
Luc Steins (Paris Saint-Germain)
La tâche fut ardue, le score serré mais Paris est parvenu à prendre le dessus sur des Croates revanchards malgré de nombreuses absences de joueurs cadres (30-33).
Depuis le retour de Goluza sur le banc de Zagreb, le club de la capitale croate a trouvé un nouvel élan et se montre plus dangereux dans cette ligue des champions. Après avoir fait tomber l’ogre Veszprém avant la trêve, c’est Paris qui a eu bien du mal à se défaire de la jeunesse croate. Sur les premiers instants du match, le rythme est très soutenu et les deux équipes usent et abusent des engagements rapides. (8-6, 11′) Dominik Mathé de retour depuis le quart de coupe de France perd quelques ballons en début de première période, permettant aux locaux d’avoir l’avantage d’entrée, tandis que Palicka met du temps à entrer dans son match (11-9, 16′).
Le jeune prodige serbe Stefan Dodic est un véritable poison pour la défense parisienne, qui ne parvient pas à prendre le dessus sur la base arrière Croate, qui enchaîne sans trembler. De l’autre côté du terrain, la jeunesse parisienne, mise à contribution compte tenu des absences fait plusieurs erreurs de lucidité et le manque d’automatisme se ressent sur le terrain. Après un tir dans la tête de Palicka, Zagreb se retrouve en infériorité numérique et c’est à ce moment que Paris peut enfin égaliser : les deux équipes vont rester au coude-à-coude pendant un temps, jusqu’à un coup d’accélérateur parisien en fin de période (14-17, MT).
La défense parisienne, avec Balaguer en numéro 3 haut, Toft Hansen en numéro 3 bas et Grébille en numéro 2 a pris le dessus sur la base arrière croate. Les ajustements de Raul Gonzalez se sont avérés payants, avec un 7-2 inscrits dans les derniers instants.
Paris enfonce le clou et s’envole en deuxième période
En début de deuxième période, on repart avec une base arrière similaire et en jouant sur le même rythme : la vista de Steins permet à Solé d’enchaîner plusieurs buts, et Paris prend un net avantage (17-22, 37′). Zagreb va profiter de plusieurs erreurs techniques parisiennes pour réduire l’écart, alors que Luc Steins et Ferran Solé font la musique dans le secteur offensif. C’est plutôt en défense qu’on souffre côté PSG, malgré plusieurs arrêts de Palicka (22-24, 44′). Si les Parisiens étaient relativement sereins il y a quelques minutes, la physionomie du match change peu à peu…
Manque de sérénité… Puis de lucidité ! Alors que Paris était pourtant tout en maîtrise passé quelques minutes de cette deuxième période, on redonne trop souvent et trop facilement la balle à Zagreb qui a refait son retard et égalise (24-24, 47′). Raul Gonzalez pose son temps mort et tente le 7 contre 6. Tout se fait sur le côté droit à Paris : Steins décale le jeu sur le duo espagnol Solé – Balaguer, qui assurent alors que les arrières gauches (parfois de circonstances) ne sont pas dedans. Grâce à un Andreas Palicka (13 arrêts, 33%) très présent durant le moneytime et un Ferran Solé en jeu, Paris s’impose dans la capitale croate (30-33 SF). Timur Dibirov (10 buts) et Solé se seront livrés une belle bataille (12 buts), mais c’est Paris qui l’emporte, à l’expérience.
Avec la victoire du club danois de GOG à Veszprém (36-37), Paris se retrouve donc premier de son groupe à trois journées de la fin de cette phase de groupe.
C’est l’hécatombe au PSG : “Nikola Karabatic (pied) et son frère Luka (ischios), Kamil Syprzak (péroné), Dainis Kristopans (mollet) et Elohim Prandi sont tous indisponibles”
Heureusement que Mathé revient de blessure et semble plus qu’assurer d’après ses stats !
Minne de rien avec un effectif relativement “restreint” et pas mal pénalisé par les blessures depuis le début de saison, Paris va probablement finir en tête de sa poule devant l’équipe avec le plus “gros” effectif et le champion d’Allemagne !
Bravo !
La chance de Paris dans sa malchance, avec l’hécatombe de blessures, c'est le calendrier relativement tranquille en championnat et ligue des champions qui s'offre aux Parisiens dans le mois à venir jusqu'à la réception de Veszprem, voire de Nîmes. Car le jeu montré ce soir était très pauvre et ne ferait pas illusion contre des équipes un tant soit peu plus forte que Zagreb.
S'ils veulent avoir encore des ambitions en ligue des champions dans les années à venir, il va falloir recruter plusieurs arrières.