Le HBCN à sa main dans le derby

Une fois de plus très appliqués jusqu'au bout, les hommes de Sylla n'ont pu enlever le derby aux mains nantaises. Soixante minutes sans montagnes russes mais un final chargé en émotion côté local.

Ce n'est qu'un au revoir, mais il aura pris indéniablement une saveur particulière cette saison. Pour leur ultime rendez-vous de la saison à domicile, mais également des potentiels adieux à Beaulieu avant de rejoindre le temps des travaux la nouvelle enceinte rezéenne, les Nantais disposaient de l'affiche rêvée avec le traditionnel derby les opposant aux voisins cessonnais.

Défense bien sentie et minot au diapason

Au-delà de bien se connaître et s'être croisés toutes compétitions confondues depuis septembre, les deux clans ne perdaient pas de temps pour lancer les débats (5-4, 9e). L'engagement rennais poussait leurs hôtes à un maximum de concentration, en témoigne l'énergie déployée par Feliho et ses soldats pour contenir Briffe et Derbier. Des efforts plus que payant, un Maqueda tranchant et le jeune Cantegrel mis en confiance lançaient le H sur des rails solides (14-6, 26e).

En maintenant la pression, De la Bretèche et les Nantais décollaient littéralement quand Bonnefoi et les siens restaient scotchés au parquet (17-11, 34e). C'était pourtant ce même portier qui trouvait la faille pour repousser deux penalties de Rivera et offrir un second souffle à son équipe. Redei comme Guillo s'échinait à grignoter le retard mais Salmon, prenant le relai dans la cage du H, se réveillait et que Tournat appuyait impeccablement à son poste.

Le striker - le premier de l'histoire de la LNH! - venu se frotter au service de sécurité n'aura perturbé en rien le sprint final de Claire et sa troupe (26-21, 55e), tenant sans un frisson leur succès de clôture, en roue libre dans les derniers instants. En revanche, l'émotion était bien présente après le coup de sifflet final pour rendre hommage aux joueurs quittant le navire...

Car les grands travaux ne toucheront pas que les infrastructures durant l'été, l'effectif violet subissant un ravalement non négligeable également. La soirée était en effet l'occasion de saluer les départs de Wilson Davyes, d'Aymen Toumi (qu'ils recroiseront avec le MAHB), du fantasque Jorge Maqueda (qui tentera de passer une nouvelle vitesse au Vardar) et celui de Mathieu de la Bretèche, enfant de la balle dont le papa avait lui aussi porté les couleurs du HBCN. Dernier témoin de la folle montée en 2008, le Guérandais a retenu quelques larmes, "même si ça ne sera sûrement pas le cas quand je vais rejoindre ma famille... Je souhaite à tout sportif de ressentir et vivre un hommage aussi vibrant. 5000 personnes qui t'ovationne, c'est indescriptible."

Concernant Alberto Entrerrios, pas d'hommage spécial, laissant imaginer que l'Espagnol adulé du public nantais pourrait bien jouer les prolongations aux côtés de la jeune garde arrivant dans la cité des ducs cet été... "Pour certains tourner la page arrivait au bon moment, Mathieu c'est  particulier car un projet de club...et je suis sûr qu'il s'il ne se fait pas kidnapper, on le reverra très vite sur les parquets, lançait Thierry Anti dans un rire. Après, Alberto, c'est  une autre histoire, rien n'est terminé. Je ne sais pas s'il va rester mais..." Un son de cloche à l'unisson d'Entrerrios, qui reste focalisé sur le dernier déplacement et surtout "prendre des vacances pour bien réfléchir. Je vais en profiter aussi pour retourner en Espagne et prendre ma décision. Ce qui est clair c'est que je n'ai pas envie d'arrêter..."

NANTES-CESSON RENNES : 29-27