tentatives) qui, sur penalty ou sur son aile, a fait trembler les filets de Jeff Lettens à de nombreuses reprises.

Un mano à mano

Porté par un public qui sait se faire entendre, le Fenix semble prendre les devants lors du début du second acte avec un Balenciaga qui a fait danser la défense d’Ivry plus d’une fois. Pour autant, Ivry ne dit pas son dernier mot et malgré l’avance de trois buts à la 35ème minute, les Ivryens ne se laissent pas abattre et reviennent à une petite longueur (20-19, 36') par l’intermédiaire de son efficace pivot, Robin Dourte. Le mano à mano entre les deux équipes se poursuit encore une fois sous l’impulsion des brillants ailiers des deux formations Mohamed et Kempf très habiles devant les cages (22-21, 42').

En milieu de seconde période, Toulouse comme Ivry semblent sans solutions offensives face à des défenses bien en place, et peinent à trouver des situations de tirs faciles. Ces défenses solides permettent d’ailleurs aux deux gardiens de commencer à s’illustrer dans cette rencontre. Au final, c’est bien Toulouse qui commence à faire le trou alors que 45 minutes de jeu sont passées, notamment via des montées de balles rapides et efficaces (25-21n 45'). Le Fenix profite de ce temps fort pour jouer un handball totalement décomplexé et se permet même de faire le spectacle avec une roucoulette parfaite de Nemanja Ilic (7/10) sur l’aile gauche. Sur attaque placée, Toulouse peut compter sur son arrière droitier Erwin Feuchtmann qui, en première comme en deuxième mi-temps, a été décisif à plusieurs reprises dans l’espace extérieur. Malgré la bonne entame de deuxième mi-temps des sudistes, Ivry reste au contact et pousse les toulousains à trouver des solutions sous la menace du refus de jeu. Un refus de jeu qui ne semble d’ailleurs pas perturber Baptiste Bonnefond qui trouve une lucarne parfaite (28-25,  48').

Une victoire de Toulouse à l’arrachée

A l’entrée des dix dernières minutes de jeu, le rapide, malin et adroit Balenciaga, permet au collectif occitan de conserver une avance de trois buts (30-27, 53'). Si rien n’est encore joué à l’approche du money-time, c’est à nouveau Mohamed qui, avec beaucoup de sang-froid sur penalty, remet son équipe sur le droit chemin (31-29, 55').

Alors que tout semble aller pour le mieux pour Toulouse qui fait la course en tête et paraît filer vers la victoire, les joueurs se heurtent tour à tour à Sunjic qui, en multipliant les arrêts, permet à Ivry de recoller à une simple longueur (31-30, 56'). A moins de deux minutes du coup de sifflet final, c’est l’arrière droit d’Ivry, Milos Bozovic qui lui aussi s’illustre avec toute la puissance qu’on lui connaît par un tir à l’amble ravageur qui trompe Jeff Lettens. Dans une fin de match absolument irrespirable, Toulouse parvient à conserver sa très maigre avance avec un ultime arrêt décisif de Jeff Lettens dans les toutes dernières secondes (32-31). Les hommes de Danijel Andjelkovic retrouvent ainsi le goût de la victoire avant un duel périlleux face à un concurrent direct aux places européennes : Aix-en-Provence.

Adèle Semelier