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EL - Finale (M)

Berlin savoure son titre, Granollers son parcours

, par Zorman

Fuchse Berlin

Au terme d'une finale où le favori a tenu son rang, Berlin comme Granollers repartent de la Flens Arena la tête haute.

"Nous savions que nous étions la meilleure équipe, mais sur un match tout peut arriver." Après la rencontre, l'ex-Parisien Marko Kopljar nous concède bien volontiers le sérieux mis par son équipe avant cette finale. Bien que "petit poucet" du plateau, les Espagnols de Granollers s'étaient précédemment offert Flensburg et Göppingen dans cette même salle, et se seraient bien vu gâcher la fête des 4 000 supporters Allemands présents pour l'occasion. Mais avec sérieux, les Füchse Berlin ont su se donner les moyens de maîtriser la rencontre.

M. Kopljar : "Tout le monde a tenu son rôle"

"On savait que ça allait être dur, on s'est bien préparés, notamment sur la vidéo, ce qui nous a permis de bien savoir comment ils allaient jouer et nous adapter, explique Fabian Wiede, très inspiré ce dimanche et désigné MVP du Final4. Une préparation aux petits oignons donc, et un collectif uni qui a su primer sur les individualités, relève le défenseur croate Kopljar : "Nous sommes venus en équipe. Tout le monde a tenu son rôle, savait ce qu'il devait faire et n'en a pas fait trop. Parfois il faut juste faire son travail sans vouloir faire plus, et je pense que notre équipe a très bien marché comme ça."

Fabian Wiede (Fuchse Berlin)

Un équilibre collectif qui a par ailleurs fait défaut à leur adversaire de la veille, Montpellier, comme le déplorait Yannis Lenne pour Handnews. Mais le parallèle avec la demi-finale ne s'arrête pas là, avec un scénario assez proche lors des deux confrontations : une première période compliquée puis un second acte parfaitement maîtrisé.

J. Siewert : "On y était presque il y a deux ans..."

Pour les Berlinois, cette victoire apporte un titre après lequel les joueurs de la capitale n'avaient plus renoué depuis 2018, malgré une présence régulière dans les phases finales de la compétition. "Ce titre veut dire beaucoup pour moi, témoigne l'entraîneur de 29 ans Jaron Siewert après la finale. Je suis un jeune coach, au début de ma carrière. On y était presque il y a deux ans lorsqu'on perd la finale contre Magdeburg, et je ne voulais jamais avoir à revivre ce sentiment." Un titre qui a aussi toute sa saveur pour les joueurs arrivés depuis, comme le génie Mathias Gidsel, encore précieux pour les siens ce weekend. "Je suis venu à Berlin pour gagner des titres, et enfin nous pouvons en ramener un au club, à nos fans", célèbre-t-il en zone mixte après avoir célébré la victoire avec les Berlinois venus en nombre à la frontière danoise pour l'occasion.

Jaron Siewert (Fuchse Berlin)

Une victoire et un titre qui se savoue donc pour les Allemands, après une saison quasi-parfaite, avec une seule défaite sans conséquence en quarts de finale face aux Kadetten Schaffhausen. Une performance d'autant plus admirable que la Ligue Européenne "est une compétition d'un niveau encore meilleur qu'avant, de l'aveu du coach de la capitale. Ce n'est pas la ligue des champions, mais c'est peut-être un niveau auquel on pourra arriver d'ici quelques années." D'ici là, ses joueurs et lui ont 4 journées à ne pas manquer en Bundesliga, et un espoir, peut-être, de jouer la reine des compétitions européennes dès le mois de septembre prochain...

M. Gidsel : "Ils ont montré qu'il n'y avait pas que Barcelone en Espagne"

En face, les Espagnols de Granollers gardent bien sûr dans un coin de leur tête l'espoir avorté de décrocher un titre historique, mais la déception ne masque en rien la satisfaction du coach et de ses joueurs après un parcours extraordinaire, et une défaite finale logique face à un adversaire plus fort qu'eux. "Évidemment qu'on voulait gagner la finale, mais quand on voit les Füchse Berlin célébrer après la rencontre on ne peut que se rendre à l'évidence", reconnaît sans amertume le coach ibérique Antonio Rama. "Je ne crois pas qu'il faille se demander ce qui nous a manqué car c'était une très grosse équipe en face, expose l'ex-Aixois Oriol Rey après la finale. C'était déjà très bien d'être ici, avoir battu Flensburg en quarts c'était vraiment la folie, et on repart avec une médaille d'argent."

Un parcours inespéré en début de saison et reconnu par tous. "Ils ont montré qu'il n'y avait pas que Barcelone en Espagne", reconnaissait notamment le danois Gidsel à notre micro. "Je pense que c'est une très bonne expérience pour le club, pour nous tous, pour nos légendes et pour nos jeunes", nous partage l'entraîneur en conférence de presse. Parmi les jeunes, on pense notamment à Jan Gurri, brillant à 9/9 en demie, ou encore à Faruk Yusuf, prêté par Kielce et qui a détonné dès sa première saison pleine au sein d'un effectif professionnel. Et parmi les légendes, on compte évidemment un autre ex-Parisien, Antonio Garcia Robledo : "Même avec la défaite, cela reste incroyable. On s'est battus toute l'année pour jouer ces phases finales, pour se rapprocher de ce genre d'équipes qui sont construites pour gagner les grands tournois, raconte-t-il le sourire aux lèvres après un Final4 qui marquera l'histoire de son club de cœur. On aura vraiment profité de se tournoi, d'avoir joué contre ces géants d'Allemagne. On a même pu croire qu'on pouvait les battre. Finalement, ils nous ont montré qu'ils étaient meilleurs que nous. Charge à nous de continuer à travailler, et de revenir le plus tôt possible." Rendez-vous est donc pris pour la saison prochaine, avec l'espoir pour les partenaires d'Antonio Garcia de rester cet outsider capable d'embêter les plus grands...

Antoine Piollat avec Mickaël Georgeault, à Flensburg

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