Barcelone pour un doublé inédit ?

Le Final Four de la Ligue des champions masculine vient clore la saison de la plus belle des manières ce week-end à Cologne. Face à des adversaires aussi costauds que Veszprém, Kielce et Kiel, le FC Barcelone tentera de réussir ce que personne n'a jamais fait depuis l'instauration du Final Four : conserver son titre.

"Il n'y a pas de place pour une surprise." Ce qu'a dit Magnus Landin en conférence de presse vendredi à propos du choc entre Kiel et Barcelone correspond bien à l'ensemble du week-end de Final Four qui aura lieu à Cologne. Sur le papier, les quatre équipes - Kiel, Barcelone, Kielce et Veszprém - sont des équipes aux effectifs solides, de très haut niveau. Et les joueurs des quatre équipes se connaissent tous très bien, tous connaissent ces rencontres au couteau qu'ils vont disputer, dans une atmosphère de feu avec une Lanxess Arena pleine, qui a manqué au handball ces deux dernières années. Il est difficile de ressortir un favori, même si pour une des demi-finales, une équipe semble sur une meilleure dynamique que les autres : Barcelone, tenant du titre, sort d'une grosse saison, et va essayer de réaliser un doublé inédit depuis la mise en place du Final Four en 2010. Mais il faudra pour cela faire face à deux gros défis, le premier contre Kiel ce samedi.

Kiel face au défi barcelonais

Le THW Kiel sort d'une saison éprouvante en Bundesliga, à courir derrière Magdebourg sans parvenir à rattraper le grand club d'Allemagne de l'Est. Les Zèbres ont en plus perdu deux joueurs majeurs dans le sprint final : leur pivot Hendrik Pekeler et leur maître à jouer Sander Sagosen. "Quiconque nous surestimerait est en train de faire une grosse erreur", prévient cependant Nikola Bilyk, rappelant que le collectif des Kieler est capable de surmonter ces absences. Vainqueur en 2020, le THW fait néanmoins face à une équipe en confiance, qui a "la meilleure attaque", rappelle Patrick Wiencek, "et, avec Dika Mem, le meilleur arrière de la Ligue des champions." La stratégie défensive de Kiel sera un des facteurs de décision sur le match. Barcelone semble en tout cas prendre son adversaire au sérieux, et réfute un statut de favori. "Quand quelques-uns de tes joueurs les plus importants sont absents, les joueurs restants donnent encore plus, souligne Aitor Ariño. Kiel pense que nous sommes les favoris, mais parfois, la situation est dangereuse pour les favoris." En tout cas, Kiel a une statistique qui joue en sa faveur : le Rekordmeister allemand n'a jamais perdu à Cologne contre une équipe espagnole.

Kielce et Veszprém pour un duel indécis

Le premier choc de la journée, entre Kielce et Veszprém, s'annonce également très serré. Adversaires en phase de poule cette saison, chacune des deux équipes a remporté son match à domicile. "On peut dire que c'est un cliché quand on dit qu'un match est à 50/50, mais dans ce week-end, tout le tournoi est du 50/50, pose Rasmus Lauge. Il n'y a pas de favori majeur pour le trophée. Il n'y a pas de favori pour notre demi-finale contre Kielce. Cette année, le tournoi est très serré et les adversaires sont de niveau égal." Igor Karacic, son adversaire de Kielce, abonde : "Veszprém a une équipe très solide. Ils sont tristes d'avoir perdu leur dernier match de championnat contre Szeged. Nous avons perdu notre dernier match de Coupe contre Plock. La situation est la même. Ce sera un match ouvert demain [aujourd'hui]".

Deux rencontres indécises donc, avec un favori, Barcelone, qui semble se détacher - Talant Dujshebaev a mis en avant le Barça comme favori du week-end, même si son équipe a battu les Catalans deux fois cette saison. Le week-end s'annonce palpitant, et tout le monde sait qu'à Cologne, tout peut arriver. "On s'en fiche de savoir qui est le favori, lance Kentin Mahé. Ce sera une belle bagarre. Pas de pause entre les deux matchs. Donc nous n'avons rien d'autre à l'esprit que de gagner." On peut estimer que toutes ces grosses équipes sont dans le même état d'esprit, ce qui annonce un nouveau grand week-end à Cologne.

Mickaël Georgeault (avec les déclarations de l'EHF)