EdF (M)
Il n'en restera que dix-huit
L'équipe de France dispute cette semaine deux matchs amicaux, face aux Pays-Bas ce soir, puisque contre l'Egypte ou la République Tchèque samedi. L'occasion pour Guillaume Gille de définir les noms des dix-huit joueurs qui composeront la liste définitive pour entamer le championnat du monde dans une semaine.
On a connu des dernières semaines avant des compétitions internationales avec bien plus d'enjeu. Des joueurs à laisser à la maison, des egos à ménager tout en gardant en tête le bénéfice du groupe...Cette fois, il ne reste pas beaucoup d'interrogations. Le forfait de Kyllian Villeminot, entériné hier, et son non-remplacement, réduit la marge d'incertitude du sélectionneur. Celui-ci pourrait être tenté de mettre dans l'avion à Katowice les dix-neuf joueurs rassemblés en stage cette semaine, et de terminer son choix sur place.
Gille devra donner à l'IHF, la veille du match d'ouverture, une liste de dix-huit noms dans laquelle il pourra choisir seize joueurs avant chaque match. La question reste : lequel des dix-neuf joueurs encore en lice ne figurera pas dans la liste finale ? "La différence se fera en fonction de l'état de fraicheur, l'expérience et la complémentarité entre les différents joueurs" note le sélectionneur quand on lui demande quelles seront les données essentielles dans son choix.
Desbonnet, Bolzinger, ou les deux ?Fera-t-il le choix de sortir un gardien de but, alors que derrière l'inamovible Vincent Gérard, les deux Montpelliérains Rémy Desbonnet et Charles Bolzinger se tirent la bourre ? Si, en club, le second a longtemps tenu la corde, le mois de décembre a quelque peu rebattu les cartes, Desbonnet se montrant notamment décisif face à Paris. Et son expérience dans le groupe, même minime, pourrait lui donner une très courte longueur d'avance, après avoir été au contact au Mondial en Egypte avant de faire partie intégrante du groupe en Hongrie l'an dernier, sans toutefois jouer. Bolzinger (photo), de son côté, ne compte pas la moindre minute sous le maillot bleu à son actif.
Kounkoud en ballotage à droite
Dans le champ, l'option de partir avec trois ailiers droits, comme lors du dernier championnat d'Europe, pourrait de nouveau séduire le staff tricolore. Les Montpelliérains Yanis Lenne et Valentin Porte, vice-capitaine sous le maillot bleu, ont assuré leur place depuis quelques temps. Benoit Kounkoud, enquiquiné par des problèmes de voute plantaire ces dernières semaines, n'a pas joué en match officiel au mois de décembre. S'il semble désormais rétabli, les deux rencontres de cette semaine lui permettront de se tester dans des conditions proches de la réalité.
Lagarde en retrait à gauche
Si, que ce soit à l'aile gauche, sur le poste de pivot ou d'arrière droit, on ne devrait pas avoir de surprise, hors forfait de dernière minute, c'est sur les postes d'arrière droitier qu'un joueur pourrait encore sortir. Après six mois très irréguliers, Romain Lagarde a fait son retour dans le groupe, profitant des multiples absences pour se frayer un chemin. Non retenu lors du rassemblement, l'ancien Nantais désormais Aixois est en retrait par rapport à Elohim Prandi et Thibaut Briet, intenables depuis le début de saison. Mais sa capacité à pouvoir évoluer demi-centre, un poste où Kentin Mahé devrait être relayé par Nikola Karabatic, pourrait plaider en sa faveur. Mais Guillaume Gille se plait à souligner que "tous les joueurs, même les gauchers, peuvent jouer à la mène". Si Lagarde veut passer le cut, il lui faut absolument passer la vitesse supérieure cette semaine.
France - Pays-Bas à 20h45, en direct sur beIN Sports 1Kevin Domas