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EURO (F)

Le Danemark met fin au rêve des Bleues

, par Peter

Estelle NZE MINKO - Photo by Icon Sport

Les Bleues avaient rendez-vous avec l'histoire, ce soir, en demi-finale de l'Euro 2024, à la Wiener Stadthalle. Opposées au Danemark d'Anne Mette Hansen, elles étaient à soixante minutes de vivre une troisième finale de suite après celle gagnée au Mondial 2023 et celle perdue à Paris, lors des Jeux Olympiques. Surtout, elles avaient une revanche à prendre avec les Championnats d'Europe, quatrième en 2022, après la défaite face au Monténégro pour la médaille de bronze. 

Pour débuter, Sébastien Gardillou n'a pas changé ses habitudes en titularisant Laura Glauser dans les buts, Chloé Valentini et Lucie Granier aux ailes ainsi que Pauletta Foppa pour compléter la ligne avant. Le trio d'arrières est évidemment composé d'Estelle Nze Minko à gauche, Tamara Horacek à la mène et Laura Flippes, qui fête ses 30 ans, à droite. Dans la continuité des choix défensifs, le sélectionneur français a préféré mettre Oriane Ondono et Sarah Bouktit sur le banc, apportant ainsi du volume dans le secteur central, face à une redoutable ligne arrière danoise. Floriane André, Alicia Toublanc, Marine Dupuis et Clarisse Mairot vivront le match depuis les tribunes.

De leur côté, les Danoises étaient privées de Sarah Iversen et Althea Reinhardt. Néanmoins, Jesper Jensen pouvait compter sur un effectif expérimenté pour mener la bataille face aux Bleues, dont sa gardienne Anna Kristensen impressionnante avec 75 arrêts et 40% d'efficacité face aux tireuses adverses, depuis le début de la compétition. La base arrière débute avec Anne Mette Hansen, Helena Hageso et Michala Moller. Aux ailes, Emma Friis et Andrea Aagot Hansen commence la rencontre et Rikke Iversen complète le 7 majeur danois.

Les offensives françaises contrées par les danoises

Les Danoises, de blanc vêtues, donnent le coup d'envoi de la rencontre face aux Bleues. La défense tricolore est en place, amenant l'offensive scandinave au jeu passif. Laura Glauser et Anna Kristensen sortent chacune leur premier ballon, laissant le score vierge pendant plusieurs minutes. Andrea Aagot Hansen ouvre le score sur penalty avant que Tamara Horacek échoue dans l'exercice, trouvant le montant gauche du but danois (0 - 1, 5'). Enfin, Laura Flippes ouvre le compteur tricolore au bout de six minutes. Malgré une défense très dissuasive, Anne Mette Hansen trouve la faille entre les postes 2 et 3 et les Bleues gâchent un premier ballon dans le jeu de transition. Tamara Horacek, restée en attaque, s'offre un but tout en puissance, mais en défense, Anne Mette Hansen trouve encore la solution entre Laura Flippes et Pauletta Foppa. En réponse à la messine, Grâce Zaadi Deuna prend aussi ses responsabilités et s'illustre d'une sublime lucarne (3 - 4, 9'). Galvanisée par ce coup d'éclat, la défense française se remet en place, puis Chloé Valentini obtient une première exclusion et un pénalty converti par Grâce Zaadi Deuna par un lob sur Anna Kristensen. Pour apporter de la variation dans le secteur défensif, Estelle Nze Minko se place en pointe, perturbant l'attaque danoise.

Laura Glauser (Icon Sport)

En attaque Léna Grandveau trouve sa solution habituelle en prenant l'intervalle externe, mais les Bleues perdent ensuite deux nouveaux ballons. Helena Hageso, en percussion, donne deux buts d'avance à son équipe, obligeant Sébastien Gardillou à poser son premier temps-mort (5 - 7, 15'). Oriane Ondono fait son apparition avec Déborah Lassource, et la Brestoise inscrit l'habituel but d'après temps mort français. Mais les Bleues ne se récompensent pas en attaque, manquant d'efficacité au tir ou rendant la balle aux Danoises (7 - 9, 19'). Laura Glauser permet aux Bleues de rester dans la partie en arrêtant son premier jet de sept mètres de la soirée, mais ses coéquipières restent muettes depuis plus de six minutes de l'autre côté du terrain. Lucie Granier stoppe la disette au bout d'un mouvement collectif mené par Léna Grandveau, mais le suivant se solde par un nouvel échec au shoot. Estelle Nze Minko sonne la révolte bleue en récupérant un précieux ballon, converti à nouveau par l'ailière messine, évitant de se faire distancer au tableau d'affichage (9 - 11, 27'). L'écart se maintiendra jusqu'au buzzer malgré la dernière tentative de Lucie Granier, pourtant déséquilibrée à six mètres (11 - 13, MT).

Des maladresses françaises qui se paient cash

Pas dans son meilleur jour, Laura Glauser cède sa place à Hatadou Sako pour garder les cages tricolores. Dès la reprise, les Bleues se mettent en difficultés en concédant un but et une exclusion temporaire, suivi d'un arrêt à bout portant de Kristensen sur Orlane Kanor. Heureusement, les Danoises laissent quelques ballons en route et Laura Flippes maintient le rythme offensif. Aidées par deux arrêts d'Hatadou Sako, les Bleues reviennent enfin à un but des Scandinaves par l'intermédiaire de Pauletta Foppa. (13 - 14, 36'). Après une plusieurs échecs de la part des deux formations, la pivot française permet à son équipe de recoller au score, dans un match peu prolifique en but, montrant toute la tension qu'il peut y avoir dans la Wiener Stadthalle. Toujours très mobile, la défense scandinave repousse les offensives Bleues, tandis qu'Anne Mette Hansen redonne l'avantage à son équipe sur pénalty (14 - 15, 42'). Line Haugsted récupère ensuite un nouveau ballon, directement converti, et Anna Kristensen sort son dixième ballon de la rencontre. S'en est trop pour Sébastien Gardillou qui profite du deuxième temps mort danois pour remobiliser ses troupes (14 - 16, 44'). Mais ça ne suffit toujours pas, les Danoises inscrivent deux nouveaux buts quand les Françaises ne trouvent plus le but depuis sept minutes. Le staff reconvoque ses joueuses, réinstalle la défense étagée en 1 - 5, mais tout semble réussir aux Scandinaves qui font le break (14 - 20, 48'). Laura Flippes arrête l'hémorragie et Laura Glauser, de retour, sort un précieux ballon qui permet de maintenir un mince espoir, rapidement contenu par Anna Kristensen, auteure d'une partie monumentale (19 - 22, 55'). Dominées tout au long de la rencontre par le Danemark, les Bleues s'inclinent logiquement 24-22.

Trop imprécises au tir et bien contenues par les Danoises, les Bleues s'inclinent et devront trouver les ressources pour aller cherche un nouvelle médaille internationale dimanche en finale 3-4 face aux hongroises à 15h15.

À Vienne, Thomas Mathiot

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bdid
bdid
2 heures il y a

Bravo les danoises. Grosse défense et gardienne au top.
Maintenant, Faut aller chercher le bronze dimanche. ALLEZ LES BLEUES !!!

T44
T44
2 heures il y a

Comme malheureusement un peu anticipé toutes les scories habituelles du handball français féminin se sont exprimées aujourd’hui :
– Manque criant de qualité aux tirs qui est un running gag dans la formation française qui ne prend pas assez au sérieux cet aspect du jeu depuis trop longtemps c’est pas anodin que toutes les gardiennes font leur meilleur match contre les bleues et quand l’équipe ne peut plus développer son jeu tout terrain de contre attaque la production offensive baisse significativement.
– Manque de variété offensive dû à l’absence récurrente de grandes artilleuses type Hansen ou Reistad capables d’enclencher de très loin afin de faire ressortir le bloc, il va vite falloir faire émerger ce profil qui est indispensable pour pouvoir gagner des titres et pas que bien figurer dans les compétitions
– Manque de qualité d’animation et donc beaucoup trop de pertes de balles qui peuvent s’expliquer par le fait que l’équipe doit jouer à 100 à l’heure car incapable de déstabiliser les meilleures sur jeu plus posé
– trop de trous d’air dans cette compétition du moins et qui ne pardonnent plus face à une équipe comme le Danemark.

Après il faut saluer le Danemark qui avait toutes les armes pour déstabiliser et battre les bleus avec des joueuses suffisamment puissante en duel pour fair exploser la défense agressive française, des tireuses de qualité capables d’enclencher au près et de loin, une organisation léchée avec peu de perte de balles qui empêchent les bleues de jouer en courant et des aillières magnifiques.
Après je le craignais mais je pense que la punition aurait été la même en finale face à la Norvège qui partagent les mêmes qualités et qui y rajoute une vitesse de jeu en plus.

Il va falloir se remobiliser pour pas faire comme il y a deux ans avec une défaite pour la médaille de bronze mais il y a quand même de nombreux points qu’ils va falloir régler dans le futur à plus ou moins moyen terme et qui sont à régler dans la formation française.

Gwen
Gwen
2 heures il y a
Répondre à  T44

Ce manque de tireuse à 9m est vraiment un problème majeur. On a bien vu ce soir le manque total de solution face à une défense qui coulissait parfaitement et une gardienne de haut niveau.
On a subi en demi ce qu’on aurait malheureusement subi en finale
Ca va être compliqué dimanche.

Poulette
Poulette
2 heures il y a

Tout d’abord bravo au Danemark et à sa gardienne qui ont livre une performance XXL. La finale promet d’être magnifique.
Concernant les bleues le manque d’efficacité au tir à été fatal, la défense souvent en retard sur hansen qui avec sa puissance à fait ce qu’elle voulait.
J’ai trouvé certaines de nos cadres à la limite cramées, j’ai le sentiment que Gardillou fait très peu tourner mais c’est peut être moi qui hallucine je n’ai pas vu les stats de temps de jeu des joueuses.
Maintenant plus qu’à se remobiliser pour aller chercher le bronze face aux hongroises

Sasori9
Sasori9
1 heure il y a
Répondre à  Poulette

Elles sont cramée parce que pdt 60 minutes, elles jouent à fond et dépensent les gros énergie. Alors les Danoises, elles, gèrent et utilisent leur énergie sans trop dépenser. J’ai vu ca contre la Suède. Bon certains m’ont mal noté. La ils me vont encore mal noté !

Poulette
Poulette
1 heure il y a
Répondre à  Sasori9

C’est possible mais j’ai quand même remarqué que certaines ont eu un temps de jeu assez faible notamment sur les ailes c’est la que ça m’a le plus sauté aux yeux. Certes Granier et Valentini sont des joueuses sûres mais je n’ai pas compris le faible temps de jeu de coatanéa sur le match alors que granier était en échec en 2eme période. Idem pour lassource qui n’a pas eu sa chance alors que je trouvais valentini moins en forme. On a pas de tireuse de loin, kanor en a mis 1 sur son seul tir pris et 5 min après elle sort et on ne la vois plus, c’est sur ce genre de rotation que j’ai remarqué que ça ne tournait pas beaucoup.

Sasori9
Sasori9
1 heure il y a

NICOLAU, tu disais quoi ????
J’ai dit : Mais les Bleues doivent bien gérer leur trou noirs entre 35 à 50ème minute
Et tu m’as dit ca : Après c’était plutôt une révolte Suédoise car elle jouait leur » survie » dans le tournoi.Les temps faibles font partie du handball après ça va, elles ont plutôt bien gérer et l’E.d.F a maîtriser son match sans vraiment être inquiété.
Je n’ai pas répondu parce que j’attend que les Bleues tombent sur soit le Danemark soit la Norvège pour que tu comprennes que les Bleues gèrent mal. Et ce match a confirmé mes inquiétudes.
Donc ce n’est pas la révolte Suédoise mais les Bleues qui gèrent mal les 60 minutes, ils font déchets. Jusqu’à maintenant, elles ont eu la chance que les adversaires n’ont pas su exploiter la faille à part l’Espagne et la Suède ( ca a failli mais bon) et aussi la défense des Bleues efficace permettent de compenser cet handicap.
Malheureusement, le trou noir de 35 à 50eme minute, ca ne pardonne pas face aux pays Nordiques. Les Bleues se sont effrondré deux fois entre 35 à 55. Les Danoises ont bien étudié le jeu Français le point fort et point faible, elles se sont bcp insisté sur le trou noir Francais pour mieux détruire les Bleues. C’est ca qui fait mal. La défense est anéanti parce que l’attaque est muet pdt 5min environ, deux fois en espace 25min. C’est cruel ! Très cruel Le déchet à l’attaque, on a vu ca depuis le premier match. bon bref, il faut travailler un peu plus pour savoir gérer le match sans dépenser gros énergie. Le jeu Nordique, c’est drolement efficace. Seul le jeu russe qui est bourreau de jeu Nordique. Dommage que la Russie ne participe pas pour raison politique….
C’est la 6ème finale Danemark-Norvège. J’ai l’impression que l’Euro est réservé au Jeu Nordique. Depuis 1994, le jeu Nordique gagne à chaque fois sauf trois accidents : la victoire de Hongrie en 2000, Celle de Monténégro en 2012 et enfin celle des Bleues en 2018. C’est au mondial que le jeu Nordique est moins efficace, à cause des Russes et des Bleues ?
les Danoises n’ont pas battue les Norges depuis des années, 2012 si je ne me trompe pas. Peut etre ce sera cette année.

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