Mondial U19 (M)
Les joueurs à suivre sur le mondial (2/3)

En amont du Mondial U19 qui débute ce mercredi, Handnews vous propose un tour d'horizon en trois parties des 8 poules et 32 équipes qui s'affronteront en Égypte. Ambitions des différentes équipes, joueurs à suivre, absences majeures, ... Vous trouverez tout ce dont vous aurez besoin pour suivre au mieux les premiers matchs du tournoi qui débute ce mercredi ! La première partie sur les groupes A et B est à retrouver ici, la troisième sur les groupes F à H ici.
Groupe C : le groupe de la mort ?
Croatie (13e de l'Euro U18)
Les Croates veulent mieux faire. 6èmes aux FOJE en 2023, 4èmes à l’European Open U17 de 2023 et 3ème à celui du mois dernier, les joueurs des Balkans veulent mieux faire que leur 13ème place l’été dernier.
Leurs forces apparaissent rassemblées à l’aube de cette compétition avec une base arrière au rendez-vous. Le demi-centre Josip Tomic, meilleur buteur des siens l’été dernier, a notamment été désigné meilleur à son poste sur l’European Open le mois dernier. À ses côtés sur la base arrière, on surveillera principalement sa doublure, le Limougeaud Berislav Tokic, mais également ses arrières : le droitier Matko Moslavac (Nexe) et le gaucher Marko Grubišic (Gorica).
Pour autant, malgré de bons arguments offensifs et une importante densité défensive à proposer sur le tournoi, les Croates se retrouvent dans une poule particulièrement dense. L’été dernier, c’étaient déjà les Serbes qui condamnaient la Croatie à quitter la course pour les premières places, pour une simple défaite d’un petit but (35-36). Si, cet été, les deux premières formations seront qualifiées pour la suite, il faudra également parvenir à écarter l’Espagne.
Espagne (8e de l'Euro U18)
Cette Espagne n’est peut-être pas aussi dominante que celle qui l’a précédée (3 médailles d’or pour les 2004-2005), mais elle cherchera néanmoins à faire mieux que sa 8ème place de l’Euro. Vainqueure de l’European Open le mois passé, en dominant la Suède (36-23) puis l’emportant sur l’Islande (31-30), les Hispaniques auront vu récompensé certains joueurs de l’ombre : le pivot Guido Giraudo comme le défenseur Oriol San Felipe Vilarrasa, tous deux désignés meilleurs dans leurs rôles.
Du côté de l’attaque, si le demi-centre Quim Rocas Pérez, de Barcelone, fait figure de joueur central, l’Open a laissé la place à sa doublure et son partenaire en club Anselmo Collado Carrión, qui termine meilleur buteur des siens sur les 7 matchs. On notera par ailleurs que les arrières gauchers pourraient être à surveiller, Marcos Fis Ballester – meilleur buteur des siens l’été dernier – n’ayant quasiment pas été utilisé lors du tournoi de préparation, tandis que l’arrière droit Miguel Ángel Martín Duque, également formé à Barcelone, sera également sur la ligne de départ.
Serbie (6e de l'Euro U18)
Si la Serbie n’est pas un nom qui vous accroche sur les compétitions jeunes, nous vous invitons à vous arrêter un instant sur le millésime 2006-2007.
L’été dernier, la 6ème place pouvait presque sonner comme une déception au vu de l’impressionnant potentiel offensif de la formation.
Cette attaque est essentiellement portée par deux arrières droitiers hors-normes : Đorđe Draško (Vojvodina) et Ognjen Cenic (RK Nexe). Le premier, alternant le passable et l’exceptionnel, avait culminé l’été dernier à 17 buts en 19 tirs lors de l’affrontement contre la Hongrie, pourtant l’une des meilleures défenses du tournoi.
Dans les autres joueurs à surveiller, on se souviendra du pivot de Vojvodina Andrija Stankov, très régulier l’été dernier (4,8 buts/match) ou l’arrière droit Uros Stankovic qui a su se montrer efficace au relai des deux monstres qui lui servent de partenaires. Enfin, s’il ne s’est pas trop illustré l’été dernier, on gardera un œil sur l’arrière gauche Stefan Petkovic. Formé au Danemark, le Serbe a tapé dans l’œil de GOG, qui l’a recruté l’été dernier.
Algérie (5e de la CAN U18)
L’Algérie est la 5ème et dernière nation africaine à être parvenu à la qualification pour le Mondial. À ce titre, on imagine que le tour préliminaire au sein du groupe de la mort pourra être douloureux.
Pour la suite, néanmoins – et en l’attente de la publication de l’effectif restreint pour le tournoi – on notera que la liste des 35 fait figurer trois jeunes évoluant en France : le demi-centre de Tremblay, qui s’est illustré chaque semaine en poule fédérale de Nationale 1, Selim Berrou et les pivots Oualid Lazizi (Créteil) et Dalil Ilane Aissani (Toulouse). Pour ce dernier, on notera qu’il est le seul joueur des 35 à être surclassé, car né en 2009 au sein des 2006-2007.
Groupe D : l'Islande intouchable
Islande (4e de l'Euro U18)
Ne nous mentons pas : au sein du groupe D, l’Islande, qui figure sans nul doute dans le Top5 des formations de la génération 2006-2007, verra dans son tour préliminaire un parcours de santé. Opposés au Brésil, à l’Arabie Saoudite et la Guinée, les Scandinaves devraient pouvoir se mettre dans le rythme de la compétition sans rencontrer de forte opposition.
D’autant plus que cet été, l’Islande, 4ème de l’Euro, 5ème des deux tournois U17 de l’été précédent et 2e de l’Open du mois dernier, peut compter sur son effectif au complet.
Si l’ossature est solide à tous les postes, on surveillera principalement les liens entre l’arrière droitier et serial-buteur Dagur Heimisson (meilleur à son poste l’été dernier, MVP de l’Open) et son pivot et partenaire en club Jens Bragi Bergþórsson. On n’oubliera pas non plus l’efficacité d’Ágúst Guðmundsson, arrière droit et meilleur buteur des siens l’été dernier (6,6 buts/match).

Dans les cages, Jens Sigurðarson s’était montré particulièrement fiable l’été dernier avant de signer à Valur, où il a passé la saison. Il semble également bien en forme cet été, en témoigne son sacre de meilleur gardien de l’Open le mois dernier.
Enfin, au-delà d’un effectif complet, les Islandais comptent sur deux renforts de poids. À l’aile gauche, Bessi Teitsson fait une entrée réussie dans l’effectif en étant nommé meilleur à son poste sur l’Open lors de la préparation. Sur la base arrière, c’est Andri Erlingsson qui vient renforcer les atouts offensifs de l’équipe. Petit frère d’Elmar Erlingsson, artilleur particulièrement prolifique des U21, Andri a d’ores et déjà montré son efficacité sur l’Open où il se place 3ème dans la hiérarchie des buteurs de l’équipe.
Brésil (1er de la coupe d'Am. Sud U18) ; Arabie Saoudite (4e de la coupe d'Asie U18) ; Guinée (3e de la CAN U18)
Concernant les trois autres opposants aux Islandais, difficile pour l’heure de cibler les joueurs à suivre, les effectifs resserrés pour la compétition n’ayant pas encore été communiqués.
On se contentera de noter la moyenne 4ème place au championnat d’Asie de l’Arabie Saoudite, qui pourra néanmoins compter sur 3 joueurs surclassés fin juin : l’arrière gauche Abdullah Almarhoon et l’ailier gauche Mohammed Al Qaid, partenaires au club de Mudhar et l’arrière droit Amjad Baydhi. Les deux derniers cités se seront illustrés par une moyenne de près de 3 buts par match lors du Mondial U21.
Groupe E : changements annoncés pour l'Allemagne et la Slovénie ?
Allemagne (5e de l'Euro U18)
5ème l’été dernier, l’Allemagne s’avance vers ce mondial avec son lot d’incertitudes. On s’en souvient, ces solides Germaniques avaient tué les espoirs français l’été dernier dans un match décisif et au scénario halletant. Écrasés dans le premier acte et avec 10 buts de retard, les Bleuets avaient tout donné pour remonter 9 buts de retard (22-12, 37’ ; 24-23, 56’), mais n’échappant malgré tout pas à la défaite.
Cette Allemagne pouvait compter sur le demi-centre des Rhein-Neckar Löwen Laurin Karrenbauer et, surtout, l’arrière gauche Jan Mudrow, meilleur buteur des siens avec 6,6 buts par match. Enfin, le gardien de Leipzig Daniel Guretzky avait été particulièrement précieux sur e tournoi avec des pointes à 40% d’arrêt contre la France, la Norvège ou encore le Danemark. Pourtant, vous pouvez d’ores et déjà oublier ces 3 noms qui ne seront pas de l’aventure égyptienne.
Leur remplacement sera un enjeu majeur de la Mannschaft qui pourra néanmoins compter sur une bonne base avant avec son ailier gauche Jan Grüner ou son pivot Bennet Strobel, neveu de Martin Strobel et également pensionnaire de Balingen. Dans les cages, le second gardien de l’Euro U18, Oskar Stieglitz, sera de la partie et avait su se montrer efficace l’été dernier.
Sur la base arrière, de bonnes surprises seront attendues tandis que la continuité sera à chercher chez l’arrière droit d’Hannovre Leonard Zink.

Slovénie (9e de l'Euro U18)
Les seconds favoris du groupe devraient être slovènes. Neuvièmes l’été dernier, les joueurs des Balkans pourront compter sur une base arrière particulièrement talentueuse. Mais si les talents ne manquent pas sur la génération 2006-2007, la liste resserrée pour l’Euro pourrait faire l’objet de choix crucieux.
L’arrière droit et dernier de la fratrie Mai Marguc, suclassé l’été dernier avec les U20, n’avait pas fait partie de l’aventure. Non-sélectionné cet été avec les U21, l’un des tous meilleurs à son poste sur la génération pourrait faire un retour fracassant sur le mondial. Dans un parcours inverse, le demi-centre de Celje Aljuš Anžič sort d’une compétition pleine avec la génération du dessus, terminant meilleur buteur slovène et 3ème meilleur du tournoi avec pas moins de 7,6 buts par match !
La sélection de ces deux stars pourrait largement faire oublier le grand absent de la liste des 35 : le meilleur buteur slovène de l’Euro U18 Miha Štaleker. Néanmoins, son frère jumeau Tjaž Štaleker a toutes les raisons de faire partie de l’aventure où il devrait être plus qu’une doublure au poste de demi-centre (4 buts par match l’été dernier).
Difficile de ne pas poursuivre le tour d’horizon d’un effectif qui pourrait être l’une des surprises du tournoi, l’ailier droit Vanja Dragić prévoyant également sans doute d’en mettre plein la vue aux gardiens. Également surclassé le mois dernier, le pensionnaire de Gorenje Velenje a été le 4ème buteur le plus prolifique des Slovènes version U21 avec plus de 3 buts par match.
Cette équipe sera à suivre de très près et pourrait bien être l’un des adversaires les plus décisifs pour les Français lors du tour principal…
Îles Féroé (15e de l'Euro U18)
Après plusieurs années dorées, on retrouve les Îles Féroé sans star de la base arrière : exit des Elias Ellefsen a Skipagotu ou Oli Mittun, les représentants de la petite île scandinave devront miser sur la fluidité de leur jeu collectif.
15èmes l’été dernier, 7èmes de l’Open auquel ils ont été invités lors de la préparation (devant l’Estonie, la Lituanie, les Pays-Bas et la Finlande, pensionnaires habituels des compétitions B), les Féroïens chercheront à prouver qu’ils peuvent exister sans leurs stars.
Parmi les noms connus, on ne pourra passer à côté de l’ailier gaucher Jakup Egholm, habituellement surclassé aux côtés d’Oli Mittun ses dernières années, et encore parmi les meilleurs buteurs de l’Open et meilleur buteur des siens l’été dernier (5,1 buts par match). Son homologue gaucher, Magnus Árason, recruté l’été dernier par GOG, fera également partie des noms à suivre.
Sur la base arrière, c’est l’arrière gauche Rúnar Hammer – passé de Copenhague à Silkeborg l’été dernier – qui sera à suivre dans l’animation offensive. Manquant parfois de précision au shoot, il était quand même le principal artilleur des siens sur la base arrière lors de l’Euro avec une pointe à 12 buts contre les Croates.
Si le défi s’annonce relevé, les Féroïens chercheront à surprendre les Allemands ou Slovènes pour rêver du tour principal.
Uruguay (3e de la coupe d'Am. Sud U18)
Comme pour d’autres nations non-européennes, difficile d’identifier des joueurs à suivre du côté de l’Uruguay. Dernière nation qualifiée pour l’Amérique du Sud derrière le Brésil et l’Argentine, l’Uruguay comptera sur des joueurs évoluant tous au pays, exception faite de l’arrière gauche Pau Enric Olivera Salvador (né en 2008) qui joue dans un club de la capitale catalane.
Le tour des groupes A et B est à retrouver ici, celui des groupes F à H ici.
Antoine Piollat