Estelle Nze Minko "Un avant goût des JO, ça va être incroyable"

Les Bleues ont décroché, à Orléans, leur qualification pour l'Euro 2024 et leur dix-neuvième victoire de rang. Estelle Nze Minko revient sur cette superbe série d'invincibilité, qui est partie d'une cruelle défaite à l'Euro 2022, face au Monténégro.

Arrivée tout sourire en zone mixte, la capitaine des Bleues, nommée pour le titre de meilleure joueuse de l'année, s'est confiée aux médias sur la victoire écrasante du soir : "la Slovénie est le bon adversaire de notre groupe, mais je n'explique pas trop. Il y a à peine deux mois, on jouait contre elles au Mondial et nous gagnons de trois buts, il me semble (ndlr : 31 - 27 en faveur des Bleues). On a été jouées là-bas, on gagne de quinze et chez nous, on gagne de vingt. J'ai senti leur équipe un peu fatiguée et je sens la nôtre stable".

Stable oui, invaincues depuis dix-neuf rencontres, l'équipe de France semble avoir évoluée depuis sa dernière défaite, amenant un vent de fraîcheur, tant sur le jeu de transition rapide que dans les associations en défense. "La dernière défaite ? Oui, je m'en souviens bien, c'était à l'Euro contre le Monténégro pour la place 3/4". Un long chemin qui les a menées vers le titre mondial. "On tient à cette série d'invincibilité, bien sûr, parce que nous savons le travail que nous avons commencé après ce déclencheur qui était cette défaite. Cette petite finale quand on la perd, on se dit : il faut que l'on bosse, il faut qu'on change des choses. On se remet à bosser tout un projet d'attaque, repartir de zéro et se dire qu'on va voir ce que ça donne et on teste au mondial prochain. Entre, temps on ne perd aucun match". La joueuse de Gyor, qui a prolongé pour trois saisons en Hongrie, reste sur terre et tempère tout de même l'exploit : "Il y a une période, avant le mondial, où on a eu des matchs que l'on peut dire facile. On a joué les qualifs contre la Lettonie, contre l'Italie, on a eu deux matchs contre le Brésil qui est un adversaire très bon, mais en dessous des équipes européennes qu'on joue en prépa. On joue également contre la Corée, contre le Sénégal? qui sont de bonnes équipes aussi et un peu plus atypique. Et il y a eu le Mondial donc c'est vrai qu'on y tient à cette série".

De retour devant leur public, les Françaises ont apprécié la venue en masse des supporters à la sublime CO'MET d'Orléans : "C'était incroyable, c'est toujours un vrai plaisir de jouer en France, on se rend compte que l'on commence à faire partie des grandes nations. En jouant en Norvège, au Danemark, on sent cette ambiance de folie, et là, on la sent aussi en France. C'est trop bien, ça nous donne beaucoup de force, c'est hyper important pour nous. J'étais choquée quand j'ai appris qu'il y allait avoir 9 000 personnes au match. Je me suis dit toutes ces personnes-là vont se déplacer pour nous, c'est trop beau. J'espère vraiment que le public a passé un bon moment aussi, en tout cas, ça nous a donné de la force. Un avant-goût des JO, ça va être incroyable".

À quelques mois des JO, les Bleues ont réussi leur retour en France et espèrent poursuivre leur belle série, qui pourrait les mener vers un nouveau titre Olympique. Entre temps, Olvier Krumbholz convoquera à nouveau ses joueuses pour terminer la phase de qualifications en Italie, puis à Saint-Etienne face à la Lettonie.