TQO - J2
Une finale à jouer face au Portugal
La démonstration face à la Tunisie (40-29), ne qualifie pas l'équipe de France pour Tokyo. Malgré un match sérieux, les Bleus devront enfiler le bleu de chauffe face à la piégeuse équipe du Portugal pour achever ce tournoi (21 heures).
La large victoire face à la Tunisie (40-29) n'est finalement qu'une virgule dans le parcours tricolore. Mais une virgule essentielle pour lui permettre de disputer une finale face au Portugal, ce dimanche, à l'Arena de Montpellier, dans ce tournoi de qualification olympique. Cette deuxième sortie a permis à Guillaume Gille de donner du temps de jeu à ses 16 joueurs, présents sur la feuille de match et aussi donner une bonne dose de confiance aux Français avant cette dernière marche à franchir. Nicolas Claire, seul joueur à ne pas être entré face à la Croatie, a lui aussi pris son quart d'heure en fin ed rencontre. "On savait que ce TQO était un passage obligé dans notre parcours et on espère pouvoir terminer de construire notre tremplin qui nous enverra à Tokyo", a philosophé Guillaume Gille en zone mixte.
Tout le monde a en tête la dernière large victoire des Bleus face aux Portugais. C'était lors du dernier mondial, en phase de groupe (32-23). "Il y a quelques semaines, on leur a mis une petite volée au mondial et ils auront à coeur de faire beaucoup mieux", reconnait Valentin Porte. D'autant qu'il n'a pas oublié, les épisodes fâcheux des qualifications à l'Euro 2020 et du premier tour de cette même compétition (défaite 28-25). "C'est une équipe qui a su nous battre et qui a donc les clés pour nous battre une nouvelle fois. Si elle joue bien tactiquement, elle peut nous poser des problèmes", admet le Montpelliérain. Mais aussi avec le contexte et le décès de leur gardien, Alfredo Quintana. "Ca peut arriver qu'une équipe qui joue avec une grosse douleur peut avoir un truc en plus, comme un huitième homme, explique le gaucher des Bleus. C'est à nous de prendre ça en compte, d'être plus fort qu'eux pour ne pas les mettre en chauffe et éviter tout ça."
La victoire pour éviter les comptes d'apothicaires
Les Bleus iront aussi chercher de la stabilité dans ce "marathon inhumain", selon les mots de Guillaume Gille, dans lequel les quatre équipes sont lancées. "Je pense qu'on est plus en cannes que le Portugal mais on verra demain", témoigne Valentin Porte. Contre la Croatie, les rotations ont fait la différence, contre la Tunisie elles ont appuyé là où le mal était fait. "Je pense que l'équipe a pris la confiance, qu'on fait une bonne entame et un match complet, même si on a un peu baissé le rythme en deuxième période", analyse Ludovic Fabregas. Le Portugal lui, a montré quelques marques de fébrilité face à la Croatie (25-24), au moment où le ballon a commencé à prendre du poids. Dans le money-time les mains moites ont facilité la victoire croate. Pour se qualifier et éviter tout calcul qui donnerait la migraine, la France doit battre le Portugal ou ne pas perdre de plus de six buts. Dans le cas d'une défaite de sept buts d'écarts, elle doit marquer plus de 22 buts pour embarquer à Tokyo. Tout cela, dans l'hypothèse d'une victoire de la Croatie face à la Tunisie. Sinon, il faudra de nouveau sortir les calculatrices et entrer dans des comptes d'apothicaires pour déterminer les partants. Le plus simple, Hugo Descat l'a très bien résumé "c'est de faire un gros match demain [dimanche] et de gagner."De Montpellier, Maxime Cohen.