Starligue - J4
Le PSG sans convaincre
Le PSG ne s’est pas vraiment rassuré après sa défaite contre Flensburg samedi dernier en Ligue des Champions. Les parisiens ont dû attendre les dix dernières minutes pour prendre la pleine mesure de St Raphaël (27-25).
Encadré par deux rencontres de Ligue des Champions, un rythme désormais habituel pour les parisiens depuis plusieurs saisons, ce match de Starligue face à Saint-Raphaël s’annonçait à double tranchant pour le PSG. Cinq jours après la claque reçue à Flensburg (33-29), Paris n’avait pas le droit de trébucher à nouveau mais pouvait au contraire regonfler son capital confiance. Il lui a fallu plus d’un quart d’heure pour sortir de la léthargie dans laquelle il était plongé depuis le coup d’envoi, avec des pertes de balle à gogo (6 au total lors des trente premières minutes), des erreurs offensives et une certaine passivité en défense. Le SRVHB, qui avait été balayé par Paris (35-28) en demi-finale du Trophée des Champions, était quant à lui bien fidèle au poste avec une grosse défense autour de Hmam, Simicu et Di Panda. Les buts se font en revanche rares dans les premiers instants, les deux équipes balbutiant leur handball (3-3, 5’). L’efficacité d’Uwe Gensheimer aux jets de sept mètres assurait le minimum syndical, mais sans permettre de distancer des varois bien en place (5-6, 16’).
Sagosen en patron
Le temps mort posé par Noka Serdarusic après 18 minutes de jeu agit comme un détonateur pour ses joueurs. Plus volontaires, ils desserrent le frein à main et se lancent enfin pleinement dans la bataille. Nikola Karabatic montre l’exemple, suivi par Abalo à la conclusion d’un beau mouvement collectif (9-8, 18’). Rodrigo Corrales, rentré dans les cages pour un jet de sept mètres, se montre décisif et prend immédiatement la place d’un Thierry Omeyer assez discret (2 arrêts à 20%).
Mais Le véritable changement de prestation du PSG est dû en grande partie à la prestation de Sander Sagosen. Le jeune norvégien de 22 ans s’impose semaine après semaine comme le nouveau patron de son équipe. Par quelques passes bien senties et des décalages dans le bon tempo, il apporte une fluidité au jeu parisien qui fait mal au SRVHB. La faute de Di Panda sur le norvégien, sanctionnée d’un carton rouge direct, n’arrange pas les affaires des varois (12-10, 24’). Paris n’est cependant pas impérial. Demaille dans les buts et Jurka en attaque permettent aux visiteurs de regagner les vestiaires à égalité avec le PSG (13-13).
Le SRVHB s'accroche jusqu'au bout
Après sa courte défaite contre Nantes (25-26) la semaine passée, Saint-Raphaël continue sa tournée des cadors. Corrales par deux fois dès la reprise lui donne quelques vertiges, mais Demaille s’interpose à son tour face à Remili et Lyngaard joue le métronome en pivot (15-14, 34’). Le match, reparti sur un rythme haché et assez lent, permet au SRVHB de reste à hauteur de son adversaire et de le garder dans sa ligne de mire (18-17, 39’). Paris, qui disputait déjà son neuvième match officiel depuis la reprise, est loin de proposer sa meilleure prestation. L’entrée de Daniel Narcisse sous les applaudissements de Coubertin (40’) n’y change rien. Le PSG n’est pas dans un grand soir, souvent emprunté lorsqu’il s’agit de bouger la solide arrière garde du SRVHB (19-19, 42).
Il faut la folie de Luc Abalo à deux reprises et la vista de Sagosen, encore lui, pour donner un vrai coup de boost aux joueurs de la capitale (23-20, 49'). L'absence de Di Panda se fait sentir pour Saint Raphaël qui lâche du lest petit à petit. Omeyer sort un tir de Caucheteux, Simicu rate sa relance quand Kounkoud et Narcisse font le show (25-20, 52'). Le rêve de faire tomber Paris à Coubertin est passé pour St Raphaël qui continue cependant de tout donner (26-23, 56'). Le PSG reste maître à domicile (27-25) et co-leader du championnat avec Montpellier. Pour les parisiens, c'est bien là l'essentiel.Olivier Poignard, à Coubertin