LSL - J08
Paris en costaud à Nîmes

Le témoignage de Benjamin Gallego au micro de Bein Sports à la fin du match résumait bien la physionomie de la rencontre de cette fin d'après-midi : "On sait que face à eux il faut être à 100 %, voire 150 %, et ça n'a pas suffi aujourd'hui. [...] Physiquement, ils ont été plus forts que nous, ils nous ont usés". Il est vrai que le pivot gardois a eu beau se démener comme un beau diable des deux côtés du terrain, son match exceptionnel (7/7) n'aura pas suffi à faire tomber le géant parisien.
NÎMES BOUSCULE PARIS D'ENTREE DE JEU
Les Nîmois commencent le match avec envie et agressivité. Et si Remili ouvre le score à 9 mètres (le premier de ses 7 buts), les coéquipiers de Michaël Guigou recollent par Sanad puis prennent l'avantage avec Tobie. Les deux gauchers sont les symboles du bon début de match nîmois, ils marquent à eux deux les 11 premiers buts de leur équipe qui mène 11-8 au quart d'heure de jeu. Les gardiens ne sont pas à la fête en ce début de match et Paris semble subir face à l'intensité des locaux.
LES BONS CHOIX DE GONZALEZ

Deux choix de Raul Gonzalez vont alors modifier la physionomie du match. Le technicien espagnol fait ainsi entrer Vincent Gérard à la place d'un Yann Genty peu inspiré (2 arrêts à 14 %). Avec au final 10 arrêts à 43 % de réussite, le meilleur gardien du Mondial 2017 et de l'Euro 2018 sera l'un des grands bonhommes de la soirée côté parisien. L'autre choix décisif est tactique : à la 18e minute, le PSG passe en 1-5 avec Benoît Kounkoud avancé pour gêner notamment Michaël Guigou dans sa distribution du jeu. Le génie gardois, auteur jusqu'ici de 5 passes décisives, est alors gêné et cela s'en ressent sur le jeu offensif nîmois. Luc Tobie, excellent en première période avec 4 de ses 5 buts inscrits, n'est plus servi, et les attaques bafouillent. Paris revient alors sereinement, grâce notamment aux premiers arrêts de Vincent Gérard, pour rentrer aux vestiaires à égalité (16-16).
UNE DEUXIEME MI-TEMPS TENDUE ET UN PEU DECOUSUE
Les Parisiens reprennent l'avantage par Remili à la 33e minute. Devant les hésitations de l'USAM en attaque, on se dit alors que Paris va tranquillement faire le trou, d'autant qu'Elohim Prandi semble alors enclin à faire souffrir ses anciens coéquipiers (5/6). Pourtant, les Parisiens n'arrivent pas à creuser un écart supérieur à 2 unités entre la 33e et la 42e minute. En effet, les hommes verts résistent en défense et parviennent à marquer en attaque, notamment grâce à la ruse et l'habileté d'un Gallego allant même jusqu'à se jeter dans la zone pour égaliser (22-22 à la 45e).

Les Nîmois finissent le match sur les rotules comme le soulignait Gallego en interview : "Je ne suis plus très lucide !". Ils doivent ainsi s'incliner finalement plutôt logiquement face au PSG (27-31) qui tient là un beau combat de référence avant d'affronter Porto la semaine prochaine en Ligue des Champions. Quant à Nîmes, le podium s'éloigne avant le match contre Kristianstad.
Tristan Paloc