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C. Sorhaindo : "Le moment le plus difficile de la saison"

, par Dalibor

En neuf saisons sous le maillot du FC Barcelone, Cédric Sorhaindo commence à avoir l'habitude de participer au Final Four de la Champions League. A la veille de sa sixième participation et d'une demi-finale où les Blaugrana semblent favoris face au Vardar Skopje, le capitaine de l'équipe de France met en garde : toutes les cartes sont rebattues à la Lanxess Arena.

- Retrouver le Final Four de la Champions League, pour Barcelone, c’est renouer avec les bonnes habitudes ?

- Même si on joue pour gagner tous les titres, la Champions League reste quelque chose d’incroyable, c’est le titre le plus important. Ne pas être là l’an dernier, ça a fait mal, c'était une grosse déception. Quand on sait qu’en plus, il y a deux ans, on avait déjoué, on avait à coeur de revenir. C’est la plus belle fête du handball, le weekend où il faut être quand on est joueur et, qui plus est, quand on joue pour un club aussi prestigieux et ambitieux que Barcelone.

- Qu’est-ce que le Barcelone de cette année a de plus que celui des années passées ?

- On est une équipe qui a subi beaucoup de transformations, on n'était peut-être pas en reconstruction mais en cours d’amélioration. Intégrer beaucoup de jeunes, qui n’ont pas forcément d’expérience à ce niveau là, prend un peu de temps. On avait un style de jeu à cette époque qu’on a fait évoluer. Chacun sait désormais ce qu’il a à faire et s’est aguerri. On a atteint une certaine maturité, mais attention, il ne faut pour autant s’endormir sur ses lauriers.

- Est-ce un vrai risque pour vous ?

- Avec l’expérience, on sait que les matchs où on semble être favori peuvent être les plus compliqués parce qu’on peut avoir la pression. Il ne faut pas se dire que, sous prétexte qu’on a battu le Vardar deux fois en groupe, on va le répéter. Cette équipe a souffert toute l’année, elle est deux fois plus dangereuse. Ses joueurs savent qu’ils ont quelque chose à jouer et il ne faudra pas que cette pression joue en notre défaveur.

"Demain, il n'y aura pas de droit à l'erreur"

- On a quand même l’impression, au vu de votre saison, que vous êtes destinés pour vous qualifier pour la finale…

- Faire la saison parfaite n’est pas une garantie de ne pas déjouer demain face au Vardar. On est au moment le plus difficile de la saison, il n’y a pas de match retour. En quarts de finale, plus tôt dans la compétition, si on joue le retour à la maison, on peut tout rattraper. Mais ici, on n’a pas le droit de commettre d’erreur. Alors, à nous de continuer à jouer comme on l’a fait.

- Est-ce un de vos rôles, en tant qu’ancien de ce groupe, de prévenir vos coéquipiers de ce danger ?

- J’ai un rôle dans le vestiaire, je l’ai depuis le début de la saison et j’essaye d’appliquer à la lettre la feuille de route qui m’a été donnée. Je prends beaucoup de plaisir à voir cette équipe rayonner, même si je ne suis pas tout le temps sur le devant de la scène.

- Qu’y a-t-il écrit sur cette feuille de route ?

- Je suis l’ancien. Pendant des années, j’ai énormément joué, mon rôle a évolué au fil du temps. C’est lié à l’âge et aussi à l’arrivée cette année de Ludovic Fabregas, qui est impressionnant. J’ai un rôle un peu similaire à celui que j’ai en équipe de France. Je le vis bien, je n’ai pas de soucis avec ça. Je sais que je joue un peu moins, mais je me dois de maintenir le niveau de performance sur mes entrées.

- On a l’impression que cette équipe de Barcelone est là pour un petit bout de temps…

- L’entraineur a mis en place sa façon de voir les choses. Il a voulu monter une équipe pour le futur, donc on voit énormément de jeunes arriver. Mais ils ne sont pas si jeunes que ça, ils sont déjà au meilleur niveau depuis quelques années et ils jouent, que ce soit en sélection ou en club. Ils ont des vrais responsabilités. Si on enlève les trois, quatre anciens, ils ne sont pas au dessus de 26 ans. Pour l’instant, tout fonctionne bien et j’espère que cela va continuer à fonctionner dans les années à venir.

Propos recueillis par Kevin Domas, à Cologne

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