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Podgorica ou Győr de nouveau ou bien une surprise ?
Le troisième Final4 de la Ligue des champions féminine se tiendra ce week-end dans la Papp László Sportaréna de Budapest. Un plateau relevé et exclusivement composé d'équipes de l'Europe de l'Est nous est proposé cette année. Découvrez les forces en présence avant le début du tournoi.
Hasard du tirage au sort, les deux mastodontes de la compétition joueront une demi-finale équivalente à une finale de par les palmarès mais aussi les effectifs. Ce sera également un remake des finales de 2012 – remportée par le Budućnost aux buts marqués à l'extérieur – et 2014, la première édition du Final4 féminin que Győr a gagnée. La rencontre promet d'être palpitante et sous haute tension, dans les tribunes également, les Monténégrines étant adeptes d'un jeu agressif, parfois violent. Les décisions arbitrales quant à la marge laissée à Podgorica seront donc extrêmement importantes. L'autre question est la suivante : Győr pourra-t-il contrer cette agressivité ? Si la réponse est non, les Magyares pourraient ne pas voir la finale.
Cette saison, les deux formations se sont déjà affrontées deux fois : les Hongroises ont gagné de deux buts à domicile (22-20) mais se sont inclinées dans l'antre de la Morača à Podgorica (25-22). Se reposant sur leurs cadres étrangères (Neagu, Achruk, Žderić), locales (Petrović, Mehmedović, Raičević, Bulatović) ainsi que sur quelques jeunes issues du centre de formation (Jauković, Ramusović), les Monténégrines ne bénéficient cependant pas d'un banc assez profond. Cela pourrait leur porter préjudice en cas de deux rencontres épuisantes ce week-end. De son côté, Győr compte dans ses rangs une pléiade de stars : une colonie norvégienne (Løke, Alstad, Grimsbø, Sulland) mais aussi d'autres internationales étrangères (Groot, Knedlíkova, Broch, Amorim) sans oublier les Hongroises Göbicz, Kovacsics, Kiss et Orbán. L'arène majoritairement hongroise sera certainement un avantage mental qui devrait aider l'équipe d'Ambros Martín lors d'éventuels temps faibles, que l'on a pu remarquer lors des finales de la Coupe de Hongrie la saison dernière où l'on ne sentait pas les joueuses tout à fait concentrées et se donnant à 100%. Quoiqu'il arrive, il est certain que nous assisterons à un grand match, du moins espérons-le.
L'autre demi-finale opposera le CSM București au Vardar Skopje. L'équipe de la capitale roumaine est d'ailleurs la première de son pays à participer à un Final4 et entretien la mémoire de l'ancien ogre de Râmnicu Vâlcea, disparu en 2013. Les deux formations se réjouissent sans doute d'éviter les deux favoris mais cette affiche, inédite et équilibrée, leur donnera à tous deux du fil à retordre. Le Vardar, qui ne compte dans ses rangs que deux Macédoniennes mais également deux Françaises, Siraba Dembélé et Amandine Leynaud, a échoué lors des deux demi-finales précédentes. La glace se brisera-t-elle cette année pour elles ? Sous la houlette de Lekić, Radičević et Althaus entre autres, les Macédoniennes pratiquent aussi un jeu dur en défense, ce qui sera leur force dans cette rencontre puisqu'en face, ce n'est pas le cas pour le CSM București. Les Roumaines, elles, bénéficient de joueuses internationales scandinaves (Gulldén, Torstensson, Fisker, Jørgensen), brésiliennes (Pessoa, da Silva, Rodrigues) aux côtés des cadres de la Națională roumaine Brădeanu, Curea, Vărzaru, Manea.
La balance tactique semble en revanche pencher en faveur du CSM avec à sa tête le Danois Kim Rasmussen, excellent technicien, qui a notamment fait ses preuves avec la sélection polonaise. Bien que le Vardar possède une plus grande expérience à ce niveau, les Bucarestoises pourraient surfer sur l'euphorie de leur qualification face à Rostov-Don – candidat sérieux au Final4 en début de saison – pour prolonger l'aventure jusqu'en finale demain.
Dernier fait intéressant : ces quatre équipes proviennent tous du groupe 2 du tour principal alors qu'aucun club de l'autre poule n'a réussi à se qualifier pour le Final4.