Proligue
Alain Portes à Besançon, c'est fait !
Un an après son éviction à la tête de l'équipe de France féminine, Alain Portes vient de s'engager pour trois saisons à Besançon, en Proligue. L'envie d'entraîner à nouveau était plus forte pour l'ancien sélectionneur de la Tunisie.
C'est un énorme coup, médiatique mais surtout sportif, que vient de réaliser Besançon. Quelques heures après son large succès à domicile contre Caen (29-21), le GBDH a officialisé l'arrivée d'Alain Portes, 55 ans, sur le banc bisontin dès cet été et pour les trois prochaines saisons. Le club avait révélé mi-février être en contacts avancés avec l'une des figures du handball hexagonal. Le soir même, Alain Portes assistait au match des bisontins et donnait une conférence de presse aux côtés du président Christophe Vichot, affirmant que rien n'était fait mais que les discussions étaient en bonne voie.
Quelques jours plus tard, l'heure est désormais à l'officialisation. Le remplaçant de Christophe Viennet, qui rejoindra quant à lui Sélestat cet été, se relance avec un projet ambitieux. Besançon va pouvoir compter sur sa grande expérience de joueur (Bronzé aux JO de Barcelone en 1992 notamment et élu meilleur ailier gauche des Bleus de tous les temps) mais surtout d'entraîneur. Outre son expérience difficile avec les Bleues, il a dirigé les filles du HBC Nîmes, l'USAM Nîmes de 2006 à 2009 avant de prendre en main la sélection tunisienne pendant quatre ans, de 2009 à 2013. Son travail a été largement reconnu de l'autre côté de la Méditerranée, avec notamment deux Coupes d'Afrique des Nations (2010 et 2012), mais aussi un quart de finale des Jeux Olympiques à Londres en 2012. Fin tacticien, son arrivée en Proligue est aussi le symbole d'une vraie progression de la deuxième division en terme d'attractivité. Reste à savoir si Besançon parviendra à assurer son maintien. Avec quatre points d'avance sur Valence, le GBDH compte un faible matelas d'avance sur la zone rouge. "Même si Besançon descend, je viendrai" affirme-t-il dans l'Est Républicain.
Olivier Poignard