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Grâce Zaadi, "jeune installée"

, par Dalibor

Grâce Zaadi va retrouver demain les Arènes de Metz, où elle évolue à longueur de saison, mais cette fois avec l'équipe de France. Elle y affrontera l'Angola pour le dernier match de préparation avant le championnat du monde. L'occasion pour la demi-centre de valider, encore une fois, le palier franchi depuis le début de la saison.

Depuis le début de la saison, on ne voit qu'elle, ou presque. Avec Metz, il apparait évident que Grâce Zaadi a pris une dimension différente. Plus de tirs, plus de temps de jeu, plus de justesse, à 24 ans, la native de Courcouronnes a franchi un palier. Même si elle ne veut pas mettre la charrue avant les bœufs. "Ce n'est pas la première fois qu'on me le dit mais la saison n'est pas finie. On pourra tirer des conclusions en mai mais là il est encore trop tôt" avance-t-elle, avant de s'avancer un peu plus. "J'ai pris plus de place, mais c'est un rôle que j'aime bien, d'autant plus que je suis capitaine et que je me dois de montrer la voie." D'ailleurs, son entraineur à Metz, Emmanuel Mayonnade, l'a bien compris. Il lui a donné les clés du camion cette saison et elle lui rend bien. Et le coach qui officie depuis deux ans en Lorraine ne tarit pas d'éloges sur sa joueuse : "C'est une fille avec beaucoup de caractère mais qui met énormément d'abnégation dans son travail. C'est une vraie tête bien faite. Elle sait ce qu'il faut faire en attaque, elle étudie très bien ses adversaires. Pour moi, c'est un très bon relais sur le terrain et c'est fondamental. Que je joue à Brest dans une salle pleine ou à l'extérieur dans un match chaud de coupe d'Europe, je sais que, même à 25 mètres de moi sans m'entendre, elle peut résoudre des problèmes."

Un tournant avec les Bleues

Si, en club, Grâce Zaadi cumule plus de responsabilités qu'elle a pu le faire par le passé, en équipe de France, elle arrive à un tournant. Peu utilisée sur les dernières compétitions, notamment aux Jeux Olympiques de Rio, elle postule désormais à un vrai rôle, un peu plus fourni que celui de simple rotation. Dans un style complètement différent d'Allison Pineau et Gnonsiane Niombla, la Messine pourrait voir son temps de jeu augmenter pendant le championnat du monde allemand, comme le sous-entend Olivier Krumbholz. "Elle a marqué des points avec son club et on va en tenir compte. A elle de savoir saisir sa chance car il y a de la concurrence, mais si elle est aussi performante avec les bleues qu'avec Metz, elle aura plus de temps de jeu et de responsabilités" prévoyait le sélectionneur avant le début du tournoi Razel-Bec. Mais la demi-centre des Dragonnes ne revendique rien, peu importe le costume plus large qu'elle peut porter au quotidien. "On sait que l'équipe de France, c'est différent. Bien sûr j'aimerais avoir le même rôle qu'à Metz, donc je travaille pour. Il faut que je fasse de bonnes performances et les minutes supplémentaires viendront" espère-t-elle.

Elle a appris la patience

Mais pour cela, il va quand même falloir s'armer de patience. Car la concurrence est rude et qu'un match ne dure toujours que soixante minutes. Attendre, faire ses armes dans l'ombre, comme elle a pu le faire derrière Kristina Liscevic à Metz à ses débuts en professionnel. "Je dis toujours que, pour prétendre à une place en équipe de France, il faut jouer en club, y être performante puis éventuellement prétendre à jouer tout le temps en sélection. Aujourd'hui, je crois qu'elle s'en rapproche" poursuit Mayonnade. Déjà, sous le maillot bleu, on la voit plus souvent sur le terrain qu'il y a deux ans. Une époque où Grâce Zaadi a dû faire son trou. "Avant, c'était assez compliqué, ça a pu être frustrant d'avoir une place importante en club et pas du tout en bleu mais j'ai pris en maturité par rapport à ça. J'ai mis du temps à accepter de devoir porter deux costumes différentes mais désormais je vis la situation sereinement" continue celle qui se trouve à mi-chemin entre les anciennes de la génération Dembélé-Ayglon et les jeunes pousses, incarnées par Niakaté ou sa coéquipière en club Orlane Kanor. "Je suis quelque part au milieu. Je suis une jeune installée en fait !" éclate-t-elle de rire, confirmant l'anecdote de son coach à Metz, selon laquelle "quand elle parle, on l'entend à l'autre bout de la salle". Ainsi va Grâce Zaadi, avec son costume qui grandit de jour en jour, sans prise de tête.

Kevin Domas (avec C. Domas)

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Aquitaine 64
Aquitaine 64
6 années il y a

Espérons que krumbolz l’entente également et ne ferme pas les yeux quand elle joue!

Sasori9
Sasori9
6 années il y a

Ce serait bien si tous les coachs de LFH font comme Mayonnade, savoir déléguer et laisser aux filles de prendre la responsabilité sur le terrain au lieu de faire paternalisme….

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