Proligue - J24
Saran gagne encore, Angers et Sarrebourg relégués
Le leader Saran a poursuivi sa marche en avant ce week-end en s’imposant à Sélestat. En attendant les rattrapages de Pontault-Combault, Cherbourg a pris la deuxième place grâce à une victoire à Angers, tandis que le SCO est officiellement relégué, tout comme Sarrebourg, qui n’a pas joué ce week-end.
La 24e journée de Proligue a été réduite suite à la découverte de cas de Covid dans les effectifs de Pontault-Combault, Sarrebourg et Nancy. Sarrebourg (qui devait affronter Nice) manque son deuxième match de rang, Nancy est touché pour la première fois de la saison par un cas dans son effectif et a demandé le report de son match contre Dijon, tandis que pour Pontault, la détection des nouveaux cas est particulièrement handicapante : les Franciliens devaient jouer trois fois cette semaine pour rattraper leurs déjà nombreux matchs de retard (Saran mardi, Besançon vendredi pour cette journée, Strasbourg dimanche). Le PCHB compte désormais quatre matchs de retard sur le programme, et on attend les décisions de la Commission des compétitions de la Ligue pour trouver une solution pour leur rattrapage : on imagine mal les Seine-et-Marnais jouer six matchs en dix jours, ou même Nancy jouer quatre fois sur la même période. La trêve vient en effet de s’ouvrir, et la saison régulière de Proligue est censée s’achever le 14 mai…
Saran amasse les points avant les chocs
Sans trop de certitude sur le moment où ils affronteront Pontault pour les deux chocs du sommet de Proligue, les Septors de Saran avancent un peu à l’aveugle en tête du championnat, mais ils ont fait le nécessaire vendredi en déplacement à Sélestat. Les Alsaciens ont subi dès le premier quart d’heure la force de frappe des Saranais. Menés d’entrée (1-4, 6’), vite bloqués par les parades de Nicolas Gauthier dans les cages des visiteurs (13 arrêts), ils connaissent un grand passage à vide pendant 7 minutes où ils encaissent un 7-1 (3-5, 10’ ; 4-12, 17’). Tout en maîtrise, et malgré les huit arrêts d’Hugo Kriszt à la pause, Saran parvient à la mi-temps avec cet écart de huit longueurs (13-21, 30’). La disqualification de Nicolas Minne suite à un penalty (peu puissant) dans le visage de Gauthier (34’) handicape encore un peu plus Sélestat, qui ne parvient pas à réduire l’écart dans la deuxième période. Saran compte même jusqu’à onze buts d’avance (22-33, 54’) pour s’imposer tranquillement (27-34). Avec notamment huit buts de Quentin Eymann, le local de l’étape, Saran accroît son avance en tête de la Proligue, puisque ses deux poursuivants, Pontault et Nancy, n’ont donc pas joué.
Massy à nouveau battu par Strasbourg
Massy, qualifié pour les play-offs depuis la semaine dernière, doit désormais essayer de se placer au mieux pour la dernière phase du championnat. Mais Strasbourg, auteur d’une deuxième partie de saison solide, et qui avait d’ailleurs largement remporté le match aller (28-22), n’était pas un adversaire simple pour les Essonniens. Cela s’est confirmé dès le début du match où les Alsaciens ont pris trois buts d’avance assez tôt (4-7, 11’), et sont parvenus à reprendre un tel avantage avant la pause (13-16, 30’). Massy revient bien des vestiaires, prend pour la première fois l’écart (18-17, 36’) et parvient à faire la course en tête au score, de peu toutefois. Strasbourg reprend l’avantage dans les dix dernières minutes (25-26, 52’), avant que Massy vire à nouveau en tête. À deux minutes de la fin, l’issue de la rencontre est totalement incertaine (29-29, 58’). Mais Edson Imare expédie un penalty sur le poteau, tandis que Joffrey Bonnemberger (5 buts) ne rate pas le cadre sur l’attaque strasbourgeoise. La dernière possession massicoise ne donne rien, et Strasbourg s’offre un joli succès à l’extérieur (29-30). Avec cette défaite, Massy a dit adieu à ses rêves de recevoir au retour des play-offs, tandis que Strasbourg, emmené par Yvan Gérard (8 buts), a officiellement validé son maintien.
Angers et Sarrebourg ne peuvent plus se sauver sur le terrain
Le maintien strasbourgeois a été obtenu sur le terrain, mais Valence, Billère, Sélestat et Besançon n’ont pas tardé à officialiser leur maintien également, vingt-quatre heures plus tard. En effet, samedi, Angers affrontait pour la deuxième fois de la semaine Cherbourg. Et comme mardi en Normandie, les Angevins, pourtant portés par Grigorios Ioannou (8 buts) et Hugo Guérinot (15 arrêts, dont 4/5 pen.), n’ont pas réussi à prendre le dessus sur une équipe cherbourgeoise qui a maîtrisé son handball, particulièrement en défense. En tête de quatre buts à la pause (10-14, 30’), les Cherbourgeois ont une petite frayeur quand Angers a une balle pour revenir à -1 (16-18, 43’), mais ceux-ci ne la transforment pas. La JSC reprend les devants, compte cinq buts d’avance à dix minutes de la fin (18-23, 50’) et gère la fin de rencontre pour s’imposer de cinq buts (23-28). Angers a été trop imprécis (20 pertes de balle) pour tenter d’inquiéter les Mauves.
Alors qu’il reste trois matchs à jouer à Angers, et quatre à Sarrebourg, les deux équipes ne peuvent plus avoir davantage que 17 points. La seule équipe qu’ils peuvent désormais rattraper en nombre de points est Besançon, mais les Francs-Comtois ont le goal average particulier favorable face à ces deux adversaires et sont donc aussi assurés de rester devant. Le suspense a donc officiellement pris fin pour le maintien : les deux promus Angers et Sarrebourg sont assurés de ne pas pouvoir rattraper leurs adversaires de devant, et sont donc officiellement relégués en N1. En attendant, néanmoins d’en savoir plus : les deux clubs peuvent faire valoir qu’il serait injuste qu’ils soient remplacés par des équipes de N1 qui n’ont joué qu’une poignée de matchs dans une saison tronquée par le Covid-19. C’est désormais en-dehors des terrains que l’avenir d’Angers et de Sarrebourg se jouera.
Valence et Billère, en tout cas, ont été maintenus après leur face à face, qui était, sur le moment, important pour assurer définitivement le maintien de l’une et de l’autre équipe. Le duel a basculé en milieu de première période en faveur des locaux, auteurs d’un 8-1 en moins de dix minutes (5-6, 13’ ; 13-7, 22’). Billère fait l’effort de revenir à deux buts à la mi-temps (16-14, 30’), et relance ainsi la partie. Mais les Béarnais flanchent à nouveau à l’approche du dernier quart d’heure (21-20, 40’ ; 25-20, 44’), et, cette fois, Valence ne se laisse pas reprendre, la bonne entrée de Julien Salmon (9 arrêts dont 1 pen., 53%) y étant pour quelque chose. Sylvain Kieffer, meilleur buteur de la partie (10 buts, dont 5/5 pen.) donne six buts d’avance à son équipe à cinq minutes de la fin pour assurer sa victoire (30-24, 55’), qui est du même écart suite à cinq dernières minutes pauvres en buts (31-25). Grâce à ce succès, Valence est revenu à la hauteur de Billère au classement, et a donc ôté tout enjeu au match à rattraper contre Sarrebourg, le 30 avril prochain.
Retrouvez le classement et le calendrier à venir à l'onglet Résultats.Mickaël Georgeault