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JO (F)

Olivier Krumbholz "On a gagné ce match au mental"

, par Isakovic

Olivier Krumbholz 

Entre joie et sérénité, le staff et les joueuses de l'équipe de France ont répondu aux médias dans les réactions d'après match à découvrir ci-dessous.

Olivier Krumbholz (entraîneur) : Évidemment qu’il arrive un moment où on se dit qu’on a plus de chance de le perdre que de le gagner. On a été dominés pas mal de temps, on a buté sur leur gardienne. Heureusement, les nôtres leur ont rendu la pareille. Mais oui, oui, pendant 45 minutes, on se dit que le plus probable, c’est qu’on va perdre. Maintenan, on a eu le mérite de ne pas partir trop loin du score, je crois que c’est un +4, au maximum. Et dès qu’on est revenu dans les 10 dernières minutes, ça a un peu changé d’âme. Elles ont un peu stressé, le ballon était un peu plus lourd, et on a pris l’ascendant. À mon avis, on a gagné ce match mentalement. On est resté calme, on a trouvé beaucoup de solutions en prolongation. Notamment Méline Nocandy qui a bien dynamité la défense suédoise, qui l’a dynamitée après. Mais c’est une victoire exceptionnelle comme on en vit peut-être qu’une dans sa carrière. Elle est belle, elle est magnifique. Quoi qu’il arrive maintenant, on va jouer un adversaire extrêmement coriace en finale. Il nous faudra de l’énergie pour faire face à la défense très rugueuse du Danemark ou la vitesse d’exécution des Norvégiennes. Mais si on arrive à tenir le score, avec l’aide de notre fantastique public, on peut encore peut-être renverser une montagne.

Estelle Nze Minko (capitaine) : j’ai senti qu’à un moment donné, on était en difficulté, on était toutes en difficulté, collectivement, individuellement, sur certaines choses. Il fallait se battre et ne pas tomber dans une énergie un peu du désespoir, en galère. Je ne sais pas quand la révolte a commencé, mais cela a duré longtemps, parce qu’on n’est pas revenus dans le match en 4-5 actions, en fait, on est revenus sur 30 minutes. C’était compliqué et il y a eu plein de moments où on sentait que c’était la bonne défense à faire pour les impacter, mais on n’y arrivait pas. C’était vraiment une révolte à l’usure, mais franchement c’est ce qui rend la victoire encore plus belle ce soir. Je suis vraiment fière, bien sûr, d’être en finale des Jeux olympiques, parce que c’était l’objectif, et ça, déjà, de l’avoir annoncé et d’avoir réussi à le faire, c’est tellement beau et c’est tellement fort. Cela en dit long sur notre équipe et la manière dont on travaille. Je suis contente de la manière aussi, parce que ça nous prouve des choses sur nous-mêmes en tant qu’équipe, sur ce qu’on est capable d’aller chercher. C’est beau pour le sport aussi, parce que tu peux faire un match pas terrible, mais être quand même présent mentalement dans les bons moments, et arriver à tes fins. Franchement, c’était super et je pense que les gens aussi dans les tribunes ont souffert avec nous, et ont peut-être ressenti d’un peu plus près ce que c’est d’être athlètes de haut niveau, de galérer. Partager un peu toutes ces émotions avec eux, c’était top, et je pense qu’on a tous passé un moment incroyable ce soir.

Laura Flippes : Maintenant que c’est fait, qu’on est allé au bout de cette équipe suédoise, je me sens mieux. Je suis fière de ce qu’on a fait aujourd’hui, je suis vraiment fière de cette équipe. On n’a rien lâché, on est allé chercher cette victoire avec les tripes, ce n’était pas évident. On ne s’est pas rendu le match facile, mais on a eu un bel adversaire. On a su montrer la force de l’équipe de France aujourd’hui et je suis vraiment très très fière de ça. Quand on est en demi-finale, on trouve de l’énergie par l’émotion de l’enjeu finalement. Je n’ai pas dû chercher bien loin pour trouver l’énergie, pour trouver la motivation, de vouloir donner des coups et de répondre présente sur le terrain. Je ne suis pas forcément satisfaite de mon début de match. Je mets du temps à me mettre dedans, je rate pas mal de shoots, mais je retiendrai la prestation collective, la rage qu’on a eue toutes ensemble. C’est vraiment ce que j’ai envie de retenir sur ce match. Il y a des choses qui sont presque indestructibles, même dans la difficulté. C’était une finale de Jeux olympiques à aller chercher. Donc finalement, il n’y a pas besoin de grand-chose de plus pour trouver quelque chose au fond de soi, pour ne rien lâcher finalement. Parce que c’est ce qu’on a fait. On y a cru à chaque instant. Même quand on était à quelques buts derrière, on n’a jamais cessé d’y croire. On s’est toujours battus et c’est ce qui, à la fin, a payé.

Pauletta Foppa : Je crois que je ne suis plus trop lucide, je ne sais plus où j’ai la tête, mais je suis super contente en tout cas d’avoir arraché cette victoire. On a couru derrière le score pendant tout le match. Mais voilà, on est restés concentrés toute ensemble et je pense que c’est vraiment un match qui s’est joué au mental. Je ne dirais pas que c’est un miracle, mais c’est un match qu’on est vraiment allé chercher. On a puisé un peu dans nos ressources et vraiment retrouver notre la force collective. Et c’est vraiment ça qui a primé sur ce match-là, plus que nos compétences handballistiques. En fait, ce qui est frustrant, c’est qu’on rate aussi énormément de tirs et ça faisait longtemps que cela ne nous était pas arrivé. Après, peut-être qu’il y a de la fatigue ou autre. En général, quand on joue aussi dans le dernier carré, ça se joue vraiment dans la tête. Je pense que les Suédoises en ont un peu marre qu’on les sorte en demi-finale. On savait qu’elles allaient nous attendre. On savait que ça ne serait pas facile.

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