EdF (M)
Le danger allemand peut venir de partout
Défaite par la Norvège lors du dernier match du tour principal, l'Allemagne affrontera donc l’équipe de France mercredi (20h30) en quart de finale du Mondial. Si l'effectif allemand a connu de nombreux changements depuis les Jeux de 2020, l'armada germanique n'en reste pas moins dangereuse.
De l'épopée allemande lors des Jeux de Tokyo, seul quatre joueurs sont encore présents sur ce Mondial : Andreas Wolff, Johannes Golla, Kai Häfner et Paul Drux. Bien que la plupart de l'effectif allemand découvre la compétition internationale, cela n'empêche pas les moins expérimentés de se montrer très efficaces comme l'atteste Kentin Mahé : "C'est une équipe très talentueuse, qui se cherchait ces derniers mois, mais qui a réussi à trouver un équilibre. Cela les rend redoutables, à chaque possession ils sont dangereux".
Juri Knorr, l'homme à tout faire
Jeune demi-centre de 22 ans, Juri Knorr est à la fois tireur de pénaltys, buteur, passeur et est inarrêtable en un contre un : "Il a énormément de talent, il a beaucoup de qualités et en plus il joue en défense ce qui fait de lui un joueur très complet" nous dit le demi-centre tricolore, qui ne tarit pas d'éloges sur son homologue allemand. En bref, il est une menace permanente et constitue l'une des clés de voute du jeu de la Mannschaft.
Une charge importante qui ne semble nullement faire peur au joueur du Rhein-Neckar Löwen. Passé par la réserve de Barcelone avant de retourner en Allemagne, Knorr a été à bonne école. Son seul bémol est que si le demi-centre se retrouve rapidement neutralisé, comme ce fut le cas contre la Norvège en deuxième période, l'Allemagne va perdre en rythme et va vite se retrouver sans solutions. Est-ce qu'à trop vouloir bien faire, on ne finit pas par mal faire ?
Joel Birlhem et Andreas Wolff, les murs de Berlin
Au fil des ans, les Allemands ont connu pléthore d'excellents gardiens de but, que ce soit Andreas Thiel, Jan Holpert ou encore Henning Fritz, plus récemment. Habitué des compétitions avec son pays puisqu'il a d'ailleurs été champion d'Europe en 2016, le portier de Kielce est un visage que l'on connait bien. Référence à son poste depuis des années, le gardien élastique affiche de très belles statistiques depuis le début de ce championnat du monde (37% d'arrêts) tout comme son homologue Joel Birlhem. Bien qu'il découvre la compétition internationale, le gardien du Rhein-Neckar Löwen ne semble pas intimider par l'évènement. Affichant des statistiques aussi bonnes (36% d'arrêts), le jeune portier aura un rôle important à jouer lors de ce quart.
Johannes Golla, la clé de voute de Gislason
Quand Hendrik Pekeler et Patrick Wiencek ont pris la décision de ne plus venir en sélection, le sélectionneur Alfred Gislason a rapidement trouvé la parade : introniser un duo de pivots de la nouvelle génération. Johannes Golla, le pensionnaire de Flensburg, s'est retrouvé propulsé capitaine et est, à 25 ans, le joueur allemand le plus utilisé depuis le début du championnat du monde. Les responsabilités ne lui font pas peur puisque le colosse d'1m95 pour plus de 110 kilos porte aussi le brassard dans son club. Deuxième meilleur buteur de son équipe avec 23 buts, à égalité avec l'autre pivot Jannik Kohlbacher, Golla est également la pierre angulaire de la défense allemande où il tient la charnière centrale.
A Gdansk, Théo Alleaume