Proligue - J21
Inarrêtable Pontault, Cherbourg chute à Massy
Pontault-Combault a maîtrisé Nancy, son concurrent direct, et poursuit sa série d'invincibilité en 2021 (26-33). Derrière, Saran suit, mais pas Cherbourg, défait par Massy (26-22). Nice, Strasbourg et Besançon ont cartonné à domicile.
La semaine dernière, Chérif Hamani, l'entraîneur de Pontault-Combault, nous avait dit que ce qui pouvait arrêter son équipe dans sa très belle série de début d'année 2021, c'était d'abord ses adversaires. Une semaine plus tard, et après deux matchs joués en plus pour les Seine-et-Marnais, on peut dresser le constat que les adversaires ne peuvent pas grand-chose en ce moment contre eux. Après avoir dominé Angers de la tête et des épaules lundi, le PCHB était ce vendredi en déplacement à Nancy, concurrent direct pour la première place synonyme d'accession directe pour les play-offs, à deux points derrière. Nancy restait comme Pontault sur une série de six succès de rang. Mais d'entrée de jeu, Pontault s'impose comme le patron face aux Lorrains. Un démarrage canon donne aux Pontellois six buts d'avance au bout de douze minutes de jeu (2-8, 12'). Après ce démarrage raté, Nancy fait certes jeu égal avec les Pontellois, mais pas assez pour réduire significativement l'écart. A la pause, les visiteurs comptent toujours cinq buts d'avance (10-15, 30').
Pontault élimine un adversaire pour la première place, Saran reste dans le rythme
Nancy parvient à revenir à trois buts en début de deuxième période (13-16, 35'), mais Pontault réagit immédiatement par un 4-0 pour reprendre ses distances (13-20, 39'). Nancy s'épuise à courir derrière le score, parvient encore à revenir à trois buts grâce à Marius Randriantseheno (21-24, 47'), mais Pontault creuse à nouveau l'écart derrière. Le joker venu de Lanester (5 buts) est à nouveau l'auteur d'un but ramenant le GNMHB à trois longueurs à cinq minutes de la fin (26-29, 55'), ce qui n'inquiète toujours pas Pontault qui finit son match par un 4-0, bien aidé par la rentrée décisive d'Alejandro Romero (4 arrêts sur 5 tirs dans le jeu, 4/7 au total). A l'arrivée, la défaite est lourde (26-33), mais logique pour Nancy. Pontault, auteur d'une performance collective aboutie (7 joueurs ont marqué entre 3 et 5 buts) a dominé son adversaire qui n'a jamais pu revenir au contact. Désormais quatre points derrière avec un match de plus, et à six journées de la fin, Nancy est - sauf accident - sorti de la course à la première place. Pontault, de son côté, est la première équipe à valider officiellement sa place dans les six premiers : alors qu'il reste 12 points à prendre, le PCHB a 12 points d'avance sur Nice, septième, une équipe qu'il a battu deux fois et qu'il devancera donc en cas d'égalité.
Si la première place sera probablement trop compliquée à aller chercher pour Nancy, qui doit désormais se reposer sur une défaillance des équipes devant lui, Saran reste dans la course. Le club du Loiret a poursuivi sa bonne série de victoires ce vendredi contre Billère. Bien entrés dans la rencontre (6-2, 13'), les Septors ont maîtrisé la première période grâce à une grosse défense et un Nicolas Gauthier dans un grand soir (13 arrêts, à 52%). L'écart de neuf buts à la pause (16-7, 30') est rédhibitoire pour les Béarnais, qui ne parviennent pas à réduire vraiment l'écart face à une équipe de Saran qui maîtrise son sujet. Sans forcer, Saran atteint la barre symbolique des dix buts d'avance à dix minutes de la fin (26-16, 51') et s'impose finalement de sept buts d'avance (31-24). Ce sixième succès de rang permet à Saran de rester à deux points de Pontault, avec un match de retard par rapport au leader. Les Saranais tenteront de garder le rythme la semaine prochaine, alors qu'ils affronteront Valence à deux reprises.
Nouveau coup d'arrêt pour Cherbourg à Massy
Battu de peu mardi contre Saran, Cherbourg devait se remettre de cette défaite qui a annihilé les espoirs de première place. Il fallait pour cela prendre le dessus sur Massy, qui sortait de deux défaites cinglantes contre Strasbourg et Pontault la semaine dernière. La JSC entre bien dans la rencontre (2-7, 13'), avant de subir le retour de Massy au score (7-8, 23'). Les Normands reprennent trois buts d'avance, mais deux sanctions de deux minutes dans les cinq dernières minutes de la première période facilitent la tâche des locaux pour revenir au score, même si un dernier but d'Hakon Ekren avant la pause sauve l'avantage des Mauves (11-12, 30'). De mieux en mieux dans son match avec une solide défense et un Gauthier Ivah retrouvé, auteur de sa première performance à plus de dix arrêts depuis la mi-février (13 arrêts, 40%), Massy prend le dessus en deuxième période. Son entraîneur Jérémy Roussel saluait à la fin de la rencontre "la débauche d'énergie en défense, l'état d'esprit et le formidable match défensif que l'équipe a fait". Cette performance défensive permet à Massy de mener les débats en deuxième période (18-16, 44').
L'incontournable Hakon Ekren (7 buts) égalise certes peu après (18-18, 46'), mais Massy assène alors un 4-0 qui assomme son adversaire (22-18, 51'). En difficulté en attaque, Cherbourg ne parvient pas à inverser la tendance et s'incline logiquement au vu de la deuxième période (26-22). "On fait un début de match assez intéressant, mais dès la première mi-temps, des sanctions de 2 minutes stupides leur donnent beaucoup trop de munitions, regrettait Frédéric Bougeant, l'entraîneur de la JSC. Associé à une deuxième mi-temps qui est beaucoup moins bonne dans la qualité, dans les prises d'initiatives, c'est symptomatique d'une équipe qui a perdu un rêve il y a quelques jours et qui a du mal à s'en remettre." De son côté, Jérémy Roussel s'est satisfait que son équipe tourne la page des dernières sorties ratées. "Une fois qu'on s'est décrispé, on a retrouvé un peu de jeu collectif, un peu de jeu sur les extérieurs, notait-il à la fin du match. Il fallait se rappeler qui on est : une équipe qui a besoin de fournir beaucoup d'efforts pour espérer gagner, une équipe qui a besoin de se lâcher même s'il y a un peu de déchet." Grâce à ce succès, Massy reste sixième et donc placé pour les play-offs. Cherbourg ne compte plus que quatre points d'avance sur son adversaire, et devra relever la tête pour ne pas se mettre en danger. L'objectif de base, les play-offs, est actuellement atteint. Maintenant, "il nous reste six matchs pour rester dans les plans", souligne Frédéric Bougeant. Parmi les six matchs, les deux de la semaine prochaine les mettront aux prises avec les relégables Angers et Sarrebourg.
Dijon vainqueur sur le gong à Sarrebourg
Cette saison, rien n'est facile pour Dijon. Mais les Bourguignons, bon an mal an, restent placés dans les six premiers du classement. Face au dernier du championnat Sarrebourg, Dijon devait tout faire pour éviter de tomber dans le piège de cette équipe accrocheuse. L'entame de match est pourtant ratée par les Dijonnais (3-0, 3'), malmenés durant toute la première période et en échec sur un bon Ivan Panjan (11 arrêts). Après 25 premières minutes cauchemardesques en attaque où les hommes d'Ulrich Chaduteaud ne marquent que cinq petits buts (11-5, 25'), la pause (13-9, 30') doit être l'occasion de remettre les têtes à l'endroit. Et malgré une entame encore poussive (17-11, 35'), Dijon revient à deux buts (17-15, 39') et lance enfin son match. Sarrebourg, en difficulté en attaque, conserve l'avantage encore quelques minutes avant l'égalisation de Bastien Khermouche (21-21, 48'). Les dix dernières minutes sont très serrées. Dans la dernière minute et en supériorité numérique, le SMSHB a l'occasion de l'emporter, mais la décision du corps arbitral de siffler très (trop ?) vite un refus de jeu est dramatique pour les Mosellans. Il reste en effet moins de dix secondes et Loïs Pasquet peut aller crucifier les Sarrebourgeois sur le buzzer (25-26). Sarrebourg a de quoi enrager : dominateur une grande partie du match avec un bon Lucas Hubert (9 buts), le SMSHB perd des points précieux sur une décision arbitrale dans les dernières secondes. Pour Dijon, rien n'est facile, mais un peu de chance permet de décrocher un succès qui ne reflète pas la physionomie du match.
Balades pascales pour Nice, Strasbourg et Besançon
Les trois autres matchs de la soirée n'ont pas vraiment laissé place au suspense. Le Cavigal Nice recevait Sélestat, dans un duel entre équipes qui pourchassent les places pour les play-offs. Contrairement au match aller disputé le mois dernier et remporté par Sélestat, Nice n'a pas tremblé. C'est plutôt Sélestat qui a pris l'eau en milieu de première période en encaissant un 7-0 (6-4, 15' ; 13-4, 23'). Avec onze buts d'écart à la pause (18-7, 30'), le match est plié. Nice maîtrise en deuxième période pour conserver un écart minimum de neuf buts d'avance, et s'impose facilement (34-23). Gretar Gudjonnson s'est régalé avec 13 arrêts sur 24 tirs (54%) avant de laisser son collègue Romain Quatrevaux finir le match. Jurgen Rooba termine meilleur buteur du match (8 buts), tandis que Sélestat, hors sujet, perd deux places au classement.
Son voisin Strasbourg passe devant. A domicile contre Valence, concurrent direct pour le maintien, les hommes de Denis Lathoud ont d'emblée pris le match par le bon bout (5-1, 6'). Ils ont aussi bien exploité leur temps fort quelques minutes plus tard pour s'envoler à la marque (11-7, 15' ; 15-7, 21'). L'attaque alsacienne est en pleine réussite et Strasbourg regagne les vestiaires avec déjà 21 buts marqués (21-15, 30'). Un 3-0 dès le retour des vestiaires (24-16, 32') complique encore la tâche déjà presque impossible pour les Valentinois. Les Drômois font les efforts pour revenir à cinq buts... avant de perdre les gains de ce retour en deux minutes (29-24, 46' ; 32-24, 48'). Porté par Yvan Gérard (9 buts, dont 3/3 pen.) mais grâce à une performance offensive aboutie, Strasbourg l'emporte largement (37-30) et a désormais quasiment assuré son maintien en Proligue. Un joli retournement de situation, alors que les Bleus avaient passé la trêve à la dernière place...
Comme Strasbourg, Besançon a quasiment assuré son maintien également. Le match contre Angers, premier relégable, était absolument capital pour cette lutte. Après une entame serrée, Angers prend le dessus sur son hôte, et Valentin Tarrico donne quatre buts d'avance au SCO (6-10, 17'). Mais Besançon s'affirme et rattrape bien vite son retard, avant de passer devant avant la pause (17-14, 30'). En deuxième période, les buts continuent de s'enchaîner pour Besançon, et Angers ne parvient pas à tenir le rythme. Un Thibaud Arteaga en feu (11 buts sur 11 tirs) donne six buts d'avance aux Bisontins (23-17, 38'). Issam Tej, catapulté numéro un en l'absence de Guillaume Dupin (resté à Angers après avoir été testé positif au Covid-19), pose un temps-mort, mais les Angevins ne parviennent pas à vraiment revenir dans le match. Besançon poursuit son récital offensif avec 21 buts marqués en deuxième période, et conclut par un 3-0 sa rencontre aboutie (38-30). A côté d'Arteaga, Luka Brkljacic s'est lui aussi distingué avec dix buts, tandis qu'Angers a certes bien trouvé son pivot Alexandre Abily (9 buts), mais n'a pas été en mesure de répondre en défense aux offensives bisontines. Il faudra désormais un sans-faute aux Angevins pour sortir de la zone rouge, à commencer par un exploit obligatoire mardi contre Cherbourg.
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Mickaël Georgeault