Robin Dourte, à Ivry pour "passer un cap"

Le pivot champion du monde jeune en 2017 avec l'équipe de France Robin Dourte fera son retour dans l'Hexagone la saison prochaine. Pas au Paris Saint-Germain, mais du côté d'Ivry.

Robin Dourte va faire son retour en France cet été. C'était presque une évidence quand le natif de Thionville a été prêté à Valladolid par le Paris Saint-Germain en juillet passé. Mais s'il avait paraphé le premier contrat professionnel de sa carrière avec le PSG, c'est un peu plus à l'Est, du côté d'Ivry, qu'il posera ses valises la saison prochaine. Un choix qui, à l'entendre, a été mûrement réfléchi de sa part. "A mon âge, un joueur a besoin de beaucoup jouer pour progresser. Hors, à Paris, la concurrence est d'un très haut niveau et l'aurait encore été la saison prochaine. A partir du moment où je voulais rentrer en France, Ivry m'a semblé être le meilleur choix pour passer un nouveau cap dans ma carrière" explique celui qui, en Espagne, a pu profiter d'un temps de jeu conséquent. Notamment sous la houlette de David Pisonero, arrivé en cours de saison après l'avoir débuté du côté du Vardar Skopje. "Les deux entraineurs que j'ai eus cette saison m'ont beaucoup fait progresser tactiquement. Je me sens mieux armé, en tant que joueur, pour affronter la Starligue que je ne l'étais il y a un an" continue-t-il.

Et ces armes, c'est Ivry qui va donc en profiter, puisque Robin Dourte y a paraphé un contrat pour les deux prochaines saisons. Et, dans le Val de Marne, il n'arrive pas vraiment en terre inconnue. "C'est un club historique du handball français, qui n'hésite pas à donner sa chance aux jeunes joueurs. Luc Abalo, que j'ai cotoyé à Paris la saison passée, m'en avait dit le plus grand bien à l'époque" appuie Dourte, qui fera la paire avec le Belge Simon Ooms sur le poste à la reprise. Et qui passera donc derrière Mathieu Bataille, l'enfant du club rouge et noir, qui s'en ira du côté de Nantes. Pas simple à assumer comme héritage, mais le champion du monde 2017 avec les bleuets ne tient pas à se mettre de pression particulière. "Je sais qu'il va falloir travailler dur pour me faire ma place dans ce championnat. Ivry, je le répète, c'est pour moi l'occasion de passer un autre cap. Signer pro en a été un, la saison à Valladolid aussi, je vais tout faire pour que les deux saisons prochaines en soient encore un nouveau" espère-t-il. Où se voit-il dans deux ans ? Il sourit quand on lui pose la question. Mais une chose est sûre : à Ivry, il aura bien plus d'opportunités de s'exprimer sur le terrain que dans la capitale. Et cela suffit pour l'instant à son bonheur.

Kevin Domas