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EdF - U20 (M)

Une finale pleine d'espoirs

, par Zorman

Équipe de France U20 (crédits IconSport - FFHandball)

Au terme de sa semaine internationale, l'équipe de France U20 a clôturé son Tiby de la meilleure des manières, en faisant jeu égal avec les vice-champions du monde danois (25-25). La défaite aux tirs aux buts, anecdotique, n'effacera en rien les grandes satisfactions affichées durant les deux matchs, et remettent les Bleuets sur les rails vers un Euro qui s'annonce corsé.

Après leur large succès face aux Slovènes l'avant-veille, les hommes de Yohann Delattre croisaient le fer, ce samedi, avec les vice-champions du monde en titre du Danemark. Un "gros morceau" aux dires de l'entraîneur français, qui espérait que ses ouailles parviennent à "tenir jusqu'au bout". Et effectivement, en face, c'est du lourd : les médaillés d'argent de l'été dernier comptent notamment dans leurs rangs deux jeunes pépites de GOG Gudme, le MVP de la dernière compétition jeune Frederik Emil Pedersen, et le meilleur arrière droit Lasse Vilhelmsen. Comme si cela ne suffisait pas, le meilleur buteur des scandinaves face aux Hongrois jeudi soir était un joueur qui n'était pas présent au mondial, le pivot Morten Kaalund Dahlgaard (Skanderborg), qui renforce ainsi l'effectif.

Effectif restreint, démarrage compliqué

Pour affronter cette armada, les partenaires du capitaine Michal Baran devaient de surcroît faire avec quelques défections. Au-delà des absences d'Alban Simonnet que nous évoquions dans un précédent papier, Reyhan Zuzo - légèrement touché à la cheville face aux Slovènes - et Kylian Prat sont écartés de l'effectif, laissant la place à Keyliane Traore. Les Français s'avancent ainsi vers les Danois, dont la profondeur de banc n'est plus à prouver, avec seulement trois arrières droitiers, mais une volonté de fer à éprouver.

Les débuts de la rencontre seront pleinement dominés par les Scandinaves, et le demi-centre Hjalte Lykke fait des ravages, bien épaulé par Vilhelmsen à sa droite (1-5, 5'). Le premier temps mort de Delattre arrive ainsi bien plus tôt que prévu, mais l'entrée d'Eliott Desblancs, associé à Baran, fera énormément de bien aux Bleuets qui trouvent de nouvelles solutions au duel ou via 7 mètres. Quelques arrêts de Niels Martin-Cussat, pleinement positionné comme n°1 lors du tournoi, font du bien à son équipe qui revient à hauteur pour instaurer un mano à mano durant la suite du premier acte (7-7, 14'). L'entrée du MVP de l'été dernier Frederik Pedersen sera très bien gérée par une défense française toujours aussi solide et mobile autour de Mouhamadou Sidibé, et c'est notamment ce dernier qui confirme l'avantage des siens peu avant la pause sur contre-attaque (12-11, 30'). "On a senti qu'il y a eu un changement de dynamique dans cette période, on est parvenus à mettre plus d'intensité, plus d'envie, relit le demi-centre aixois Eliott Desblancs, grand artisan de la réussite offensive des siens, avant de rejoindre les vestiaires à la pause. On est entrés dans un match de défense, il faudra qu'on parvienne à maintenir cet impact et monter les ballons pour convertir nos bonnes phases défensives."

Niels Martin-Cussat, équipe de France U20 (crédits IconSport - FFHandball)

Le retour aux terrains reste sur des standards très élevés, et les Bleuets maintiennent leur intensité pour faire jeu égal avec les vice-champions du monde. La défense danoise met toutefois elle aussi davantage d'impact, et parviennent à élargir l'écart sur un but du poison Hjalte Lykke malgré une situation de double-infériorité numérique (17-19, 38'). Pire, Eliott Desblancs commet la maladresse d'une main au visage du demi-centre danois, lui valant un carton rouge direct à 20 longues minutes du terme (19-19, 41'). Une sortie qui pèse sur l'attaque des Bleuets, qui ne comptent plus que Baran et Traore pour arrières droitiers mais parviennent encore à tenir le rythme malgré quelques signes de fatigue, à l'image d'une série de pertes de balles ou la cage manquée sur contre-attaque par Michal Baran (21-22, 49'). Dans ces conditions, un moment d'inattention coûte cher, et l'expérience comme la profondeur de banc des Scandinaves pèse fort dans les débats à l'entrée dans le money time. Alors que l'ailier droit danois inscrit élargit l'écart à trois unités, le coach française pose son second temps mort (21-24, 52').

Un mental d'acier dans les moments chauds

Mais, loin de craquer physiquement ou mentalement, les Français parviennent à remettre toutes leurs forces dans la bataille. Plus percutants que jamais en défense, les hommes de Yohann Delattre vont également pouvoir compter sur un Rémi Peyre impressionnant de lucidité dans les 5 dernières minutes : après un but sur contre-attaque, l'ailier droit Nîmois trouvera la lucarne dans un angle réduit pour égaliser, et enflammer le public du gymnase Olympe de Gouges bien présent derrière son équipe (24-24, 57').

Pierre-Alexis Favril, équipe de France U20 (crédits IconSport - FFHandball)

À moins d'une minute du terme, le gaucher Lasse Vilhelmsen trouve rapidement la solution pour les siens, laissant une trentaine de secondes aux Bleuets pour trouver la parade. Au sortir de l'ultime temps mort, c'est encore Rémi Peyre, de son aile, qui plante une troisième flèche de suite pour accrocher le match nul (25-25). La séquence de tirs aux buts, "anecdotique" pour l'instant aux yeux de leur entraîneur, laissera la victoire aux Danois par un échec au tir de l'ailier droit sarannais Enzo Gesland. Une défaite qui ne pèsera en rien sur les têtes tant les satisfactions sont grandes à l'issue d'une rencontre de très haute intensité et face à un adversaire d'un très gros calibre. "Il faut retenir la prestation dans son ensemble, explique le coach Delattre après le coût de sifflet final. Ce match nul est vraiment signe de progrès. Il montre que cette génération a de l'énergie et de la ressource sur le plan psychologique. À terme, il faudra parvenir à mettre ces pénaltys, mais jusqu'ici on a tous pris beaucoup de plaisir, et j'ai pris beaucoup de plaisir à manager cette équipe."

"On a montré une belle image ce soir : après un très mauvais démarrage on est parvenus à rebondir, et on a tenu jusqu'aux tirs aux buts. On est quand même contents, on a fait un beau match où on a terminé à égalité face au 2ème du championnat du monde. Il faudra qu'on travaille nos entrées de matchs, qu'on continue notre travail sur notre grosse défense qui caractérise toujours l'équipe de France, et il nous reste encore à travailler jusqu'à cet été."

- Pierre-Alexis Favril

Des chantiers et des espoirs

Durant ce Tiby, l'effectif de Yohann Delattre a eu une nouvelle fois l'occasion de se révéler et de livrer quelques enseignements. En l'absence d'Alban Simonnet, Baran, Desblancs et Zuzo ont su montrer leur polyvalence pour animer l'attaque française à la mène ou depuis un poste d'arrière gauche. Toutefois, sur la base arrière, le côté droit semble être plus limité, avec un Belco Ayeva resplendissant contre la Slovénie mais discret face aux Danois, et un Hugo Kirst qui se sera également peu montré. Sur la base avant, Amara Karamoko a confirmé son rôle au sein de l'effectif au poste de pivot, aux côtés d'un Mathys Lobgeois avec qui le temps de jeu a été partagé. Aux ailes, Favril et Naël Tighiouart auront bien tenu leur poste à gauche, malgré un match face aux Slovènes marqué par de nombreux échecs au shoot du Nantais. Enfin, à droite, Rémi Peyre a tenu le poste de numéro 1 en laissant peu de lumière à Enzo Gesland. Enfin, côté gardiens, en l'absence de Yann Pichon, Niels Martin-Cussat a clairement été positionné comme titulaire, laissant quelques morceaux de matchs où pénaltys à l'Alsacien Romann Carle. Le Chambérien Seguin-Rodriguez n'aura eu de son côté que très peu de temps de jeu entre les poteaux tricolores.

Si la route est encore longue jusqu'au championnat d'Europe, et si les adversaires des Français seront d'importants dangers dès le tour préliminaire, on ne peut que mesurer le chemin parcouru depuis 2 ans. Ayant terminé leur championnat d'Europe U18 à la 14ème place sur 16, l'actuelle génération montre qu'elle en a sous le pied avec de belles individualités et un collectif en construction. Leur prochain rendez-vous, en juin prochain, sera un nouveau révélateur avec des oppositions face à la Suisse, l'Allemagne, et les champions du monde et d'Europe en titre espagnols.

Statistiques

Statistiques à venir...

Le groupe pour la finale

  • Gardiens : Romann CARLE (Sélestat Alsace) ; Niels MARTIN-CUSSAT-BLANC (Montpellier) ; Adrien SEGUIN-RODRIGUEZ (Chambéry Savoie) ;
  • Ailiers gauches : Pierre-Alexis FAVRIL (Nantes) ; Naël TIGHIOUART (Chartres) ;
  • Arrières gauches : Keyliane Traore (Créteil) ;
  • Demi-centres : Eliott DESBLANCS (Pays d’Aix) ; Michal BARAN (capitaine, Cesson Rennes) ;
  • Arrières droits : Belco AYEVA (Créteil) ; Henri KIRTZ (Ivry) ;
  • Ailiers droits : Enzo GESLAND (Saran Loiret) ; Rémi PEYRE (Nîmes Gard) ;
  • Pivots : Amara KARAMOKO (Paris SG) ; Mathys LOBGEOIS (Nantes) ; Mouhamadou SIDIBE (Pays d’Aix) ; Andre WENKEGHEU TCHAMBOU (Nantes).

Antoine Piollat

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Philippemhb
Philippemhb
1 mois il y a

… »La défaite aux tirs aux buts, anecdotique »…
Ça valide juste le gagnant d’un tournoi dont la nation restera dans la rubrique palmarès pour toujours…

Etienne2221
Etienne2221
1 mois il y a
Répondre à  Philippemhb

ça résume bien la mentalité française dans le sport de haut niveau. Personne ne pense à préparer sérieusement les tirs au but. On entend trop souvent bêtement « on peut préparer des tirs au buts, ça ne remplacera jamais le ressenti du match »; il y a difficilement plus stupide comme phrase. A ce compte là un entraînement classique non plus ne remplace pas ressentis d’un match. Un tennisman n’a pas besoin de s’entraîner à servir parce que quand il sera en plein central de Roland Garros, ça n’aura rien à voir. Un cycliste n’a pas besoin d’entraînement non plus car quand il sera sur l’Alpe d’Huez dans une foule compacte, ça n’aura rien à voir avec l’entraînement…
Bref à ne jamais préparer les tirs au but nulle part, on passe à côté de plein de trophées, tous sports confondus.

Etienne2221
Etienne2221
1 mois il y a

Merci pour l’article très complêt.

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