JO (M)
Les Français concèdent leur deuxième défaite face à la Norvège
Après la lourde défaite face aux Danois (37-29), les Français doivent relever la tête face à la Norvège qui s'est imposée face à l'Argentine (36-30). Après une première mi-temps semi-catastrophique, l'offensive française n'était clairement pas au rendez-vous et le score sans appel (22-27).
Même si la Norvège n'est plus habituée des palmarès mondiaux, à l'inverse de leur homologue féminin, les Français doivent renouer avec la victoire et confirmer leur statut de favoris. Sans surprise, Guillaume Gilles lance son sept majeur habituel pour débuter la rencontre : Dika Mem, Nikola Karabatic, Nedim Remili, Ludovic Fabregas, Hugo Descat, Yanis Lenne, et Vincent Gérard dans les buts.
Une première mi-temps en deça
Et c'est l'ancienne star du PSG, Sander Sagosen, qui ouvre le score sur la première attaque norvégienne sur fin de montée de balle. Pour autant, les deux équipes enchaînent entre les pertes de balles, les poteaux, et n'arrivent pas à trouver le chemin du but (2-1, 7'). L'agacement de Vincent Gérard, qui se fait rappeler à l'ordre par l'arbitre, témoigne du manque de sérénité des Français dans ce début de rencontre. Et cela n'aide pas Remili, qui se fait une nouvelle fois stopper par le poteau, puis quelques secondes plus tard, intercepter la balle sur une tentative de passe à son pivot. Logiquement, le coach français pose enfin son temps mort (2-6, 13') après un 5-0 infligé par la Norvège. Sans pour autant effectuer de changements offensifs, les Bleus repartent dans l'espoir que la machine se mette enfin en route. La prise d'intervalle est enfin franche, et le décalage parfaitement trouvé sur notre ailier droit, Lenne, qui trouve le chemin du but. Descat réalise son parfait chabala sur pénalty, et les Français entament le quart d'heure de jeu en supériorité numérique, après une faute sur Fabregas. Mais la sérénité est vite retombée, et sans trop en vouloir, ou le pouvoir, les Français retournent dans leur travers et accumulent une sixième perte de balle. Comme si cela n'était pas suffisant, le jeu Norvégien profite des faiblesses défensives et de la passivité de leurs hôtes pour enfoncer le clou (5-10, 19').
L'entrée d'Élohim Prandi quelques minutes plus tôt, nous permet enfin d'inscrire le septième but somptueux, en toute puissance comme il sait bien le faire (7-11, 21'). Mais c'est bien trop peu. Les Bleus ne se trouvent pas, et têtes baissés sont rappelés par le coach Français contraint de poser un nouveau temps mort (7-14, 24'). Mem, Prandi et Richardson devront sortir les crocs pour réduire le score avant la mi-temps. Mais le demi-centre norvégien, Simen Lyse, continue d'enfoncer les trois bas dans leur retranchements. Il reste trois minutes à jouer, et les Français, en supériorité numérique, ont enfin l'occasion de revenir au score en infligeant un 3-0. Mais la nouvelle perte de balle sur une longue passe tentée de Prandi à Fabregas, ne permet pas aux Français d'espérer recoller. D'un espéré -3, on repasse donc à un +5 norvégien après un pénalty transformé. La dernière possession de balle était bien du côté tricolore mais Prandi butte contre le gardien norvégien à six mètres. Les Français repartent au vestiaire bredouille (11-16, MT).
Dika Mem pourtant à la mène
Portés par l'Arena Sud, et par notre arrière barcelonais, les Français sont les premiers à marquer. Les visages sont plus confiants, plus agressifs, et prêts à en découdre pour oublier les trente premières minutes. Les Norvégiens marquent leur premier but de cette seconde période après cinq minutes de jeu, signe que la défense française va mieux. L'arrière droit continue de réduire l'écart (14-17, 36'), mais Fabregas manque de recoller au score après deux échecs consécutifs inhabituels (15-18, 38'). Le chronomètre défile et même si la Norvège montre des signes de fatigue, la France n'arrive pas à dérouler depuis la sortie de Mem. Remili prend le chemin du banc pour la première exclusion française, alors que la Norvège enfonce le clou (17-21, 45'). Venu le remplacer, c'est bien Mem qui permet aux Français de marquer, puis d'obtenir le pénalty sur l'attaque suivante ; qui sera malheureusement non transformé par Descat qui trouve l'épaule du portier norvégien à 30% d'arrêt (18-22, 48'). Sagosen et Lyse enfoncent le clou sur la ligne des neufs mètres et entament les dix dernière minutes toujours confiants (19-24, 50'). L'ascendant psychologique est côté norvégien, après une séquence défensive optimale, et le nouvel arrêt du gardien norvégien sur pénalty. Remili n'y est plus, même tout seul à six mètres buttant sur un énième poteau. Pourtant les solutions sont là, et quand on trouve un décalage à l'aile gauche, le premier depuis trente minutes, Dylan Nahi marque. L'occasion au coach norvégien de poser son temps mort (20-25, 55'). On pourra éventuellement marquer le record de poteau inscrit, après l'échec de Fabregas sur contre-attaque (20-25, 57'). Rien n'y fera, l'offensive française était complètement absente en inscrivant seulement 22 buts aujourd'hui.
Le score final est sans appel : la France s'incline 22-27. Le match de mercredi face à l'Egypte s'annonce déjà comme crucial et sans doute très compliqué pour les Bleus vu l'intensité produit par la bande à Javier Pastore aujourd'hui face au Danemark.
Le transfert vers Lille lundi 5 août prochain pourrait être compromis sauf à ce qu'on obtienne la 3ème ou 4ème place en s'imposant sur les trois derniers matchs :
- Mercredi 31 juillet 2024 à 19h : France – Égypte
- Vendredi 2 août 2024 à 11h : Argentine – France
- Dimanche 4 août 2024 à 16h : Hongrie – France